Les Houthis acceptent de permettre à l'ONU de décharger le pétrolier Safer

Les organisations locales et internationales ont depuis longtemps mis en garde contre une catastrophe écologique majeure en mer Rouge si le pétrolier Safer explosait ou avait des fuites. (Dossier/AFP)
Les organisations locales et internationales ont depuis longtemps mis en garde contre une catastrophe écologique majeure en mer Rouge si le pétrolier Safer explosait ou avait des fuites. (Dossier/AFP)
Short Url
Publié le Mardi 08 mars 2022

Les Houthis acceptent de permettre à l'ONU de décharger le pétrolier Safer

Les organisations locales et internationales ont depuis longtemps mis en garde contre une catastrophe écologique majeure en mer Rouge si le pétrolier Safer explosait ou avait des fuites. (Dossier/AFP)
  • La rouille a rongé certaines parties du pétrolier, permettant à l'eau de mer de s'y infiltrer.
  • Des hommes armés enlèvent des employés de Médecins Sans Frontières dans la province yéménite du Hadramaout

AL-MUKALLA : Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont accepté de permettre aux Nations Unies de vider le pétrolier rouillé Safer en mer Rouge, qui menaçait de provoquer une catastrophe majeure, a déclaré un dirigeant du groupe terroriste. 

Après des années de réticences et de promesses non tenues, Mohammed Ali Al-Houthi, chef du comité révolutionnaire suprême du mouvement houthi, a déclaré samedi qu'ils avaient signé un accord avec l'ONU qui permettrait à l'organisme international de décharger le pétrolier flottant. 

« Un protocole d'accord a été signé avec les Nations Unies pour le pétrolier Safer », a déclaré le dirigeant houthi sur Twitter. 

À New York, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général Antonio Guterres, a déclaré à Arab News que le résident officiel de l'ONU au Yémen, David Gressly, discute actuellement de l'accord avec les Houthis à Sanaa : « Les discussions concernant le SAFER se poursuivent. David Gressley est à Sanaa en ce moment même, où il planche sur la question avec les autorités locales. » 

Ancré avec sa cargaison de plus d'un million de barils de pétrole brut au large de la ville occidentale de Hodeidah, au Yémen, le pétrolier flottant vieux de quatre décennies n'a pas fait l'objet d'un entretien régulier depuis début 2015, lorsque les Houthis ont resserré leur emprise sur les côtes occidentales du pays, incitant les ingénieurs internationaux à fuir le pays. 

La rouille a rongé certaines parties du pétrolier, permettant à l'eau de mer de s’y infiltrer. Les organisations locales et internationales ont depuis longtemps mis en garde contre une catastrophe environnementale majeure en mer Rouge si le pétrolier explosait ou laissait fuir du pétrole. 

« Le pétrolier abandonné, avec sa cargaison toxique de pétrole brut, constitue une grave menace pour les communautés et l'environnement de la mer Rouge », a déclaré en janvier Ahmed El-Droubi, responsable des campagnes de Greenpeace MENA. 

 

Les responsables du gouvernement yéménite pensent que les Houthis utilisent le pétrolier comme monnaie d'échange pour obtenir des concessions du gouvernement yéménite et de la communauté internationale. Selon des rapports locaux, les Houthis cherchent à remplacer le pétrolier en mauvais état par un nouveau et à bénéficier des ventes de la cargaison. 

Le gouvernement du Yémen reconnu par la communauté internationale a également exigé que les ventes couvrent les salaires des fonctionnaires dans les zones contrôlées par les Houthis, avertissant que ces derniers utiliseraient l'argent pour financer leurs opérations militaires meurtrières dans tout le pays. 

Par ailleurs, des hommes armés non identifiés ont enlevé samedi deux employés de l'organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières dans la province du Hadramaout, dans le sud-est du pays, selon l'organisation et les médias. 

Dans un bref courriel envoyé à Arab News, l'organisation caritative a confirmé avoir perdu le contact avec certains de ses employés au Yémen, sans donner plus de détails. 

« Par souci de la sécurité de nos collègues, nous ne pouvons pas partager plus de détails à ce stade », a déclaré l'organisation. 

Selon les médias locaux, les hommes armés ont tendu une embuscade aux employés dans une zone désertique appelée Khoushem Al-Ain, entre les villes de Seiyun et Al-Aber. 

Le quotidien Al-Ayyam, basé à Aden, a rapporté dimanche que les hommes armés portaient un uniforme militaire et ont établi un faux poste de contrôle, puis ont demandé aux Yéménites et aux étrangers de quitter leur voiture. 

Samedi, à près de 6 heures du matin, les employés ont été emmenés les yeux bandés dans une camionnette vers un lieu non identifié dans le désert, selon le journal, qui ajoute que les Yéménites ont été libérés six heures plus tard. 

Les responsables du gouvernement local n'ont pas répondu aux demandes de commentaires d'Arab News. 

Le mois dernier, des militants présumés d'Al-Qaida ont enlevé cinq employés des Nations Unies dans la province d'Abyan et les détiennent toujours dans une zone montagneuse du district de Moudea. 

Les chefs tribaux locaux et les dignitaires sociaux n'ont pas réussi à convaincre les ravisseurs de libérer les employés, car ils insistent pour les échanger avec des prisonniers militants à Aden. Ils exigent également une rançon de plusieurs centaines de milliers de dollars. 

Un responsable local a déclaré à Arab News le mois dernier que les militants menaçaient d'exécuter les otages si l'armée ou les services de sécurité tentaient d'utiliser la force pour les libérer. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com