Le tatouage au Maghreb, une pratique qui a survécu au temps 

Photographie d’une femme amazigh (Photo, fournie).
Photographie d’une femme amazigh (Photo, fournie).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

Le tatouage au Maghreb, une pratique qui a survécu au temps 

  • Plus qu’un fait de mode, et malgré une acception différente d'une tribu à une autre, le tatouage amazigh, a plusieurs symboliques
  • Les femmes, sont les véritables  détentrices du secret de ces symboles géométriques

PARIS : « Ya Hedda, ya Hedda, ou idjik El wecham, iwechem f zenda, ou ihett debane » qu’on peut traduire par « Ô Hedda, Ô Hedda, le tatoueur viendra et apposera les motifs sur ton bras!»

Dans sa chanson culte Aïn El Karma, soit l’une des plus connues parmi ses chansons éternelles, le pilier de l’art algérien et chaoui  Aïssa Djarmouni, premier algérien à avoir chanté à l’Olympia en 1925 et dont les tubes continuent à être repris aujourd’hui encore, soit près d’un siècle après sa mort rend à sa manière hommage, à la beauté de la femme chaouie. Et ce, en mettant en évidence le recours de celle-ci à l’ornement de sa peau par des dessins qui traversent le temps.

Photographie d’une femme amazigh (Photo, fournie)
Photographie d’une femme amazigh (Photo, fournie)

Plus qu’un fait de mode, le tatouage amazigh, bien qu’il varie d’une tribu Nord africaine à une autre, a plusieurs acceptions, ésotérique, voire religieuse, identitaires ou encore médicales. 

La pratique de cet art remonte à l’antiquité. Cependant, l’avènement de l’islam dans la région du Maghreb mena à la disparition graduelle de ce rite car, bien évidemment, la religion proscrit les modifications corporelles irréversibles. 

Malgré ce processus historique, la culture des imazighen a survécu au multiples invasions, qu’elles soient romaines, ottomane, arabes ou françaises. 
 

Photographie d’une femme amazigh durant la période coloniale (Photo, Marc Garanger).
Photographie d’une femme amazigh durant la période coloniale (Photo, Marc Garanger).

Un système de codes complexe 

Néanmoins, si l’on s’aventure dans les zones reculées d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, de la Libye et même de l’Égypte, on peut encore rencontrer ces gardiennes, pour la plupart d’un certain âge, de la culture algérienne et amazigh. 

Pour déchiffrer la symbolique de ces motifs géométriques, il est important de se référer aux croyances et aux us originels des habitants du Maghreb. Principalement, les amazighs et ceux parmi les autres populations venues d’ailleurs pour interagir avec les autochtones et s’y établir en épousant souvent leur mode de vie et leurs cultures. Ces brassages ont été un apport substantiel à l’enrichissement et à la diversification culturelle et civilisationnelle de la région du Maghreb. 

Photographie d’une femme amazigh  (Photo, Fournie).
Photographie d’une femme amazigh  (Photo, Fournie).


Le tatouage en tant que fait, à la fois sociétal et culturel a servi comme un moyen d’expression à travers lequel les convictions religieuses, les pensées ésotériques, la conservation de l’identité et la lutte contre les envahisseurs et les conquérants au fil des siècles sont repris de manière symbolique et codée dans des signes artistiques que les femmes se sont appropriées en s’imposant, ainsi, comme les gardiennes d’une mémoire millénaire. 

Ce rite ancien se voit attribuer plusieurs usages, d’abord et surtout esthétique, car il permet d’embellir et de mettre en évidence les traits de celles qui les portent. Ensuite médicinales, dans la mesure où les populations imazighen confèrent a certains motifs traditionnels  des pouvoirs censés guérir de plusieurs maux tels que l’arthrose ou les migraines. 

Le tatouage berbère se veut également gage de protection, mais est aussi un indicateur d’appartenance à une tribu, à un clan ou à une secte. 

