Football: les équipes arabes de retour sur la scène internationale

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Publié le Jeudi 08 octobre 2020

Football: les équipes arabes de retour sur la scène internationale

  • Le Maroc affronte le Sénégal et, quatre jours plus tard, la République démocratique du Congo à Rabat
  • Les Fennecs débuteront avec des tests difficiles contre le Nigeria et le Mexique qui se dérouleront en Autriche et aux Pays-Bas.

LONDRES: Lorsque l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont tous remporté leurs éliminatoires de la CAN 2021 en novembre dernier pour terminer 2019 en beauté, aucun de leurs joueurs n'aurait pu imaginer qu'il lui faudrait attendre onze mois pour revêtir à nouveau leur maillot.

Cette attente prendra fin vendredi alors que le trio nord-africain revient sur le terrain pour une série de matches amicaux très attendus qui serviront d'échauffement avant la reprise des qualifications en novembre.

Le Maroc affronte le Sénégal et, quatre jours plus tard, la République démocratique du Congo à Rabat, bien que les préparatifs de l'entraîneur Vahid Halilhodzic n'aient pas échappé aux effets du coronavirus. L'Ajax a empêché Noussair Mazraoui et Zakaria Labyad de rejoindre Les Lions de l’Atlas, car ils devraient être soumis à une quarantaine de quatorze jours à leur retour à Amsterdam.

En revanche la bonne nouvelle pour l’Algérie est que l’entraîneur bosniaque, qui a conduit Les Fennecs au deuxième tour de la Coupe du monde 2014, a profité d'un changement de règlement de la FIFA pour appeler Munir El-Haddadi, bien que l'attaquant de Séville ait joué en compétition pour l’Espagne. En septembre, l'instance dirigeante mondiale a en effet décidé que les joueurs pouvaient changer d'équipe nationale s'ils n'avaient pas disputé plus de trois matchs seniors avant l'âge de 21 ans.

« Je parle à Munir depuis six mois, et il a exprimé son désir de jouer pour le Maroc, a précisé Halilhodzic, qui a également convoqué Aymen Barkok, d'origine allemande. J'ai profité de cette période de confinement pour observer, analyser et connaître les joueurs dont j'ai besoin. Ils sont ici parce qu'ils sont attachés à leur pays d'origine. C'est leur décision sans qu’ils n’aient subi aucune pression. Ce sont des Marocains comme tous les autres Marocains. Ils sont sérieux, et ils veulent être ici et réaliser quelque chose pour leur pays », a affirmé l’entraîneur.

Selon Halilhodzic, ce n'est pas le cas pour Abderrazak Hamdallah. L'ancien entraîneur de Lille, Nantes, du PSG et de Rennes a déclaré aux journalistes que l'attaquant, en grande forme, qui défendait les couleurs des champions saoudiens Al-Nassr et avait annoncé sa retraite du football international en 2019, n’avait pas encore l’intention de rejoindre l'équipe nationale.

« C'est lui qui refuse de venir jouer, s’est agacé Halilhodzic. On ne plaisante pas avec le maillot national, c’est sacré. Jouer pour son équipe nationale est une source de fierté. Cela n'appartient à personne, ni à Hamdallah ni à Vahid Halilhodzic, mais à tous les Marocains. »

Les nouveaux joueurs rejoindront des stars comme Hakim Ziyech de Chelsea et Achraf Hakimi de l'Inter Milan. Une blessure au genou a interrompu le début de la carrière de Ziyech en Premier League anglaise, et l'ailier s'est entraîné avec un bandage. Halilhodzic espère qu’il pourra jouer pendant 45 minutes.

De bons premiers résultats pour le trio du Maghreb

Le Maroc se trouve en tête du groupe de qualification E pour le tournoi continental 2021, avec quatre points en deux matchs, et affrontera deux fois la République centrafricaine le mois prochain.

La Tunisie totalise six points sur les deux premiers matchs et peut décrocher sa place dans le tournoi avec deux victoires sur la Tanzanie en novembre. Les Aigles de Carthage se mettront en jambes avec des matchs contre le Soudan juste à l'extérieur de la capitale Tunis vendredi, puis se dirigeront vers l'Autriche pour affronter le Nigeria quatre jours plus tard.

