Vers l’autonomisation des femmes en Arabie saoudite

La société saoudienne Rodina Maamoun, qui emploie 19 jeunes femmes, propose des bijoux dans un magasin du centre commercial Hayat de Riyad, le 19 février 2020 (Photo, AFP).
La société saoudienne Rodina Maamoun, qui emploie 19 jeunes femmes, propose des bijoux dans un magasin du centre commercial Hayat de Riyad, le 19 février 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

Vers l’autonomisation des femmes en Arabie saoudite

  • Les fruits des réformes se manifestent à travers la progression fulgurante de la participation des femmes dans le marché du travail
  • La part des femmes dans la population active a atteint 33 % fin 2020

DUBAÏ:  Ces dernières années, le monde a assisté à l'entrée en vigueur d'une série de lois visant à élargir les droits et libertés des femmes en Arabie saoudite. Elles sont plus nombreuses que jamais à rejoindre la population active, résultat des réformes économiques et sociales entreprises par le gouvernement.
La transformation est évidente dans tout le Royaume, où les femmes occupent désormais des postes clés dans les ministères, dans le secteur privé et dans le domaine de l'art et du divertissement.
L'idée de l'autonomisation des femmes et de leur participation accrue à la vie active s'est concrétisée avec le lancement du programme de réformes Vision 2030 du gouvernement saoudien en 2016. «En général, ce que vous observez maintenant, c'est un taux de participation plus élevé en raison de l'augmentation des opportunités d'emploi pour les femmes dans tous les domaines», a déclaré à Arab News Norah Alyusuf, responsable de la planification commerciale Quality of Life Program Center de la Vision 2030.
Le programme vise à améliorer la qualité de vie des résidents et des visiteurs du Royaume à travers le développement des conditions nécessaires à la création d'options plus dynamiques qui améliorent l'expérience des citoyens et des résidents.
Selon Alyusuf, à travers l'histoire, plusieurs générations de femmes ont été limitées dans leur choix de spécialisation universitaire, en raison du manque d'accessibilité à de nombreuses professions au sein de l'écosystème de l'emploi féminin en Arabie saoudite.
«Mais aujourd'hui, le cadre réglementaire de l'emploi des femmes a considérablement renforcé leur autonomie dans le monde du travail, contribuant à la Vision 2030», a-t-elle déclaré.
«Cet écosystème croissant et florissant encourage et suscite la participation des femmes à travers les moteurs économiques et réglementaires. On constate une plus grande diversité, un meilleur équilibre entre les sexes et une concurrence saine.
«Les femmes qui vont à l'université aujourd'hui ont la possibilité d'être plus créatives car elles ont plus d'options que par le passé.»
Alyusuf est membre fondatrice du conseil d'administration de la Fédération saoudienne de polo et défend avec acharnement la participation des femmes et des filles dans le monde du sport. Elle est en outre présidente de l'événement de polo du désert (Desert Polo Event) organisé chaque année par la commission royale d'AlUla.
Selon elle, les femmes représentent non seulement plus de 40 % des effectifs du Quality of Life Program Center, mais elles sont également à l'origine des initiatives qui soutiennent la mission de Quality of Life.
Les graines du changement pour l'égalité des sexes en Arabie saoudite ont été semées au cours des deux premières décennies du XXIe siècle. En 2013, le roi Abdallah a nommé 30 femmes au Conseil de la Choura, auparavant exclusivement masculin − qui conseille le gouvernement sur les nouvelles lois − et a publié un décret stipulant que les femmes devraient toujours occuper au moins un cinquième des 150 sièges du Conseil.
Les changements majeurs ont commencé en 2015, lorsque les femmes du Royaume ont voté pour la première fois et ont également été autorisées à se présenter − pour la première fois dans l'histoire du pays − aux élections municipales. Puis, en 2017, le roi Salmane a émis une ordonnance permettant aux femmes d'accéder à des services publics tels que la santé et l'éducation sans nécessiter l'autorisation d'un tuteur.
D'autres changements ont été apportés en 2018, lorsque l'interdiction pour les femmes de conduire a été levée, et en 2019, lorsqu'il est devenu légal pour les femmes d'obtenir un passeport ou de voyager sans l'autorisation d'un tuteur masculin.
Malgré l'impact disproportionné de la pandémie de COVID-19 sur les femmes dans le monde, les femmes saoudiennes ont rapidement progressé sur le plan social et professionnel grâce aux réformes susmentionnées.
Selon l'Autorité générale des statistiques, la participation des femmes au sein du marché du travail du Royaume a atteint 33 % à la fin de 2020, contre 19 % en 2016.
Le nombre croissant de femmes qui rejoignent la population active a permis au Royaume d'atteindre son objectif de participation des femmes dans le marché du travail avec 10 ans d'avance et d'améliorer son classement international dans les indices d'inclusion économique et d'autonomisation des femmes.
Dans le Rapport mondial de 2021 sur l'écart entre les sexes du Forum économique mondial, l'Arabie saoudite a été classée 147e sur 156 pays.
Pour 2018-2022, le Conseil économique et social des Nations unies a élu l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme des Nations unies, et selon le rapport 2021 de la Banque mondiale intitulé «Les femmes, l'entreprise et le droit», l'Arabie saoudite a obtenu un score de 80 sur 100, bien supérieur à la moyenne mondiale.
«Il y a maintenant des portes et des fenêtres partout pour les femmes dans le Royaume, et là où il n'y en a pas, on en crée», a déclaré à Arab News Somayya Jabarti, spécialiste des médias saoudienne qui siège désormais au Conseil de la Choura. Jabarti a la particularité d'avoir été nommée en 2014 première rédactrice en chef femme d'un journal national saoudien.