Même si certains hommes se font pareillement tatoués depuis la nuit des temps, cette pratique est, en ce qui les concernent, essentiellement ésotérique puisque les parents recourent au tatouage de leurs bébés mâles dès leur naissances pour les protéger des malédictions et leur permettre de vivre. D’où l’appellation Arabe « el Ayacha » soit « celle qui fait vivre ». 

Le qualificatif, « El Ayacha », ce marquage à l’ancre bleutée (poudre de charbon appliquée sur une plaie infligée au préalable) au tatoué notamment sur son front pour lui permettre de survivre à l’œil des envieux et à tout autre drames de quelques natures que ce soit a fini par avoir une signification au Maghreb plus générique. À savoir : le tatouage. 

Les femmes, en plus d’être considérées comme les sentinelles de ce rite berbère, sont également les véritables détentrices du secret de ces symboles géométriques. 
 

Peinture représentant une femme amazigh  (Photo, Fournie).
Peinture représentant une femme amazigh  (Photo, Fournie).

Dans une région où la transmission du savoir a toujours été orale, ces symboles récurrents ont été pendant très longtemps et sont toujours une source d’interrogation pour les anthropologues et autres chercheurs de par  leur complexité et leur diversité et reste un sujet de recherche intarissable. 

La spécialiste linguistique, Lucienne Brousse  a rassemblé dans un ouvrage intitulée « Beauté et Identité féminine»  des centaines de signes  relevés par son amie infirmière Eliane Ocre qui a passé la majorité de son existence en Algérie, recueillant machinalement ces signes auprès des femmes berbères du sud est algérien qu’elles soignaient. 
 

Extrait du manuel ethnographique de Lucienne Brousse « beauté et identité féminine » (Photo, Fournie).
Extrait du manuel ethnographique de Lucienne Brousse « beauté et identité féminine » (Photo, Fournie).

Ce manuel d’étude ethnographique prouve la complexité de ses signes qui se révèlent former, finalement, un véritable alphabet, et par conséquent un système de communication complexe et élaboré, exclusivement féminin, dont seules les anciennes ont le secret. 
 

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Dessin représentants une femme tatouée de Tunisie (Photo, fournie). 

Ces symboles mystérieux représentent donc un véritable fil conducteur entre chaque génération de femme amazigh, qui depuis toujours, se transmettent leurs histoires, la sagesse, leur savoir-faire et leurs croyances ésotériques par le biais cette tradition, par le biais de cet art.

Même si la pratique du tatouage, qui connaît sous d’autres cieux, notamment en Amérique latine, en Europe et ailleurs un véritable renouveau, en s’imposant quasiment comme un phénomène de société, cet art connaît un recul certain dans les sociétés maghrébines au près des femmes notamment, sans pour autant, s’éteindre définitivement dans la mesure où cette pratique ancestrale est toujours bien vivante dans la société rurale.

Dans les villes, les citadins, comme les citadines, sont de nos jours plutôt branchés sur ce qui se fait ailleurs que ce soit en matière de tatous et de choix esthétiques. Le fait est, qu'actuellement, les convictions religieuses comme d’ailleurs le recours à d’autres artifices d’embellissement et de maquillages font que la pratique du tatouage chez la femme maghrébine ne cesse de se réduire comme peau de chagrin.


Le Festival de Jerash accueille le fleuron de l'art saoudien

 Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays. (AN)
Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays. (AN)
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  •  Musique, arts plastiques, théâtre et artisanat: l'Arabie Saoudite dévoile sa richesse culturelle en Jordanie
  • Sur la scène principale du festival, la Commission du Théâtre et des Arts du Spectacle fait revivre le patrimoine immatériel du Royaume

RIYAD : Du 24 juillet au 3 août, le 38e Festival de Jerash en Jordanie devient l’écrin des talents saoudiens. Une pléiade d'artistes, de photographes, d'artisans et de musiciens du Royaume y présente le meilleur de leur création.

Selon un communiqué de l'Agence de Presse Saoudienne, trois commissions du Ministère de la Culture orchestrent cette participation, offrant un panorama saisissant de la diversité artistique du pays.