Depuis que Mondher Kebaier a remplacé en août 2019 Alain Giresse en tant qu'entraîneur en chef, la Tunisie a remporté cinq matches sur sept, perdant uniquement contre la Côte d'Ivoire, et faisant match nul avec le Cameroun.

« Notre force réside dans notre esprit d'équipe, a déclaré Kebaier. C'était évident lors de notre dernier match des éliminatoires de la CAN. Malgré une blessure à la main, Wahbi Khazri a continué à jouer, et c’est lui qui a finalement marqué. On peut en dire autant de Youssef Msakni, qui a joué alors qu'il était malade et recevait des soins médicaux. C'est cet esprit qui fera la différence dans les prochains matchs. »

L'Algérie compte également deux victoires sur deux matches, et les champions africains assureront leur place dans l’édition 2021 en prenant six points au Zimbabwe en novembre. Les Fennecs débuteront avec des tests difficiles contre le Nigeria et le Mexique qui se dérouleront en Autriche et aux Pays-Bas.

Riyad Mahrez devrait mener une Algérie victorieuse contre le Nigéria, alors que la demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 entre les deux équipes reste encore fraîche dans les mémoires, lorsque la star de Manchester City a écœuré les Nigérians avec un coup franc au tout dernier moment.

« C'est du passé », a déclaré le joueur algérien. « Après une année entière sans avoir joué, il est important que nous regardions vers l’avenir. Nous nous attendons à deux matchs difficiles et c'est exactement ce dont nous avons besoin. »

C'est en fait ce dont les trois pays arabes ont besoin.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Soudan: les paramilitaires annoncent leur accord pour une proposition de trêve humanitaire

Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
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  • "En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire"
  • "Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise.

"En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire" proposée en septembre par les pays médiateurs du Quad, les Etats-Unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

"Les FSR attendent de (...) commencer des discussions sur les arrangements pour la cessation des hostilités", affirme le communiqué publié sur leur chaine Telegram en saluant les efforts de médiateurs.

De son côté, le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, a déclaré que ses forces continuaient "de défaire l'ennemi et de sécuriser l'Etat soudanais jusqu'à ses frontières".

"Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé.

Après une réunion au sommet sur cette proposition portée par Washington, l'administration pro-armée basée à Port-Soudan avait fait savoir mardi qu'elle comptait poursuivre la guerre tout en présentant un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix".

Cette réunion à Port-Soudan était intervenue après des nouveaux efforts de l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, de faire avancer le plan présenté mi-septembre par le Quad.

"Massacre" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait encore exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l''ONU.

Des images satellite analysées par le laboratoire de l'université américaine de Yale montrent des "activités d'élimination des corps" dans la ville d'El-Facher, prise par les paramilitaires, avec notamment des traces "correspondant à des fosses communes".

Depuis la prise le 26 octobre de cette ville du Darfour, dans l'ouest du Soudan, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, décrivent des atrocités dans cette région coupée du monde.

Selon le rapport du Humanitarian Research Lab (HRL), des données aériennes récentes indiquent aussi qu'"un massacre est en cours sur le site de l'ancien hôpital" pour enfants.

Depuis la chute d'El-Facher, les violences continuent dans la région du Darfour, où est située la ville, mais les combats se concentrent au Kordofan, une région stratégique du centre du Soudan car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

 


L'armée israélienne annonce avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
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  • "L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué
  • L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région.

"L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le mouvement libanais soutenu par l'Iran avait déclaré jeudi matin rejeter toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires.

L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région.

"L'armée israélienne va bientôt frapper les infrastructures militaires appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans tout le sud du Liban, en réponse aux tentatives interdites de cette organisation de reprendre ses opérations dans la région", a écrit le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, sur X, en appelant les habitants de trois villages, Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba, à immédiatement quitter leurs logements.

Il a ensuite appelé à évacuer un bâtiment et ses environs du village de Zawtar El Charqiyeh, dans la même zone.

Dans une déclaration séparée, la porte-parole du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, a déclaré plus tôt qu'Israël prendrait des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu dans le sud du Liban.

"Israël continuera à défendre toutes ses frontières et nous continuons à insister sur la pleine application de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré Mme Bedrosian aux journalistes.