Somayya Jabarti (Photo, AN).


Elle affirme qu'auparavant, le consentement d'un tuteur masculin pour permettre à une femme de travailler n'était pas requis par la loi, mais était néanmoins la norme.
«L'un des facteurs qui expliquent l'augmentation du nombre de femmes saoudiennes dans le marché du travail est que personne ne les comptait auparavant. Nous n'étions même pas sur le radar», a-t-elle déclaré. «Maintenant, avoir des femmes dans une entreprise est le moyen de montrer les progrès au sein d'un établissement ou institut».
«Depuis 2018, il y a eu beaucoup de progrès dans différents domaines et, dans une certaine mesure, beaucoup à travers le monde se demandent si ce changement se fait réellement sentir en Arabie saoudite», a déclaré Jawaher Al-Sudairy, directrice de recherche à Alnahda Society, l'une des plus anciennes organisations à but non lucratif d'Arabie saoudite, qui se consacre à l'autonomisation économique des femmes et des ménages à faible revenu en Arabie saoudite.
Le Royaume a tenu une réunion avec la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 2018. La réunion de suivi entre le Royaume et la CEDAW aura lieu cette année pour examiner lesquelles des 35 recommandations détaillées ont été traitées.
«Nous avons suivi toutes les recommandations fournies par la CEDAW pour voir celles qui ont été traitées et celles qui ne l'ont pas été», a déclaré Al-Sudairy. «Si la loi a changé, nous vérifions également si des processus sont en place pour permettre aux femmes d'accéder à leurs droits en vertu de la loi ou de déposer une plainte si elles ne l'ont pas fait.»
Selon Al-Sudairy et Jabarti, les entrepreneures saoudiennes étaient prêtes à créer leur propre entreprise ou à rejoindre la population active avant même l'adoption des dernières réformes.
«Celles-ci ne sont pas seulement pour les femmes, elles sont pour tous les Saoudiens, car les expatriés sont encore dominants dans la population active», a déclaré Al-Sudairy à Arab News. «Même avec l'augmentation des femmes au sein de la main-d'œuvre, elles sont toujours une part minoritaire et représentent moins de 10 % du total des employés dans le secteur privé.»
Takafu, un projet réalisé par l'unité de recherche d’Alnahda Society, a révélé que les femmes saoudiennes ne représentent que 30 % du total des employés saoudiens dans le secteur privé.
«Il y a beaucoup de progrès à faire pour que les femmes occupent des rôles décisionnels à tous les niveaux», a déclaré Alyusuf. «Ce n'est que lorsque vous avez une répartition égale à tous les niveaux que vous pouvez obtenir un écosystème équilibré.»
Pour sa part, Jabarti pense que la question implique également la coopération des hommes. «Les hommes sur votre lieu de travail, ou ceux à qui vous vous référez, doivent vous permettre ou vous donner l'autorité de prendre des décisions. L'une ne va pas sans l'autre», a-t-elle déclaré à Arab News.
Elle a résumé la situation des femmes saoudiennes de la manière suivante: «Avant, les femmes n'avaient pas le sentiment d'avoir des droits. Maintenant, elles ont des droits − au travail et à la liberté.»


Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'UE condamne les frappes israéliennes au Liban, exige le respect du cessez-le-feu

Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • L’Union européenne condamne les frappes israéliennes au sud du Liban et appelle Israël à respecter la résolution 1701 ainsi que le cessez-le-feu signé avec le Hezbollah en novembre 2024
  • L’UE exhorte toutes les parties libanaises, notamment le Hezbollah, à éviter toute escalade et à préserver les progrès réalisés vers la stabilité régionale

BRUXELLES: L'Union européenne a condamné les récentes frappes israéliennes sur le sud du Liban et appelé à respecter le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le Hezbollah, dans un communiqué publié samedi par sa diplomatie.

"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères.

"Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.

De nouvelles frappes ont été menées jeudi sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer.

L'armée israélienne avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais.

L'armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à "empêcher l'achèvement" de son déploiement dans cette région, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël.

Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l'Iran, qui a dénoncé vendredi des "attaques sauvages" et appelé la communauté internationale à réagir.


Le Soudan au bord du gouffre, selon un haut responsable de l’ONU

Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
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  • Des attaques directes contre les civils” soulignent la nécessité d’une action urgente, alerte Chaloka Beyani
  • L’ONU met en garde contre l’aggravation de la situation au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de personnes font face à des pénuries aiguës de nourriture, d’eau et de soins médicaux

NEW YORK : Le conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être sur le point de basculer dans des atrocités massives, alors que se multiplient les rapports faisant état de meurtres et d’attaques contre des civils à El-Fasher.

Mettant en garde contre le fait qu’“un seuil est sur le point d’être franchi”, Chaloka Beyani a affirmé que “lorsque notre bureau tire la sonnette d’alarme, c’est que la situation dépasse largement les violations ordinaires des droits humains ou du droit humanitaire international.”

Il a ajouté que “l’ampleur des atrocités montre qu’une action précoce doit être engagée.”

Beyani a dénoncé de “graves violations massives du droit international des droits de l’homme” et de “nouvelles attaques directes contre les civils” perpétrées par les belligérants au Darfour.

Des rapports et vidéos, apparus fin octobre, montrent des atrocités présumées commises par les Forces de soutien rapide (RSF) après leur prise de contrôle d’El-Fasher sur les troupes gouvernementales, mettant fin à un siège qui durait depuis plus de 500 jours.

Le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher, a récemment déclaré devant le Conseil de sécurité que “l’horreur se poursuit” au Darfour, avertissant que les civils restaient piégés dans une spirale de violences généralisées.

Le bureau de Beyani a indiqué que plusieurs indicateurs de risque d’atrocités étaient désormais présents au Soudan, tout en rappelant que seule une cour internationale pourrait déterminer si un génocide avait été commis.

La Cour pénale internationale (CPI) a également fait part de sa “profonde inquiétude” cette semaine, précisant qu’elle recueillait des éléments de preuve concernant des massacres, viols et autres atrocités présumés à El-Fasher.

Parallèlement, plusieurs sources indiquent que les RSF ont accepté un “cessez-le-feu humanitaire” proposé par les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

L’ONU a par ailleurs averti que les conditions humanitaires continuaient de se détériorer au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de déplacés d’El-Fasher souffrent de pénuries extrêmes de nourriture, d’eau et de soins médicaux.

Les agences humanitaires installent de nouveaux camps à Tawila et dans d’autres zones voisines, mais plus de 650 000 personnes restent dans un besoin urgent d’aide.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
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  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com