Crise Russie-Ukraine: l’Égypte profitera de l'augmentation des prix du pétrole

Le plus grand porte-conteneurs au monde à être propulsé au gaz naturel liquéfié, le DUHAIL, traverse le canal de Suez en 2008 (Photo, Reuters).
Le plus grand porte-conteneurs au monde à être propulsé au gaz naturel liquéfié, le DUHAIL, traverse le canal de Suez en 2008 (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 28 février 2022

Crise Russie-Ukraine: l’Égypte profitera de l'augmentation des prix du pétrole

  • L'Égypte cherche à renforcer son rôle de producteur de gaz pour l'Europe
  • Une salle de crise a été mise en place pour suivre le conflit russo-ukrainien et son impact sur les intérêts égyptiens

LE CAIRE: L'ambassadeur Nader Saad, porte-parole du gouvernement égyptien, a déclaré que l’augmentation des prix du pétrole due à la crise Russie-Ukraine pourrait profiter à l'Égypte. «Nous pourrions exporter la plus grande quantité de gaz naturel dont nous disposons», a-t-il ajouté.
Hier soir, il a également dit, lors d’une déclaration télévisée à ON TV, qu' «il était possible de profiter de la différence de prix et de la devise forte», expliquant que «le fait d'exporter la plus grande quantité de gaz naturel qui existe en Egypte après avoir pris en compte les besoins des usines et l'utilisation d'énergie alternative relèverait d’une pensée économique remarquable.»
«Nous nous sommes réunis avec le gouverneur de la Banque centrale pour vérifier la disponibilité des devises fortes nécessaires dont nous aurions besoin pour assurer nos besoins en biens stratégiques, surtout que les devises fortes qui arrivaient par le biais du tourisme russo-ukrainien ont été affectées», a déclaré Saad.
Il a ensuite précisé que la Banque centrale et le gouvernement travaillaient ensemble dans ce contexte difficile pour garantir les besoins des Égyptiens. Et d'ajouter: «Nous espérons que la crise ne durera pas longtemps pour que la pression sur le budget ne soit pas très forte.»
L'Égypte cherche à renforcer son rôle de producteur de gaz pour l'Europe. Elle travaille effectivement sur un accord conjoint avec Chypre et la Grèce pour exporter du gaz, en reliant les champs grecs et chypriotes aux stations de liquéfaction égyptiennes, afin de créer une passerelle pour le gaz égyptien vers l'Europe.
Selon une déclaration faite par le cabinet égyptien vers le milieu du mois de février, les exportations de gaz naturel liquéfié ont connu une croissance significative, atteignant 6,5 millions de tonnes en 2021, contre 1,5 million en 2020.
L'Égypte et Israël examinent également la construction d'un gazoduc en mer vers le port de Damiette, et l'installation de liquéfaction d'Idku en Égypte, pour faciliter l'exportation vers l'Europe. Par ailleurs, le Caire travaille avec le Liban et la Jordanie sur le projet de gazoduc arabe pour résoudre la crise énergétique libanaise. Selon les déclarations du ministre égyptien du Pétrole, Tarek El-Molla, ce gazoduc devrait acheminer environ 1,5 million de mètres cubes vers le Liban.
Saad a confirmé qu'une salle de crise avait été mise en place pour suivre le conflit russo-ukrainien et son impact sur les intérêts égyptiens. «Ce dispositif nous permet d'abord de suivre la situation des étudiants égyptiens en Ukraine puis de penser à la façon dont nous pourrions assurer nos besoins en blé, compte tenu des circonstances.»
«Le troisième aspect concerne les prix internationaux du pétrole et leurs effets sur le budget égyptien. Nous espérons pouvoir ramener nos étudiants égyptiens aujourd'hui», a-t-il déclaré.
«Les régions de l'est, du sud et du centre sont les plus dangereuses en ce moment, et l'ambassade d'Égypte à Kiev a demandé aux gens de rester chez eux parce que les routes ne sont plus sûres. Les Égyptiens qui se trouvent à l'ouest du pays sont plus tranquilles», a-t-il poursuivi.
La ministre d'État pour l'Immigration et les Affaires des Égyptiens à l'étranger, Nabila Makram, a déclaré que le gouvernement «envisageait actuellement d'envoyer des avions égyptiens pour évacuer les étudiants qui ont fui vers les pays voisins de l'Ukraine.»
«22 étudiants sont allés en Pologne, tandis que 100 sont arrivés en Roumanie et il y en a 1 000 qui attendent d'arriver à Bucarest», a-t-elle indiqué, en ajoutant qu' «il y avait une certaine coordination entre les organismes de l'État concernant la communauté égyptienne en Ukraine, et que les mesures de sécurité des citoyens étaient respectées.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com