Le gouvernement annonce un coup de pouce pour les travailleurs sociaux

Une éducatrice sert un jeune homme autiste accueilli à l'association «Elan Retrouve», dédiée aux troubles psychiatriques, le 7 mai 2020. (Photo, AFP)
Une éducatrice sert un jeune homme autiste accueilli à l'association «Elan Retrouve», dédiée aux troubles psychiatriques, le 7 mai 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 18 février 2022

Le gouvernement annonce un coup de pouce pour les travailleurs sociaux

  • D'après Matignon, 140 000 éducateurs ou assistants sociaux devraient bénéficier à compter d'avril d'une augmentation salariale de 183 euros net par mois
  • La hausse des salaires, alignée sur celle déjà octroyée aux soignants lors du «Ségur de la Santé», coûtera 540 millions d'euros cette année

PARIS: Quelque 140.000 éducateurs ou assistants sociaux, travaillant dans les secteurs de la protection de l'enfance ou de l'aide aux personnes vulnérables, devraient bénéficier à compter d'avril d'une augmentation salariale de 183 euros net par mois, a annoncé jeudi Matignon.

Cette hausse, alignée sur celle déjà octroyée aux soignants lors du "Ségur de la Santé", coûtera 540 millions d'euros cette année (pris en charge à 70% par l'Etat et à 30% par les départements), puis 720 millions en année pleine, a indiqué l'entourage du Premier ministre.

Le détail de ces annonces doit être précisé vendredi par Jean Castex à l'occasion d'une "conférence des métiers de l'accompagnement du social et médico-social" très attendue par le secteur. Huit membres du gouvernement doivent y participer, ainsi que des responsables de l'Assemblée des départements de France, collectivités en charge de nombreuses prérogatives dans le champ du social. 

Par ce geste, le gouvernement entend donner un coup de pouce à une filière plombée par d'importantes difficultés de recrutement, notamment à cause du bas niveau des salaires actuels, a souligné Matignon: les éducateurs spécialisés ne gagnent que 1.300 euros par mois en début de carrière, et le salaire net médian s'affiche à 1.770 euros par mois. 

Les salariés concernés sont les travailleurs sociaux employés par des structures associatives non lucratives. Ils remplissent des missions sociales financées par les pouvoirs publics, dans le champ de l'aide aux sans-abri, aux personnes handicapées, aux enfants en danger ou aux femmes victimes de violences, par exemple. 

En plus de la revalorisation mensuelle, le gouvernement devrait débloquer 500 millions d'euros par an pour financer une hausse globale des salaires, dans le cadre d'une nouvelle convention collective unique pour toute la branche, que les partenaires sociaux sont invités à négocier à l'horizon 2024.

Une enveloppe supplémentaire de 90 millions d'euros en 2022 - soit 120 millions en année pleine -, financée à 55% par l'Etat et 45% par les départements, devrait par ailleurs être annoncée pour les travailleurs sociaux dépendant de la fonction publique. Près de 30.000 agents sont concernés.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.