Turquie: plusieurs centaines de personnes aux funérailles du journaliste tué par balles

Nazlican Coskun assiste aux funérailles de son père Gungor Arslan, directeur et rédacteur en chef du quotidien local Ses Kocaeli (La Voix de Kocaeli) qui a été grièvement blessé par balle, mourant peu après à l'hôpital de la ville, à Izmit, le 20 février 2022.(AFP)
Nazlican Coskun assiste aux funérailles de son père Gungor Arslan, directeur et rédacteur en chef du quotidien local Ses Kocaeli (La Voix de Kocaeli) qui a été grièvement blessé par balle, mourant peu après à l'hôpital de la ville, à Izmit, le 20 février 2022.(AFP)
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Publié le Dimanche 20 février 2022

Turquie: plusieurs centaines de personnes aux funérailles du journaliste tué par balles

  • Directeur et rédacteur en chef du quotidien local Ses Kocaeli (La Voix de Kocaeli), Güngör Arslan, 60 ans, a été visé samedi, au siège de la publication, par un assaillant armé qui l'a atteint de plusieurs balles
  • Près de 400 personnes, dont le gouverneur et le maire de la ville, ainsi que des élus locaux et des députés, ont assisté aux funérailles du journaliste

KOCAELI, Turquie : Plusieurs centaines de personnes ont assisté dimanche aux funérailles du journaliste tué la veille à Kocaeli, dans le nord-ouest de la Turquie, dont la veuve a demandé des comptes aux autorités, ont rapporté les témoins dont un photographe de l'AFP.

Directeur et rédacteur en chef du quotidien local Ses Kocaeli (La Voix de Kocaeli), Güngör Arslan, 60 ans, a été visé samedi, au siège de la publication, par un assaillant armé qui l'a atteint de plusieurs balles.

Grièvement blessé, le journaliste est décédé peu après à l'hôpital de la ville où il avait été transféré.

Près de 400 personnes, dont le gouverneur et le maire de la ville, ainsi que des élus locaux et des députés, ont assisté aux funérailles du journaliste, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon les journaux locaux, l'épouse de la victime a interpellé et demandé des comptes au gouverneur de Kocaeli, Darse Yakuza, quand ce dernier a voulu lui présenter ses condoléances.

"Ils ont armé un jeune homme de 21 ans et lui ont fait commettre ce meurtre. Je ne peux y croire! Rendez s'il vous plait la justice et présentez-moi vos condoléances lorsque vous aurez trouvé les assassins", a lancé l'épouse de la victime, Suna Arslan.

"N'ayez aucune inquiétude. On les trouvera", a assuré en réponse le gouverneur.

L'assaillant, interpellé la veille par les forces de l'ordre et identifié dans des journaux locaux par ses initiales, aurait avoué avoir été recruté par deux personnes pour commettre le crime, selon le journal Ensellure qui affirme avoir eu accès à sa déposition.

Les commanditaires lui auraient assuré que "ni lui, ni sa famille n'auraient aucun souci", selon le journal.

Le représentant en Turquie de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), Erol Önderoglu, a rapporté à l’AFP que le journaliste enquêtait sur des affaires de corruption présumée dans sa ville. 

Il a condamné l'attentat et demandé que ce crime soit élucidé et les responsables "punis de la manière la plus sévère".

Dans ses deux dernières publications, Güngör Arslan avait accusé le maire de Kocaeli, élu de l’AKP (le parti de la justice et du développement, au pouvoir), d'attribuer des appels d'offres à des groupes proches de son parti.

Le sexagénaire à la barbe blanche fournie, père de deux enfants, avait déjà été victime d'une agression physique et subi une mise en examen pour ses articles.

"Beaucoup voyaient en lui le courage de traiter des affaires de corruption", a affirmé M. Önderoglu.

La Turquie figure à la 153e place du classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.