Réouverture des discothèques et reprise des concerts debout en France

Des membres du personnel de sécurité vérifient le pass sanitaire d'un client, à l'entrée de la discothèque «La Dune» de La Grande Motte, dans le sud de la France, le 9 juillet 2021, lors de la réouverture des discothèques en France après près de 16 mois. (Sylvain Thomas/AFP
Des membres du personnel de sécurité vérifient le pass sanitaire d'un client, à l'entrée de la discothèque «La Dune» de La Grande Motte, dans le sud de la France, le 9 juillet 2021, lors de la réouverture des discothèques en France après près de 16 mois. (Sylvain Thomas/AFP
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Publié le Mardi 15 février 2022

Réouverture des discothèques et reprise des concerts debout en France

  • À partir de mercredi, danser en discothèque, boire un verre au bar ou assister à un concert est à nouveau permis en France
  • Le ministre français délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne salue «le professionnalisme et le sérieux du monde de la nuit, parmi les plus pénalisés avec 18 mois de fermeture

PARIS : «Certains clients sont si heureux qu'ils ont pris des jours de congé pour pouvoir faire la fête quatre nuits d'affilée», dit un gérant de discothèque: à partir de mercredi, danser en discothèque, boire un verre au bar ou assister à un concert est à nouveau permis en France.

Alors que la Belgique attendra vendredi et l'Allemagne jusqu'au 4 mars pour rouvrir clubs et discothèques, la France, qui espère approcher de la fin de la cinquième vague après la déferlante liée au variant Omicron, permettra à ces établissements fermés depuis le 10 décembre d'accueillir à nouveau la fête.

«On va bien travailler ce weekend», affirme Mathieu Lebrun, gérant de la discothèque Le Milton à Baudre (ouest), «on veut pouvoir vivre de notre métier, on aime la nuit, divertir les gens». «Nous sommes soulagés de voir que l'épidémie recule de façon sévère, heureux de revenir presque à la vie normale», poursuit-il. Certains clients sont «si heureux qu'ils ont pris des congés pour festoyer «quatre nuits d'affilée».

Près de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, alors que le gouvernement envisage la levée du pass vaccinal pour fin mars ou début avril - dans le sillage d'Israël, de l'Angleterre ou du Danemark -, grâce à une «très nette amélioration» de la situation sanitaire, nombre de restrictions anti-Covid disparaîtront mercredi. 

Manger du pop corn dans une salle de cinéma, un sandwich dans un stade ou un train, ou boire un verre debout au comptoir d'un bar sera à nouveau possible.

Le ministre français délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne salue «le professionnalisme et le sérieux du monde de la nuit, parmi les plus pénalisés avec 18 mois de fermeture sur deux ans de crise, qui a été pionnier dans le contrôle du pass sanitaire et le rapprochement avec la pièce d'identité du porteur du pass». «Pour citer Stromae: Alors on danse !», dit-il.

Quant à la reprise des concerts debout, elle est teintée de «beaucoup d'incertitudes», nuance Daniel Colling, président des sociétés d'exploitation des Zénith de Paris, Nantes (ouest) et Toulouse (sud-ouest).

«Il y a eu tellement de reports qu'on se retrouve avec 20% de spectacles en plus en 2022. Mais je pondère tout de suite: on risque de faire moins de recettes car les spectacles ne sont pas fréquentés comme ils le devraient. On observe une chute de 20-25%, et jusqu'à 30%, de la fréquentation pour certains spectacles», précise-t-il.

Aussi «il y a davantage de +no-show+, c'est-à-dire qu'un spectateur qui a acheté son billet ne vient pas» par «peur du virus», dit M. Colling.

Le gouvernement français a par ailleurs lancé mardi une campagne de sensibilisation contre le GHB, surnommé la «drogue du violeur», à travers des affiches et des dépliants diffusés dans les boîtes de nuit à destination des professionnels et des victimes.

«Drogué(e) malgré toi», dit l'une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange, qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (UMIH).

Les posters mentionnent la possibilité pour les victimes d'échanges «individualisés» et anonymisés «avec un gendarme ou un policier spécialement formé».