Sur la scène principale du festival, la Commission du Théâtre et des Arts du Spectacle fait revivre le patrimoine immatériel du Royaume. Des troupes venues des quatre coins de l'Arabie Saoudite interprètent des arts traditionnels tels que l'Al-Hajini, l'Al-Dahha, l'Al-Samri, l'Al-Khamari et l'Al-Rabash, véritables joyaux du folklore national.

La Commission du Patrimoine, quant à elle, inaugure un pavillon dédié à "L'Année du Chameau 2024". Les visiteurs y découvrent une exposition photographique numérique des sites saoudiens inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi qu'une immersion en réalité virtuelle dans l'architecture ancestrale du Royaume.

L'artisanat traditionnel y est également à l'honneur, avec des démonstrations de vannerie de palme, de poterie, de tissage Asiri, de perlage, de joaillerie et d'ébénisterie.

Sur le site de l'exposition internationale, la Commission de la Musique dévoile l'initiative "Turooq", un ambitieux projet de préservation du patrimoine musical saoudien. 

Point d’orgue de sa participation, le spectacle "Turooq rencontre le Monde" au Théâtre Son et Lumière du festival propose une fusion audacieuse entre mélodies saoudiennes et influences internationales.

Cette présence remarquée au Festival de Jerash s'inscrit dans le cadre de la Stratégie Culturelle Nationale et de la Vision 2030 du Royaume. 
 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le monastère de Saint-Hilarion inscrit au patrimoine mondial en péril 

"Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l'un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle", écrit l'Unesco sur son site internet. (AFP)
"Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l'un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle", écrit l'Unesco sur son site internet. (AFP)
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  • "Première communauté monastique en terre sainte", fondée par saint Hilarion, "elle permit la diffusion des pratiques monastiques dans la région"
  • La Palestine a été admise comme membre à part entière de l'Unesco en 2011, ce qui avait provoqué dans un premier temps la suspension des contributions des Etats-Unis

PARIS: Le monastère de Saint-Hilarion, situé dans la bande de Gaza, a été inscrit au patrimoine mondial en péril de l'Unesco du fait de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture.

"Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineMondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco: Monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer, en #Palestine", a fait savoir sur X l'Unesco, dont le Comité du patrimoine mondial se réunit actuellement à New Delhi.

"Cette décision vient reconnaître à la fois la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de le protéger face aux dangers imminents", explique l'organisation onusienne dans un communiqué.

"Compte tenu des menaces imminentes qui pèsent sur ce patrimoine dans le contexte du conflit en cours dans la bande de Gaza, le Comité du patrimoine mondial a eu recours à la procédure d'urgence prévue dans les procédures de la Convention du patrimoine mondial", peut-on encore lire dans ce texte.

"Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l'un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle", écrit l'Unesco sur son site internet.

"Première communauté monastique en terre sainte", fondée par saint Hilarion, "elle permit la diffusion des pratiques monastiques dans la région", "illustrant la prospérité des centres monastiques désertiques de la période byzantine", selon l'organisation.

"La demande (vient) de la Palestine", pour qui "c'est le seul recours pour protéger le site contre une destruction dans le contexte actuel", avait expliqué à l'AFP Lazare Eloundou, le directeur du Patrimoine mondial.

La Palestine a été admise comme membre à part entière de l'Unesco en 2011, ce qui avait provoqué dans un premier temps la suspension des contributions des Etats-Unis, qui avaient ensuite quitté l'organisation en 2017, sous Donald Trump, suivis par Israël.

Le département d'Etat américain avait alors justifié sa décision par les "partis pris anti-israéliens persistants" de l'Unesco.

En juin 2023, Washington a toutefois officiellement demandé à réintégrer l'Unesco, sous l'égide de Joe Biden. La Première dame américaine Jill Biden était présente en juillet 2023 à la cérémonie marquant le retour des Etats-Unis au sein de l'institution.

Israël n'est pas revenu au sein de l'Unesco.


Villa Hegra célèbre une année riche en échanges culturels au cœur d’AlUla

Villa Hegra relie deux éléments fondamentaux du paysage d'AlUla : l’urbain et l'oasis. (fourni)
Villa Hegra relie deux éléments fondamentaux du paysage d'AlUla : l’urbain et l'oasis. (fourni)
Villa Hegra présente ses premières retraites artistiques, un élément clé de son programme de préouverture, organisé par Wejdan Reda et Arnaud Morand. (fourni)
Villa Hegra présente ses premières retraites artistiques, un élément clé de son programme de préouverture, organisé par Wejdan Reda et Arnaud Morand. (fourni)
Villa Hegra a accueilli un Ciné-concert, en partenariat avec le Forum des images. La projection, à laquelle participait le violoncelliste Gatha, mêlait des films d'animation à de la musique en direct, pour a un jeune public. (fourni)
Villa Hegra a accueilli un Ciné-concert, en partenariat avec le Forum des images. La projection, à laquelle participait le violoncelliste Gatha, mêlait des films d'animation à de la musique en direct, pour a un jeune public. (fourni)
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  • Villa Hegra célèbre le premier anniversaire de son programme de préouverture, et une année marquée par un éventail d’activités culturelles et des concerts ouvert aux publics, des retraites artistiques, et des programmes de recherches, au cœur d’AlUla
  • L'édition inaugurale, qui s'étend jusqu'en décembre 2024, témoigne du dialogue entre les artistes internationaux et la communauté d’AlUla

DUBAÏ : Villa Hegra célèbre le premier anniversaire de son programme de préouverture, et une année marquée par un éventail d’activités culturelles et des concerts ouvert aux publics, des retraites artistiques, et des programmes de recherches, au cœur d’AlUla.

L'édition inaugurale, qui s'étend jusqu'en décembre 2024, témoigne du dialogue entre les artistes internationaux et la communauté d’AlUla.

Villa Hegra est une institution franco-saoudienne issue de l'accord intergouvernemental signé le 4 décembre 2021 par le prince Badr bin Abdullah Al-Saud, ministre de la culture d'Arabie saoudite, et Jean-Yves Le Drian, président de l'Af-AlUla, alors ministre français des affaires étrangères.

L’institution vise à favoriser le dialogue culturel entre l'Arabie saoudite et la France.

« Il ne s'agit pas d'une initiative privée. C'est une initiative entre États qui représente la volonté de deux parties de collaborer au niveau culturel", a déclaré Fériel Fodil.

Si la villa s'inscrit dans la tradition française des villas, à savoir la Villa Médicis à Rome, la Villa Casa Velasquez en Espagne et la Villa Kujoyama au Japon, la Villa Hegra, au cœur d'AlUla, symbolise la relation de longue date entre la France et le Royaume et la transformation de l'Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030.

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L'artiste américano-saoudienne Sarah Brahim et l'artiste français Ugo Schiavi ont été les premiers artistes de la Villa Hegra à se rendre à AlUla en juillet 2023, dans le cadre du premier cycle de pré-ouverture de la Villa. (fourni)

L'objectif, au niveau local et régional, est de favoriser le dialogue entre les artistes, les communautés locales et l'oasis, en réconciliant le patrimoine et la modernité à AlUla.

« Je pense aux architectes, je reviens à leur éthique qui consiste à travailler avec la nature plutôt que contre elle, quand je pense à la villa pour construire des programmes humbles ayant un impact », a-t-elle déclaré.

« Les architectes d'AlUla ajoutent, complètent et transforment. Ils s'inscrivent dans une perspective de construction autour des arbres pour préserver l'oasis", a-t-elle ajouté.

La Villa Hegra comprendra des résidences d'artistes et un centre culturel qui comprendra un studio de danse, une bibliothèque, un studio numérique, un espace d'exposition, et un espace de yoga.

