Présidentielle: objectif 5% pour Hidalgo

Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate à la présidentielle du PS, lors de son discours devant la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) , à Paris le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate à la présidentielle du PS, lors de son discours devant la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) , à Paris le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 10 mars 2022

Présidentielle: objectif 5% pour Hidalgo

Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate à la présidentielle du PS, lors de son discours devant la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) , à Paris le 10 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Celle qui répète à l'envi qu'elle ira jusqu'au bout, appelait la semaine dernière le PS à «lâcher toutes (ses) forces dans la bataille»
  • Inébranlable, Anne Hidalgo continue d'enchaîner les déplacements à un rythme soutenu

PARIS: A un mois de la présidentielle, la candidate PS Anne Hidalgo reste, malgré une multitude de déplacements, dans les bas-fonds des sondages, ce qui démoralise une partie de ses troupes qui espère désormais surtout atteindre les 5% d'intention de vote, seuil de remboursement des frais de campagne. 

Alors qu'elle tient vendredi un nouveau meeting à Rennes, où sont attendues un millier de personnes, la candidate socialiste, partie autour de 9% en septembre, stagne désormais autour de 2%, dépassée même par le communiste Fabien Roussel voire Jean Lassalle. 

Celle qui répète à l'envi qu'elle ira jusqu'au bout, appelait la semaine dernière le PS à « lâcher toutes (ses) forces dans la bataille », assurant que « le moment du doute (était) terminé ». 

Mais, signe de l'étendue de la sinistrose, le seuil des 5% d'intention de vote est devenu le Graal à atteindre, en dessous des 6,36% de Benoît Hamon en 2017, jugés alors catastrophiques. 

« L'enjeu c'est d'imposer nos valeurs et d'aller chercher les 5% », avoue un cadre du PS, car « je ne vois pas comment on peut passer de 2-3% à 10% ». 

« La guerre en Ukraine cristallise les choses. Les gens de gauche, qui sont déjà chez Macron, vont rester chez lui », analyse-t-il. 

« 5% c'est atteignable », assure un autre cadre. « C'est même souhaitable, on ne peut pas donner le signal de l'anéantissement de la gauche sociale ». 

Pour Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse et membre de l'équipe de campagne de la candidate, « le vrai sondage, c'est le 10 avril. Il y a toujours une part d'électeurs de gauche très indécis. Il faut mobiliser ceux qui n'ont pas l'intention de voter Emmanuel Macron ni Jean-Luc Mélenchon », le candidat insoumis. 

Pour cela, le PS va organiser 577 réunions publiques à travers le pays, comme le nombre de circonscriptions. Et les maires socialistes vont adresser un courrier à leurs électeurs pour tenter de les convaincre. 

« C'est déprimant. C'est notre candidate et il faut se ranger derrière elle, mais j'aimerais qu'elle imprime un peu », avoue Christine, 65 ans, adhérente de Charente. 

Le sénateur PS Patrick Kanner le reconnaît: « les militants sont un peu déboussolés car ça n'accroche pas » alors qu'Anne Hidalgo déploie depuis des mois les thèmes au cœur des inquiétudes des Français: « pouvoir d'achat, santé, école ». 

« C'est une situation inédite pour notre camp, à n'avoir jamais été aussi en phase avec les préoccupations, sans avoir la capacité d'imprimer » dans l'électorat, souligne Sébastien Vincini, maire de Cintegabelle et porte-parole de la candidate.  

1
Principales dates en vue de l'élection présidentielle qui aura lieu les 10 et 24 avril prochains. (Grpahique, AFP)

« Elle n'incarne pas »  

Inébranlable, Anne Hidalgo continue d'enchaîner les déplacements à un rythme soutenu. Mais certains au sein du PS, critiquent la maire de Paris: « On ne peut pas faire une campagne consensuelle quand on est à son niveau », estime un responsable. « A 18%, vous pouvez être calme, sérieux, vous êtes crédible. A 3% vous êtes chiant pour rien. »  

Anne Hidalgo attaque pourtant, critiquant depuis plusieurs jours Jean-Luc Mélenchon, qu'elle accuse d'avoir « toujours eu des positions de soutien à Vladimir Poutine » et invitant les électeurs à »un vote de conviction » autour de sa candidature « de gauche républicaine et européenne ».  

D'autres mettent en cause le Parti socialiste qui la « plombe », selon François Rebsamen, maire PS de Dijon qui soutient Emmanuel Macron. « Ça la tire vers le bas, il n'y a pas d'idées, pas de programme, elle n'incarne pas ». 

Pour Paul Dhaille, des Radicaux de gauche, le PS paye d'avoir « hésité entre deux lignes: rejeter ou soutenir le quinquennat Hollande. La ligne de crête ‘ni l'un ni l'autre’, n'est pas possible ». 

« Le parti aurait dû réaliser qu'il n'était plus en mesure de proposer une candidature à la présidentielle et trouver les moyens de s'unir avec les écologistes » ou d'autres, a jugé sur Franceinfo Gaspard Gantzer, ex-conseiller de François Hollande. 

Pour Sébastien Vincini, « ce n'est pas la première fois que le PS est confronté à une déflagration historique ». « A l'évidence, il faudra faire différemment, se réinventer. C'est aussi enthousiasmant ».   


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Short Url
  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.