Déclin, idéologie et identité culturelle: le français au cœur du débat en Algérie

Yasmina Khadra, Mohammed Moulessehoul, au centre culturel algérien le 26 juin 2009 à Paris (Photo, AFP).
Yasmina Khadra, Mohammed Moulessehoul, au centre culturel algérien le 26 juin 2009 à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 mars 2022

Déclin, idéologie et identité culturelle: le français au cœur du débat en Algérie

  • Aujourd’hui, la jeune génération ne semble pas très à l’aise avec la langue de Molière à l’oral comme à l’écrit
  • Les linguistes algériens s’accordent à dire que l’Algérie n’a pas intérêt promouvoir l’anglais au détriment du français

ALGER: Soixante ans après l’Indépendance, le nombre d’Algériens qui parlent le français est bel est bien en recul. Pour ce pays francophone par «excellence» dans les années 1970 et 1980, la maîtrise de cette langue a régressé au fil des années. Aujourd’hui, la jeune génération ne semble pas très à l’aise avec la langue de Molière à l’oral comme à l’écrit. Pourtant, le français est enseigné dès le deuxième palier de l'école primaire. Pourquoi cette langue est en perte de vitesse en Algérie?

Parler de la question linguistique en Algérie suppose d'évoquer de prime abord les conditions de production et d'utilisation, mais aussi des changements et des métamorphoses qui parfois dépassent le simple champ linguistique. De toutes les langues qu'a connu l'Algérie, c’est le français qui a le plus perduré et influencé les usages, bouleversé l’espace linguistique et culturel algérien.

Une langue Imposée

Imposée au peuple algérien par le feu et le sang, le français a constitué l’un des éléments fondamentaux utilisés par le pouvoir colonial pour parfaire son emprise sur le pays conquis et accélérer l’entreprise de déstructuration, de dépersonnalisation et d’acculturation d’un territoire devenu partie intégrante de la «mère patrie», la France. Devenu «butin de guerre» après lndépendance, l'usage de la langue française a toujours soulevé des «frictions» idéologiques.

Le professeur Abdelouahab Dakhia, linguiste de l'université de Biskra, entame son analyse en précisant que lorsqu'on parle de la langue française en Algérie, on ne peut la détacher de la culture, car on s'inscrit là dans ce qui relève de «l'axiologique», explique-t-il, c'est à dire «les valeurs, les normes sociales, l'éthique et le vécu». Tout ceci ne sera matérialisé, précise le chercheur, que «par le biais de la production linguistique».

Interrogé par Arab News en français sur le choix des langues dans la sphère discursive algérienne, M. Dakhia répond que c’est «la langue la plus proche de la dimension culturelle de l’individu, autrement dit la langue véhiculant son héritage culturel». Et estime dans ce sillage que «le génie des écrivains algériens de langue française était et est illustré par le fait qu'ils aient pu exprimer l'être culturel et l'identité de la nation». «Avoir réussi à épouser au signifiant français un signifié algérien, un signifié qui véhicule l'identité nationale», martèle-t-il, c’est là que «le butin de guerre trouve sa parfaite illustration».

Abondant dans le même sens, Lazhari Rihani, chercheur au laboratoire de linguistique, sociolinguistique et didactique des langues (LISDL) à l'université d'Alger-2 fait savoir que «le débat a tendance à être idéologisé». S'appuyant sur les idées d'Edward Saïd, le professeur Rihani explique que le débat sur l’identité culturelle n’a rien d’un débat académique, et ne peut l’être».

Le français fait partie de l’identité linguistique algérienne

Le professeur de philosophie de langage déplace la question aux confins de la linguistique pour déclarer «qu'il faut faire un constat de la situation linguistique en Algérie». Il estime que «la société algérienne est avant tout une société plurilingue» et que «les groupes sociaux utilisent des codes linguistiques différents, à savoir l’arabe, qui reste une langue de l’écrit, le berbère avec ses 16 variantes, et le français». Par une lecture rétrospective, le chercheur précise que par son histoire, l'Algérie a également été plurilingue, avec le latin, l’espagnol, le turc, le punique, et le phénicien, entre autres.

L’importance de la langue française pour les Algériens s’explique également par le fait qu’elle représente l’une des trois composantes majeures de leur culture et l’un de leurs lieux de mémoire. Penser le contraire, c’est aller à l’encontre de la réalité culturelle, linguistique et historique de ce pays.

Le professeur Rihani considère que «le français fait partie de l’identité linguistique algérienne». Qu’on le veuille ou pas et malgré sa régression, poursuit-il, «le français reste une langue omniprésente dans les médias, les écoles, l’administration, la recherche mais également dans la rue».

Pour lui, «interdire l’utilisation du français, et vouloir le remplacer sous quelque motif que ce soit, «serait un acte politique conjoncturel mais qui fut accompagné par tout un débat, un discours qui met en avant un certain nombre de statistiques et d’analyses, omettant qu’il s’agit là d’une langue constituante de l’identité algérienne et non plus un butin de guerre».

Néanmoins, pour le professeur Dakhia, «si je m'inscris dans la francophonie, c'est pour exprimer mon algérianité, à l'opposé, on ne peut s'inscrire dans la sphère de la francophonie, si cette langue ʺs'imposeʺ et ʺexigeʺ une certaine ʺfrancitéʺ», explique-t-il. «Autrement dit, une langue qui me bâillonne, car la domination culturelle, par le biais de la langue rend l'homme, non seulement étranger à lui-même, mais hostile à lui-même, honteux de lui-même», poursuit-il. «C'est le concept qu'a déjà développé Franz Fanon lorsqu'il évoquait ʺle masque blancʺ.»

Émergence d’une génération anglophone

L’anglais fait de plus en plus d’ombre à la langue française en Algérie. Un grand intérêt est porté à cette langue «universelle» par les pouvoirs publics pour la promotion de la langue. Mais pas qu’on remarque, également, un grand afflux de la jeune génération vers les écoles spécialisées dans l’enseignement de cette langue ces dernières années.

Interrogée par Arab News en français, Mme Rokia Lebhiri, enseignante de langue anglaise au lycée a fait savoir que ses élèves se passionnent pour cette langue étrangère. «Mes élèves comprennent et s’expriment en anglais aisément», se réjouit-elle. L’enseignante explique que cet engouement est surtout motivé part ce qu’elle représente en termes de succès.  Elle semble persuadée qu’«English is the future», surtout qu’avec l’avènement d’internet, les réseaux sociaux, apprendre l’anglais n’est plus un obstacle.

Les linguistes s’accordent à dire que l’Algérie n’a pas intérêt promouvoir l’anglais au détriment du français. Bien au contraire, il serait plus judicieux de jouer sur les deux cartes linguistiques et de faire profiter les Algériens des fenêtres que ces deux langues ouvrent sur le monde.

Selon eux, aucune langue n’exclut l’autre. L’arabe est la langue officielle, le français est présent depuis plus d’un siècle et l’anglais doit être largement introduit dans les écoles et universités au même titre que le mandarin, l’allemand et bien d’autres langues.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.