« L'objectif principal du centre culturel est de s'engager auprès de la communauté. Nous travaillons sur le programme culturel pour la préouverture, afin d'atteindre l'ambition locale et internationale de la villa", a déclaré Fériel Fodil.

L'institution proposera dix résidences d'artistes lors de l'ouverture, ainsi qu'un espace de recherche. La Villa Hegra a lancé un programme de recherche sur l'impact de l'activation culturelle de l'UCR sur la communauté locale, ainsi que des outils pour mesurer l'impact socio-économique sur les communautés locales.

« La villa sera un ensemble de trois composantes - le centre culturel avec les résidences d'artistes, y compris une école de tourisme et d'hôtellerie (Firendi AlUla), un hôtel d'appartements de 80 chambres et la villa elle-même », a déclaré Fériel Fodil.

Les étudiants sont censés favoriser l'interaction entre les différents atouts de la villa.

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Des artistes de l'Opéra national de Paris ont rencontré des étudiants du AlUla Music Hub, dans le cadre du récent partenariat de la Villa avec l'Opéra national de Paris. (fourni)

Grâce à la richesse de ses offres et à la multiplication des activités et des programmes au cours des cycles de préouverture qui mèneront à l'ouverture de la Villa Hegra vers la fin de 2026 - pour le centre culturel et les résidences d'artistes - la villa vise à attirer les jeunes, les personnes âgées, la communauté locale, les artistes et les chercheurs.

La villa est actuellement dans son deuxième cycle de pré-ouverture. « Nous essayons d'avoir un nombre de programmes de pré-ouverture - des expositions pour les résidences d'artistes, et des activités de sensibilisation du public, autour de podcasts, de publications, de cinéma », a déclaré Fériel Fodil.

Après un événement réussi à Maraya en janvier 2024, l'Opéra national de Paris sera de retour à AlUla pour une performance contemporaine au sein de la communauté, et pour une formation à l'art de la performance.

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La Villa Hegra a présenté "Une nuit avec l'Opéra national de Paris", un spectacle d'opéra et de ballet qui a eu lieu à Maraya, AlUla, le 17 janvier 2024. (fourni)

Dans le cadre du deuxième cycle de pré-ouverture, la villa accueillera également un atelier de sciences et d'arts pour les enfants et les adolescents, une semaine d'initiation au cinéma et à la réalisation de films.

« L'hôtel et l'école ouvriront en 2027, et la régénération de la partie oasis est prévue pour 2028 », a-t-elle déclaré.

Le site composé à 80 % d'oasis et à 20 % de zones urbaines est un autre élément d'activation et d'interaction avec l'environnement naturel de la villa, grâce à l'oasis et à l'accès au jardin.

Le site de 10 hectares de la Villa Hegra se trouve dans le centre d'AlUla. « Nous ne sommes pas au sommet de Hegra, nous sommes ancrés dans la ville. Il s'agit d'un terrain très dense et très dispersé dans la partie oasis. C'est un retour à l'héritage d'AlUla où il y a une ferme d'hiver et une « rihla », ou voyage, entre la ferme d'hiver et la ferme d'été", a-t-elle ajouté.

La particularité de la villa réside dans sa dualité : elle est à la fois saoudienne et française, urbaine et oasis, ouverte aux enfants et aux adultes, avec un rayonnement local et international.

Les partenariats sont essentiels au dialogue culturel et à l'identité de la Villa Hegra. Qu'il s'agisse d'un programme d'échange d'étudiants, de recherche ou d'événements artistiques, l'objectif est de créer une dynamique autour de l'art dans la région.

Le partenariat de la Villa avec l'Opéra national de Paris est en phase avec les ambitions du Royaume, l'Opéra de Riyad devant ouvrir ses portes en 2026.

« Nous essayons également de trouver des partenaires du côté saoudien, comme Hayy Jameel (centre artistique) à Djeddah. Nous cherchons des partenariats qui ont un aspect de dialogue et une composante de formation, tout en apportant le meilleur de l'expertise française et le meilleur de l'expertise saoudienne", a déclaré Fériel Fodil.