Derrière le grand écran, il n’y a pas que des films

Que ce soit sur les plateaux de Qiddiyah, les sites patrimoniaux d'AlUla ou les merveilles naturelles de Tabūk, l'Arabie saoudite a beaucoup à offrir aux cinéastes du monde entier (Photo, AFP).
Que ce soit sur les plateaux de Qiddiyah, les sites patrimoniaux d'AlUla ou les merveilles naturelles de Tabūk, l'Arabie saoudite a beaucoup à offrir aux cinéastes du monde entier (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

Derrière le grand écran, il n’y a pas que des films

Derrière le grand écran, il n’y a pas que des films
  • Les Saoudiens représentaient plus de 20 % de l'équipe de tournage permanente, du début à la fin
  • Tous ces éléments naturels constituent une beauté irrésistible pour les cinéastes du monde entier

Dans l'un des villages de la région de Tabūk, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, Omar, 14 ans, semblait confiant quant à son rôle d’interprétation d’un personnage à l'écran dans un film international tourné à proximité.

L'adolescent, qui n'avait jamais joué ni assisté à un tournage d'un film ou d'une série télévisée a, enfin, trouvé sa passion lorsque les producteurs du film étaient en visite dans sa ville natale. Il a par hasard attiré l'attention du réalisateur et de ses assistants, qui ont découvert un profil talentueux, ambitieux et ce qui lui a permis de pouvoir s’illustrer aux côtés de grande célébrité du cinéma mondial.

Les producteurs du film ont été séduit par les deux sites de tournages Tabūk et NEOM compte tenu de la richesse paysagère de la région ainsi que des spécificités géographiques, naturelles et culturelles que les deux régions offrent aux visiteurs.

Le film a non seulement permis à 650 artistes saoudiens de participer en tant que figurants, mais a également ouvert les portes à de nombreux techniciens locaux pour participer à l'aventure internationale et côtoyer des cinéastes de renommée internationale.

Les Saoudiens représentaient plus de 20 % de l'équipe de tournage permanente, du début à la fin du film. La production a aussi donné un énorme coup de pouce à l'économie locale, car les bénéfices ont profité à plus de 90 entreprises saoudiennes et 80 stagiaires, en plus des 80 000 nuitées réservées dans les hôtels locaux de la région de Tabūk et ailleurs durant le tournage rien que pour ce film.

De nombreux producteurs internationaux travaillent actuellement dur afin de produire plusieurs futurs superproduction à Djeddah, NEOM, AlUla, Riyad et d'autres sites saoudiens. Cela représente une multitude d’opportunités pour une industrie prometteuse et pour une nation cinéphile qui offre des lieux de tournage à couper le souffle, une réserve de talents locaux passionnés et qualifiés et une culture de l’hospitalité.

Dans une autre production hollywoodienne mondiale, qui tourne dans 24 lieux différents à Djeddah et AlUla, plus de 100 acteurs saoudiens ont eu la chance d'apparaître dans le film en tant que figurants, et les locaux représentaient 10 % de l'équipe de tournage permanente. De plus, une société saoudienne et une société britannique présente également dans le Royaume, ont participé aux activités de production du film.

Outre cela, une société saoudienne et une société britannique présente en Arabie Saoudite ont participé aux activités de production du film. Plus de quatre acteurs internationaux ont participé au tournage pendant des mois, au cours desquels ils ont assisté à plusieurs événements.

Ensemble, ces deux films ont opéré plus de 1 000 auditions, ce qui a permis de découvrir des talents locaux prometteurs pour l'avenir.

Tous ces acquis ont été revitalisés grâce à la vision progressiste du prince héritier Mohammed ben Salmane. Sa vision nous a permis de découvrir d’explorer plus en finesse notre potentiel. Avec son soutien constant, notre culture et notre identité nationale se développeront et propulseront notre pays au rang de leader mondial dans différents secteurs.

Le travail inlassable des équipes de production, des artistes et des professionnels de la création dans les différentes régions du Royaume a commencé à imprimer dans l'industrie cinématographique à partir du moment où l’aventure d’un cinéma et d’une production nationale ont été mis sur les rails.  

Cependant, il existe également divers secteurs qui se développent en dehors des projecteurs et qui ont bénéficié de l'impact positif de ces entreprises. Ces domaines incluent des sociétés de production cinématographique, des fournisseurs d'équipements, des agences artistiques, des pigistes, des guides touristiques, des hôtels, des sites touristiques modernes et patrimoniaux, des restaurants, des activités de divertissement, du conseil juridique, des services financiers et bancaires, des services logistiques et de transport. Il faut aussi mentionner tous les autres secteurs qui ont tiré parti, financièrement, d’une manière ou d’une autre, des différents tournages de films.  

