PARIS : Emmanuel Macron a présenté jeudi son projet pour la présidentielle comme un "technicien" qui se "débarrassait d'une corvée", a estimé vendredi la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen.
Le président candidat a promis jeudi 15 milliards d'euros de baisse d'impôts et le "plein emploi" d'ici à cinq ans dans son projet pour la présidentielle, étrillé par l'opposition qui l'accuse de piller les idées de la droite et de "maltraitance sociale".
"J’ai trouvé l’exercice assez poussif. On avait le sentiment qu’Emmanuel Macron se débarrassait d'une corvée, on ne sentait pas le plaisir qu'il pouvait avoir à concevoir un projet pour les cinq prochaines années. On a l’impression que tout ça a été fait à la va-vite", a jugé sur France Inter la candidate d'extrême droite.
"Tout ce qui est régressif, tout ce qui est un recul, notamment social, est très précis. En revanche tout ce qui est présenté comme étant un progrès est extrêmement vague et extrêmement flou" notamment sur l'éducation et la santé, a ajouté la candidate à l'Elysée.
Marine Le Pen a trouvé "piquant" qu'Emmanuel Macron utilise le terme de "souveraineté populaire", qui lui "colle mal". "Voilà un homme qui avait promis la proportionnelle, il ne l’a pas tenu, qui n’a pas fait un seul référendum, qui a fait des grands débats dont les conclusions ont été jetées à la poubelle, qui a méprisé la représentation nationale pendant 5 ans" et "qui a fait une gestion de technicien, confiée à des techniciens", a-t-elle fait valoir.