A l'ONU, Blinken détaille un scénario catastrophe d'une attaque russe imminente contre l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la mise en œuvre des accords de Minsk. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la mise en œuvre des accords de Minsk. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 février 2022

A l'ONU, Blinken détaille un scénario catastrophe d'une attaque russe imminente contre l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la mise en œuvre des accords de Minsk. (Photo, AFP)
  • «Je n'ai aucun doute sur le fait que la réponse à mes déclarations ici aujourd'hui sera faite de nouvelles dénégations du gouvernement russe», a dit Antony Blinken
  • Il a aussi fait état d'«informations indiquant que la Russie va cibler des groupes spécifiques d'Ukrainiens», sans plus de précisions

NATIONS UNIES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté jeudi à l'ONU la Russie à « abandonner la voie de la guerre », en décrivant avec énormément de détails mais sans apporter de preuve le scénario catastrophe d'une attaque imminente contre l'Ukraine. 

« Je suis ici aujourd'hui non pas pour commencer une guerre, mais pour en prévenir une », a-t-il lancé devant le Conseil de sécurité à New York, ajoutant avoir proposé jeudi à son homologue russe Sergueï Lavrov de se rencontrer « la semaine prochaine en Europe ». 

« Je n'ai aucun doute sur le fait que la réponse à mes déclarations ici aujourd'hui sera faite de nouvelles dénégations du gouvernement russe », a dit Antony Blinken. 

« Le gouvernement russe peut annoncer aujourd'hui » que « la Russie ne va pas envahir l'Ukraine, le dire clairement, le dire pleinement au monde entier, et ensuite le démontrer en renvoyant ses soldats, ses chars, ses avions, dans leurs casernes et hangars, et en envoyant ses diplomates à la table des négociations », a-t-il martelé. « Dans les jours qui suivront, le monde se souviendra de cet engagement, ou du refus d'en faire autant. » 

« Nos informations montrent clairement que » les forces russes aux frontières ukrainiennes, « y compris des forces terrestres et des avions, se préparent à lancer une attaque contre l'Ukraine dans les prochains jours », a dit le secrétaire d'Etat. 

Il a décrit le scénario auquel s'attend le renseignement américain, et « qui se déroule dès à présent, aujourd'hui, tandis que la Russie avance vers la guerre et renouvelle sa menace d'action militaire ». 

Tout en se disant conscient du scepticisme de ceux qui rappellent les erreurs passées du renseignement des Etats-Unis, le ministre a assuré vouloir fournir autant de « détails dans l'espoir qu'en les partageant avec le monde », cela va « pousser la Russie à abandonner la voie de la guerre ». 

Selon lui, Moscou va d'abord « fabriquer de toutes pièces un prétexte pour son attaque », qu'il s'agisse d'un « événement violent que la Russie imputera à l'Ukraine », un « attentat soi disant terroriste en Russie », ou « la découverte inventée d'un charnier, une frappe de drone mise en scène contre des civils, ou une fausse, voire une vraie attaque à l'arme chimique ». 

« La Russie peut décrire cela comme relevant du nettoyage ethnique, ou d'un génocide », a-t-il encore prévenu, relevant que ces « fausses alarmes » s'étaient intensifiées ces derniers jours et encore jeudi dans les médias publics russes. 

Le gouvernement russe va ensuite, selon Antony Blinken, « proclamer que Moscou doit riposter pour défendre les ressortissants russes ou les habitants russophones en Ukraine ». 

« Ensuite, l'attaque va commencer », a encore alerté le chef de la diplomatie américaine. 

« Des missiles et des bombes russes vont tomber sur l'Ukraine, les communications seront coupées, des cyberattaques vont bloquer des institutions ukrainiennes clés », a-t-il énuméré, sans apporter les preuves pour étayer ce scénario catastrophe. « Puis des chars et soldats avanceront contre des objectifs-clés qui ont déjà été identifiés », y compris la capitale ukrainienne, Kiev, a-t-il accusé. 

Antony Blinken a aussi fait état d'« informations indiquant que la Russie va cibler des groupes spécifiques d'Ukrainiens », sans plus de précisions. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.