Sur le plan cinématographique, de nombreux réalisateurs préfèrent optent pour des sites saoudiens en raison de leur caractéristiques naturelles et culturelles et de la splendeur des paysages urbains.

Le Prince Badr ben Abdellah ben Farhan Al-Saud

Sur le plan cinématographique, de nombreux réalisateurs préfèrent optent pour des sites saoudiens en raison de leur caractéristiques naturelles et culturelles et de la splendeur des paysages urbains.

Si vous promenez votre regard au nord du Royaume, vous serez fascinés par les détails archéologiques de la ville de Hegra à AlUla, les montagnes de sable rouge, le Fort Nazar et le marché Al-Shareef à Khaybar, l'épave du navire de Georgios G. dans les eaux cristallines au large de la plage de Haql, Wadi Al-Disah à Tabuk, Wadi Tayyib Al-Ism à Magna, les montagnes de sable jaune à Djeddah et le château de Marid et d'autres monuments historiques à Al-Jouf.

Lorsque vous vous dirigez vers l'est, vous serez émerveillés en regardant l'oasis d'Al-Ahsa, la plus grande oasis de palmiers au monde. Vous pouvez aussi profiter de la beauté du souk traditionnel de Qaisariah à Al-Hofuf, de l'hôtel Al-Koot Heritage dans l'ancien port d'Ogair, le sable blanc de la côte est et les majestueuses dunes d'Al-Dahna et du Quart vide (Rub al Khali), la plus grande région désertique du monde.

À l'ouest, vous resterez stupéfaits devant les plages immaculées de la côte de la mer Rouge, les villes historiques de Djeddah, Duba, Al-Wajh et Yanbu.

Les amoureux de la beauté naturelle auront hâte de visiter le sud du Royaume, où ils trouveront les meilleurs grains de café au monde qui poussent à Wadi Lajab et ses collines à Jazan. Il y a aussi les superbes montagnes d'Asir, avec leur culture et leurs villages authentiques, et les îles spectaculaires voisines des majestueuses montagnes, qui vous laisseront sans voix.

Les régions centrales du Royaume sont un vrai régal pour les yeux. Les plateaux de Qiddiyah, Jabal Al-Hamidh et les sables dorés du désert vous laisseront bouche bée, tout comme l'abondance d'espaces et de monuments dans ses villes et villages, et l'exubérance de la culture et de l'architecture locale.

Tous ces paysages naturels représentent une richesse inestimable pour les cinéastes du monde entier.

En plus de la splendeur des sites saoudiens, la Commission saoudienne du film a annoncé en décembre le lancement d'une série d'incitations locales et internationales pour encourager les cinéastes saoudiens et internationaux à tourner dans le Royaume, notamment des réductions allant jusqu'à 40 %.

Le soutien à grande échelle à la réalisation de films en Arabie saoudite sur décision du prince héritier a commencé par des mesures précises qui ont été mises en place après des travaux pointus sur le marché saoudien. Ceci à commencer par la reprise de la projection de films dans tout le Royaume après une interdiction qui a duré plusieurs décennies. Le lancement de festivals de films et de compétitions avec des récompenses intéressantes financièrement pour les cinéastes, ce qui a permis de soutenu la production et la réalisation de films. Une commission gouvernementale spéciale a également été créée pour aider l'industrie cinématographique et adopter des stratégies de développement pour le secteur.

Toutefois, il est important pour les talents saoudiens d'avoir des occasions pratiques de se lancer dans la production cinématographique, d'acquérir une expérience indispensable et de développer leurs compétences.

Je voudrais aussi mentionner les résultats de diverses études sur le marché local menées par des experts nationaux et internationaux, qui révèlent une demande énorme dépassant l'offre dans plusieurs secteurs culturels. L'industrie cinématographique fait partie de ces secteurs qui ont grandement besoin de talents spécialisés et qualifiés dans un pays qui regorge de personnes passionnées et talentueuses qui n'attendent que l’occasion de s’illustrer par leur talent.

Nous avons un brillant avenir devant nous, et avec le soutien de nos dirigeants éclairés, combiné à l'efficacité et à la passion de nos citoyens, nous pouvons réaliser l'impossible.

 

Le prince Badr ben Abdellah ben Farhane Al-Saoud est ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la Commission royale pour AlUla. Twitter : @BadrFAlSaud

 

Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News