Global Sumud Flotilla : Greta Thunberg, Alexis Deswaef et des centaines d’activistes prennent la mer pour Gaza

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens.  (Photo X)
Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. (Photo X)
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  • Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
  • Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”

PARIS: Une nouvelle flottille humanitaire, baptisée “Global Sumud Flotilla”, s’apprête à quitter plusieurs ports méditerranéens dans les prochains jours pour tenter de “briser le blocus israélien illégal” imposé à la bande de Gaza. L’initiative, qui réunira des centaines de militants, humanitaires, artistes et médecins venus de 44 pays différents, se veut une réponse citoyenne face à ce que ses organisateurs qualifient de “nettoyage ethnique” et de “génocide en cours”.

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. Parmi les personnalités impliquées figurent Greta Thunberg, l’actrice américaine Susan Sarandon, l’acteur suédois Gustaf Skarsgård, l’Irlandais Liam Cunningham et plusieurs médecins et humanitaires.

Alexis Deswaef en première ligne

Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”, déclare-t-il.

Il s’agit de sa deuxième tentative d’atteindre Gaza. En juin dernier, lors de la Marche to Gaza, il avait été bloqué au canal de Suez par les autorités égyptiennes. Cette fois-ci, il se dit déterminé :“Cette action internationale est la réponse citoyenne à l’inaction de nos gouvernements face à ce génocide diffusé en direct sur nos téléphones portables, avec la famine organisée par l’armée d’occupation israélienne et un nettoyage ethnique en cours sous nos yeux.”

Un contexte explosif

La tentative de la Global Sumud Flotilla s’inscrit dans un contexte de guerre qui dure depuis 22 mois. Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, au moins 61 430 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, des chiffres jugés fiables par l’ONU.

Le conflit a été déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui avait causé 1 219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

Les précédentes tentatives de briser le blocus se sont heurtées à la force. Dans la nuit du 8 au 9 juin, le voilier Madleen, transportant 12 militants de plusieurs nationalités, avait été arraisonné par l’armée israélienne à 185 km des côtes de Gaza. Les passagers avaient ensuite été expulsés, certains après une brève détention.

Organisation et indépendance

La Global Sumud Flotilla se définit comme une organisation “indépendante”, non affiliée à aucun gouvernement ou parti politique. Si le nombre exact de bateaux n’a pas été révélé, les organisateurs promettent une mobilisation sans précédent.


Attal ne souhaite pas de nouvelle dissolution si Bayrou tombe

 Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
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  • "Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter
  • "Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté

PARIS: Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée".

"Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter.

"Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté.

Se disant hostile à la suppression des deux jours fériés sans compensation salariale, il n'a pas répondu s'il était prêt à faire une concession sur la taxation des plus fortunés à l'égard de la gauche.

"On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu'il y ait un gouvernement", a-t-il éludé.

Si le gouvernement Bayrou chute, l'ancien Premier ministre "ne croit pas qu'une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité".

"Si on se demande chaque année s'il faut que les Français revotent, c'est que le problème ne vient pas des Français, mais bien de l'Assemblée elle-même. Et ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée, c'est à l'Assemblée de régler ses propres problèmes", a-t-il estimé.

"Dans la quasi-totalité des pays européens qui nous entourent, ils ont une Assemblée avec des forces éclatées. Et pourtant ils arrivent à travailler ensemble et à trouver des solutions ", a-t-il fait valoir.


Vote de confiance: le RN veut une dissolution pour «donner une majorité au pays», affirme Chenu

Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
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  • "S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité"
  • Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite

PARIS: Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays".

"François Bayrou tente une ultime manoeuvre, il rencontrera un ultime échec", a déclaré sur Cnews et Europe 1 le député du Nord, anticipant déjà l'étape d'après et une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.

"S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité".

Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite.

Discours également relayé par son porte-parole Thomas Ménagé, député du Loiret, qui a expliqué sur RMC que "la seule solution dans la Ve République (...) c'est de demander aux Français de s'exprimer à nouveau pour dégager une majorité claire et que la France ne soit pas à l'arrêt".

Pour autant, M. Chenu a balayé tout risque de crise économique lié à l'instabilité politique: "On nous fait le coup à chaque fois. A chaque élection ou à chaque menace de censure, on nous dit attention, tout va s'arrêter, le pays va s'écrouler (...) La France tiendra. Ce n'est pas parce qu'on va changer de Premier ministre, ou qu'on aura une nouvelle majorité, que la France va s'écrouler".