Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

 Une manifestante tient une pancarte lors d'un rassemblement organisé devant les portes de Downing Street, dans le centre de Londres, le 25 février 2022 pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie.(AFP)
Une manifestante tient une pancarte lors d'un rassemblement organisé devant les portes de Downing Street, dans le centre de Londres, le 25 février 2022 pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie.(AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi la mobilisation militaire générale pour contrer l'invasion russe du pays
  • Emmanuel Macron a annoncé vendredi à Bruxelles que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l'Otan

PARIS: Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Combats dans Kiev, et autour 

Samedi matin, l'armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé une "attaque" nocturne de militaires russes contre l'une de ses positions sur l'avenue de la Victoire, une des principales artères de Kiev, sans autre précision.


Elle a assorti ce message d'une photo montrant un grand panache de fumée s'élevant au milieu d'une zone urbaine, en pleine nuit, au moment où Kiev craint une attaque d'ampleur de l'armée russe pour s'emparer de la ville.


Depuis le centre de la capitale, des journalistes de l'AFP ont également entendu des explosions assez fortes samedi très tôt.


Dans un communiqué distinct, l'armée de terre ukrainienne a réaffirmé que de "durs combats" se poursuivaient à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé vendredi soir l'armée russe de vouloir s'emparer de Kiev dans la nuit de vendredi à samedi. 


Dans cette même nuit, le ministère de la Défense ukrainien a indiqué avoir détruit un hélicoptère et un avion d'attaque au sol russe SU-25 près des zones séparatistes dans l'Est, ainsi qu'un avion russe de transport IL-76 près de Vassylkiv. De "violents" combats se déroulent dans cette ville, située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, "où les occupants tentent de débarquer des troupes aéroportées", a ajouté le ministère sur sa page Facebook.


Les forces ukrainiennes ont aussi signalé des affrontements avec des unités de blindés russes dans deux localités à entre 40 et 80 km au nord de la capitale.


Les combats ont déjà fait au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien, selon M. Zelensky

ONU: veto de Moscou à un projet de résolution 

La Russie a mis vendredi comme attendu son veto, lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU, à une résolution approuvée par une majorité de ses membres qui déplorait dans "les termes les plus forts" son "agression contre l'Ukraine" et lui réclamait de retirer "immédiatement" ses troupes de ce pays.


Sur les 15 membres du Conseil, 11 pays ont voté en faveur du texte, co-rédigé par les Etats-Unis et l'Albanie, et trois se sont abstenus: Chine, Inde et Emirats arabes unis.


Le veto russe est "une tache de sang sur sa plaque au Conseil de sécurité", a réagi sur Twitter M. Zelensky.

Plus de 50 000 Ukrainiens ont fui leur pays 

Plus de 50 000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures, selon le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, qui a comptabilisé jeudi 100 000 personnes déplacées.

Poutine appelle l'armée ukrainienne à se soulever 

Le président Vladimir Poutine, tout en se disant prêt à envoyer une délégation dans la capitale de son allié bélarusse, Minsk, pour des pourparlers avec Kiev, a appelé l'armée ukrainienne à "prendre le pouvoir" et à renverser le président Zelensky et son entourage, qualifiés de "néonazis" et de "drogués".


La Hongrie a offert vendredi soir d'accueillir ces pourparlers à Budapest.

Sanctions contre Poutine 

Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov figurent sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne. Les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont fait de même, l'Australie s'y prépare.


Une mesure aussitôt qualifiée par la diplomatie russe de signe d'une "impuissance absolue" et le signe que les relations avec les Occidentaux sont proches du "point de non retour".


Le Conseil de l'Europe a décidé de "suspendre" toute participation des diplomates et des délégués russes à ses principales instances "avec effet immédiat".


L'OCDE va clore le processus d'adhésion de la Russie et va fermer son bureau à Moscou.


La France a dit de pas s'opposer à l'exclusion de la Russie du système bancaire Swift, une sanction que certains pays comme l'Allemagne et la Hongrie sont réticents à prendre, craignant pour leur approvisionnement énergétique.

L'Otan déploie des éléments de sa force de réaction 

L'Otan a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction pour renforcer encore son dispositif de défense et être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité.


La France a annoncé de son côté le déploiement de 500 militaires en Roumanie.

Volkswagen: usines allemandes à l'arrêt faute d'approvisionnement depuis l'Ukraine 

Le groupe Volkswagen va interrompre début mars pour quelques jours la production dans deux usines allemandes par manque d'approvisionnement de la part de fournisseurs ukrainiens en raison de l'invasion russe, selon un porte-parole cité vendredi par des médias allemands.


La fabrication sera interrompue du 1er au 4 mars à Zwickau et du 2 au 4 mars à Dresde et les employés seront au chômage partiel, selon ce porte-parole

Varsovie, Prague et Sofia ferment leur ciel aux avions russes 

La Pologne, la République tchèque et la Bulgarie ont annoncé vendredi la fermeture de leur espace aérien aux compagnies aériennes russes, à la suite de l'agression de l'Ukraine par Moscou.

Sports, culture... la Russie mise au ban 

Le Grand Prix de Russie de Formule 1, prévu pour le 25 septembre à Sotchi, dans le sud-ouest de ce pays, a été annulé. La finale de la Ligue des champions, qui devait avoir lieu à Saint-Pétersbourg, a été déplacée au Stade de France, près de Paris, le 28 mai.


Le Comité exécutif du Comité international olympique a exhorté toutes les fédérations sportives internationales à annuler ou à délocaliser tout événement programmé en Russie ou au Bélarus.


La Russie a aussi été interdite de participer au concours Eurovision de la chanson.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.