La Syrie, un autre terrain d'intervention militaire de la Russie

Des objets avec des images du président syrien Bachar al-Assad, du président russe Vladimir Poutine et du chef du mouvement chiite libanais Hezbollah Hassan Nasrallah, sont exposés dans une boutique de souvenirs dans le vieux quartier de la capitale syrienne Damas, le 27 février 2022. (Louai Beshara/AFP)
Des objets avec des images du président syrien Bachar al-Assad, du président russe Vladimir Poutine et du chef du mouvement chiite libanais Hezbollah Hassan Nasrallah, sont exposés dans une boutique de souvenirs dans le vieux quartier de la capitale syrienne Damas, le 27 février 2022. (Louai Beshara/AFP)
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Publié le Lundi 28 février 2022

La Syrie, un autre terrain d'intervention militaire de la Russie

  • Selon Moscou, plus de 63.000 militaires russes ont servi dans la campagne syrienne, et il n'est pas clair combien de soldats y sont toujours présents aujourd'hui
  • Le Kremlin exerce un rôle croissant dans l'économie syrienne grâce à ses liens et politiques et militaires solides avec le régime, qui remontent au temps de l'URSS

DAMAS : La Russie, qui a envahi l'Ukraine le 24 février, est militairement présente en Syrie où depuis 2015 elle intervient au côté des forces du régime de Bachar al-Assad et a pu mettre à l'épreuve son armement et ses tactiques.

Elle a renforcé ses liens économiques avec ce pays du Moyen-Orient, son allié de longue date, où la guerre a fait environ 500.000 morts depuis son déclenchement en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, mais aussi marqué son empreinte culturelle.

Présence militaire

En 2015, la Russie mène ses premières frappes aériennes en Syrie pour soutenir les forces du régime, qui étaient en déroute, contre les rebelles et les jihadistes.

Cette intervention marque un tournant dans le conflit, permettant aux forces prorégime de regagner au fur et à mesure des territoires perdus.

Selon Moscou, plus de 63.000 militaires russes ont servi dans la campagne syrienne. Il n'est pas clair combien de soldats y sont toujours présents aujourd'hui, mais en 2019 la Russie a fait état de 3.000 de ses soldats déployés en Syrie.

La Russie dispose aussi de deux bases militaires dans l'ouest syrien: une base aérienne à Hmeimim et une base navale au port de Tartous. 

Ces bases sont protégées par des systèmes de défense équipés de missiles S-300 et S-400.

La Russie domine en grande partie l'espace aérien syrien. Des avions bombardiers tels que les Tupolev Tu-22 et Tu-160 ont frappé des cibles à plusieurs reprises.

Les navires de guerre et les sous-marins russes ont également contribué aux combats en ciblant notamment le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avec des missiles tirés depuis la Méditerranée.

La plupart des systèmes d'armes russes ont été testés en Syrie, selon des déclarations en 2021 du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou rapportées par l'agence de presse TASS.

Des responsables et des observateurs ont signalé la présence d'une "armée de l'ombre" de mercenaires russes en Syrie, dont ceux travaillant pour la société de sécurité privée russe Wagner qui intervient également en Ukraine.

Accords avec des compagnies russes

Le Kremlin exerce un rôle croissant dans l'économie syrienne grâce à ses liens et politiques et militaires solides avec le régime, qui remontent au temps de l'URSS.

Damas et Moscou ont signé plusieurs accords ces dernières années dans les domaines de l'énergie, la construction et l'agriculture.

La compagnie Stroytransgaz a ainsi obtenu la gestion pour une durée de 49 ans du port de Tartous, un des plus importants de Syrie.

Cette même compagnie a signé un accord pour la production de phosphate dans la région de Palmyre (centre).   

Et en mars 2020, un contrat évalué à 22 millions de dollars a été conclu entre Damas et Stroytransgaz, selon le site économique "The Syria Report".

Il autorise la compagnie russe à déminer, réhabiliter, explorer et développer les champs pétroliers d'Al-Thawra (est), avec une exonération fiscale, d'après le site.

La Syrie a accordé quatre autres contrats d'exploration de champs pétroliers à plusieurs sociétés russes, entre septembre 2019 et janvier 2020, selon la même source.

L'aide financière russe à la Syrie est très limitée mais Moscou lui fournit du blé.

Influence culturelle

Le président Vladimir Poutine, qui s'est rendu à deux reprises en Syrie depuis 2017, est populaire dans les régions contrôlées par le régime. 

Dans des villages proches des bases militaires russes, des photos de M. Poutine et des drapeaux russes ornent des poteaux électriques et des bâtiments, tout comme sur les marchés et quelques bâtiments gouvernementaux.

En 2014, le ministère syrien de l'Education a ajouté la langue russe comme option facultative dans les écoles, en plus de l'anglais et du français.

Plus de 100 écoles enseignent le russe et la Faculté des Lettres de l'Université de Damas abrite un département de cette langue.

Au coeur de Damas, un centre culturel russe a ouvert en 2019 et la télévision d'Etat syrienne diffuse un bulletin d'informations quotidien en russe.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com