"Nous ne permettrons pas au Hezbollah de se reconstruire", a-t-elle ajouté.

Un cessez-le-feu a mis fin en novembre 2024 à une guerre entre le Hezbollah et Israël. Ce dernier a poursuivi ses attaques contre les bastions du mouvement armé au Liban, affirmant vouloir l'empêcher de reconstituer ses forces.

Le Hezbollah a affirmé jeudi son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.

 


Les États-Unis affirment bénéficier d'un soutien régional pour la résolution de paix sur Gaza

Des bâtiments détruits par l'armée israélienne  dans le quartier de Shijaiya de la ville de Gaza, lors d'une visite organisée par l'armée pour les journalistes, le 5 novembre 2025. (AP Photo)
Des bâtiments détruits par l'armée israélienne  dans le quartier de Shijaiya de la ville de Gaza, lors d'une visite organisée par l'armée pour les journalistes, le 5 novembre 2025. (AP Photo)
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  • Selon le projet de résolution, la gouvernance de Gaza serait transférée au Hamas et la démilitarisation serait imposée au groupe
  • Une copie du projet de résolution a été distribuée mercredi soir pour examen formel par le Conseil de sécurité

NEW YORK : La mission américaine auprès de l'ONU a déclaré mercredi que des partenaires régionaux clés, notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont apporté leur soutien à son projet de résolution pour Gaza.

Cette évolution est le signe d'une avancée diplomatique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un mandat transitoire de deux ans pour l'enclave déchirée par la guerre et du déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Au cours d'une réunion convoquée par l'ambassadeur américain aux Nations unies, Mike Waltz, les dix membres élus et non permanents du Conseil (Algérie, Danemark, Grèce, Guyane, Pakistan, Panama, Corée du Sud, Sierra Leone, Slovénie et Somalie), rejoints par des États régionaux tels que l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Qatar, la Turquie et les Émirats arabes unis, ont exprimé leur soutien à l'initiative menée par Washington, a déclaré un porte-parole de la mission américaine.

Le projet de résolution soutient la création d'un organe de gouvernance transitoire, appelé "Conseil de la paix". Le contrôle de la bande de Gaza serait ainsi transféré des mains du Hamas et la démilitarisation serait imposée au groupe.

Le projet de résolution autorise également le déploiement d'une "Force internationale de stabilisation" à Gaza, qui opérerait dans le cadre d'un mandat de deux ans de l'ONU. Elle aurait le pouvoir d'utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, superviser les flux d'aide humanitaire, sécuriser les zones le long des frontières avec Israël et l'Égypte, démilitariser les acteurs non étatiques et former une nouvelle force de police palestinienne.

Une copie du projet de résolution a été distribuée mercredi soir pour examen formel par les 15 membres du Conseil de sécurité.

L'adhésion régionale au projet reflète "l'opportunité historique" de mettre fin à des décennies d'effusion de sang au Moyen-Orient et de transformer Gaza en un territoire plus sûr et plus prospère, a poursuivi le porte-parole, et souligne l'intention des États-Unis de traduire la résolution en résultats plutôt qu'en "discours sans fin".

Le soutien des principaux acteurs régionaux est important car leur participation est largement considérée comme une condition préalable à l'autorisation de toute force multinationale de stabilisation d'opérer à Gaza et d'obtenir une légitimité internationale.

Le porte-parole américain a souligné qu'aucune troupe américaine ne serait déployée à Gaza. En revanche, Washington a engagé des pourparlers avec des États tels que l'Indonésie, les Émirats arabes unis, l'Égypte, le Qatar, la Turquie et l'Azerbaïdjan en vue de fournir des troupes à une force internationale de stabilisation.

Le projet de texte stipulerait qu'une telle force opérerait sous un commandement unifié, comme convenu par le Conseil de paix, l'Égypte et Israël une fois que des accords sur le statut de la mission auront été conclus.

Il décrit également une séquence d'événements au cours desquels la force stabilisera la situation sécuritaire à Gaza, démilitarisera les groupes armés non étatiques, mettra les armes hors service et supervisera la formation et le soutien de la force de police palestinienne nouvellement approuvée.