MOSCOU/ LA POMMERAYE: Un tribunal de Moscou a infligé mardi une amende à Marina Ovsiannikova, employée d'une chaîne de télévision russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l'offensive en Ukraine, sans toutefois l'emprisonner.
Macron offre une «protection » consulaire à Marina Ovsiannikova qui a protesté à la télévision contre la guerre
La France est prête à offrir sa « protection » à l'employée de la télévision russe qui a protesté en direct contre la guerre en Ukraine, soit à l'ambassade, soit en lui accordant l'asile, a annoncé Emmanuel Macron mardi, en réclamant à Moscou « toute la clarté » sur sa situation.
« Nous allons lancer des démarches visant à offrir une protection, soit à l'ambassade, soit asilaire, à votre confrère », a-t-il dit devant des journalistes, ajoutant qu'il aurait « l'occasion lors de (son) prochain entretien avec le président Poutine de proposer cette solution de manière directe ».
La présidence française souhaite lui offrir une protection consulaire à son ambassade à Moscou mais a besoin de l'accord de la Russie, a expliqué l'Elysée.
Le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, avait auparavant demandé sur Twitter à « l'ambassade de France à Moscou d'accueillir Marina Ovsiannikova pour que la France lui accorde l'asile », alors qu'elle « dit risquer 5 à 10 ans de prison pour son geste de protestation contre la guerre en Ukraine ».
Reconnue coupable d'avoir commis une « infraction administrative », Mme Ovsiannikova devra payer une amende de 30 000 roubles (environ 250 euros au taux actuel), selon une journaliste présente à l'audience. Remise en liberté, elle risque toutefois encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison.