Pétrole et coronavirus. Quand Trump éternue, le reste du monde s’enrhume

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Publié le Vendredi 09 octobre 2020

Pétrole et coronavirus. Quand Trump éternue, le reste du monde s’enrhume

Pétrole et coronavirus. Quand Trump éternue, le reste du monde s’enrhume
  • L’infection du président Donald Trump au coronavirus (Covid-19) a produit un effet foudroyant sur les marchés financier et pétrolier
  • Lorsque les dirigeants du Royaume-Uni et du Brésil ont été touchés par le virus, les marchés n’ont même pas sourcillé

L’infection du président Donald Trump au coronavirus (Covid-19) a produit un effet foudroyant sur les marchés financier et pétrolier. L’impact sur le prix du pétrole a été immédiat, le Brent et le WTI tombant en dessous de 40 dollars par baril la semaine dernière.

Mais pourquoi toute cette agitation de la part des investisseurs ? Lorsque les dirigeants du Royaume-Uni et du Brésil ont été touchés par le virus, les marchés n’ont même pas sourcillé.

Est-ce parce que Trump est à la tête de la plus grande économie du monde et de la dernière superpuissance restante ? Ou bien est-ce parce que les investisseurs sont inquiets d’un plan de relance de l’économie de 2200 milliards de dollars et que le Congrès n’a jusqu’à présent pas réussi à adopter ?

Un prompt rétablissement du président aiderait le marché pétrolier à retrouver son état initial, le pétrole s'échangeant actuellement dans une fourchette autour de 40 dollars par baril.

La santé du président s’est améliorée, et les indicateurs des marchés pétrolier et financier ont suivi dans la foulée. Le pétrole brut est l’un des produits les plus sensibles à la géopolitique et à l’économie. La réaction des marchés pétroliers internationaux à la contamination de Trump pourrait être davantage liée au rythme de la reprise de la demande de pétrole qu’aux conséquences d’un éventuel chaos politique.

Trump a toujours soutenu la Bourse et ce soutien s’est manifesté dans les réductions d’impôt des sociétés et dans le changement récent de la politique monétaire pour s’assurer que les actions américaines demeurent attrayantes pour les investisseurs. En outre, Trump a toujours été un fidèle défenseur de l’industrie pétrolière américaine, et ce n’est pas un hasard si la production de pétrole américaine a atteint un niveau sans précédent d’environ 13 millions de b/j fin 2019 durant son mandat,  même si elle succombe ces derniers mois aux forces inévitables de la gravité qui ont sapé la demande mondiale.

Trump a fait pression pour l’extension de l’aide fédérale aux sociétés pétrolières et gazières qui ont été touchées par la chute historique des prix, en accordant une aide sous la forme de prêts gouvernementaux à faible taux d'intérêt aux sociétés de pétrole de schiste.

Après l’approbation par l’OPEP+ des réductions de production les plus importantes de l’histoire, Trump a salué l’Arabie saoudite et d’autres grands producteurs de l’OPEP+ pour leur efforts visant à rétablir l'équilibre sur les marchés pétroliers mondiaux.

Un prompt rétablissement du président aiderait le marché pétrolier à retrouver son état initial, le pétrole s'échangeant actuellement dans une fourchette autour de 40 dollars par baril.

Le comportement des marchés ces derniers jours montre que quand les États-Unis éternuent, le monde s’enrhume.

Faisal Faeq est conseiller en marketing énergétique et pétrolier. Il travaillait auparavant avec l'OPEP et Saudi Aramco.

Twitter: @faisalfaeq

NDLR: Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com