Ces armes que la Russie a mis au point en 10 ans

Un missile russe RS-24 Yars, lors d’un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2021 (Photo, AFP).
Un missile russe RS-24 Yars, lors d’un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 mars 2022

Ces armes que la Russie a mis au point en 10 ans

  • Ce weekend, les Russes ont assuré avoir employé un missile Kinjal pour la toute première fois
  • Selon la dernière évaluation de Global Firepower la Russie dispose actuellement de la deuxième meilleure armée du monde

CASABLANCA : L’armée russe, dont la réforme n’a été véritablement engagée qu’après 2008, a rattrapé son retard, et ce après dix à quinze ans de sous-financement amenant les forces militaires du pays à une atrophie manifeste des capacités qu’il a héritées de l’URSS.

Mais selon la dernière évaluation de Global Firepower qui mesure la puissance militaire d’après un indice prenant en compte une multiplicité de facteurs, la Russie dispose actuellement de la deuxième meilleure armée du monde comptabilisant 850.000 de forces prêtes au combat contre 1,4 million pour les États-Unis et 2 millions d’hommes pour la Chine.

Quatre ans après avoir été exposés par Vladimir Poutine lors d’impressionnants défilés militaires, la Russie utilise dans son offensive contre l’Ukraine une partie de sa nouvelle génération de missiles.

Ils sont qualifiés d’« hypersoniques », d’« invincibles », ou encore « à portée illimitée » ou invisibles des radars.

Pour la première fois, ce weekend, les Russes ont assuré avoir employé un missile Kinjal pour la toute première fois, une arme très manœuvrable et indétectable des systèmes de défense anti-aérienne. 

Depuis une décennie la Russie a développé un arsenal composé d'armes technologiques redoutées.

«Kinjal», poignard

Un avion d’interception supersonique MiG-31 transportant un missile hypersonique « Kinjal » le 9 mai 2018 (Photo, AFP).
Un avion d’interception supersonique MiG-31 transportant un missile hypersonique « Kinjal » le 9 mai 2018 (Photo, AFP).

Ces missiles ont atteint, lors des essais, toutes leurs cibles à une distance pouvant atteindre 1.000 à 2.000 km. Ils équipent les avions de guerre MiG-31. Leur emploi en Ukraine est une première mondiale pour un armement hypersonique.

Peresvet, du nom d’un moine combattant, laser de combat

Peresvet arrivant au port de Zhanjiang dans la province méridionale du Guangdong en Chine (Photo, AFP).
Peresvet arrivant au port de Zhanjiang dans la province méridionale du Guangdong en Chine (Photo, AFP).

Vendus à la Chine les caractéristiques exactes des systèmes laser de combat Peresvet sont secrètes. Ils sont prêts au combat depuis décembre 2019, selon le ministère de la Défense russe.

Ils pourraient abattre des drones mais surtout aveugler des satellites sur un théâtre d’opération.

Poséidondéclenche des tsunamis radioactifs

Le Poséidon est un drone sous-marin élaboré pour la dissuasion nucléaire russe

Il serait  capable selon l’armée russe de se déplacer à plus d’un kilomètre de profondeur, à une vitesse de 60 à 70 nœuds

Le missile porté serait capable de déclencher des tsunamis ou des raz de marée radioactifs sur les côtes d’un pays.

Le missile marin Zircon

Le premier tir officiel du missile hypersonique date d'octobre 2020. Fin décembre 2021, Vladimir Poutine a annoncé un premier tir d'essai réussi d'une salve. D'autres essais ont eu lieu dans l'Arctique russe, notamment à partir de la frégate Amiral Gorchkov et d'un sous-marin immergé.

L’effort de modernisation de l’outil militaire russe est bien documenté. Il est accompagné d’un véritable effort budgétaire progressif et ciblé depuis 2008.  Mais si la Russie reste parmi les pays consacrant une part conséquente, près de 4 % de son PIB par an en moyenne, la faiblesse relative de celui-ci- 10 fois inférieur à celui de la Chine- se traduit nécessairement par une contrainte financière persistante qui laisse présager de fragilités certaines de l’appareil militaires Russe malgré les efforts déployés pour les masquer à grand coup de défilés militaires et de démonstrations d’armement de pointe.


Israël: Les Etats-Unis «profondément préoccupés», appellent au compromis

La pelouse nord de la Maison Blanche à Washington (Photo, AFP).
La pelouse nord de la Maison Blanche à Washington (Photo, AFP).
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  • «Nous sommes profondément préoccupés par les événements survenus aujourd'hui en Israël»
  • Le gouvernement vise avec cette réforme à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats

WASHINGTON: Les Etats-Unis se sont déclarés dimanche "profondément préoccupés" par la situation en Israël, où le ministre de la Défense a été limogé après avoir demandé une pause dans le projet de réforme de la justice, et ont appelé au "compromis" entre les parties.

"Nous sommes profondément préoccupés par les événements survenus aujourd'hui en Israël, qui soulignent une fois de plus la nécessité urgente d'un compromis", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson dans un communiqué.

"Les valeurs démocratiques ont toujours été, et doivent rester, une caractéristique des relations entre les États-Unis et Israël", a-t-elle souligné.

"Les sociétés démocratiques sont renforcées par des contrôles et des contrepoids, et les changements fondamentaux pour un système démocratique devraient être menés avec la base de soutien populaire la plus large possible", a poursuivi Mme Watson.

"Nous continuons à demander instamment aux dirigeants israéliens de trouver un compromis dans les plus brefs délais. Nous pensons que c'est la meilleure voie à suivre pour Israël et tous ses citoyens", a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a limogé dimanche son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui avait appelé la veille à une pause d'un mois dans le processus de réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement. Des milliers de manifestants sont aussitôt descendus dans les rues à Tel-Aviv.

Le gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, vise avec cette réforme à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Selon ses détracteurs, le projet met en péril le caractère démocratique de l'État d'Israël.


RDC: 17 otages exécutés par une milice communautaire dans le nord-est

Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo près de Djugu (Photo, AFP).
Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo près de Djugu (Photo, AFP).
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  • Plus d'une trentaine de personnes, dont de nombreuses femmes et des enfants, ont été massacrées le 18 mars dans plusieurs villages
  • La Codeco est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale

BUNIA: Dix-sept personnes prises en otage la veille dans le nord-est de la République démocratique du Congo ont été exécutées dimanche par la milice communautaire Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), a-t-on appris de sources locales.

Samedi, au moins "dix-sept personnes avaient été prises en otage par les miliciens de Codeco entre les villages Bambu et Kobu", dans le territoire de Djugu, à environ 45 km au nord de Bunia (province de l'Ituri), a déclaré à l'AFP Banguneni Gbalande, chef de la communauté Akongo-Nyali où les faits se sont déroulés.

Ces personnes se trouvaient dans deux véhicules allant de Bunia, capitale provinciale, vers la cité minière de Mongbwalu lorsque leur convoi est tombé dans une embuscade, a-t-il expliqué.

Dimanche, ces otages ont été "exécutés au village Pechi, bastion de Codeco", a-t-il affirmé, indiquant avoir été "alerté par les familles de quelques victimes de Mongbwalu".

Les "otages sont morts, ils ont été exécutés par des miliciens Codeco", a confirmé à l'AFP Toko Kagbanese, un autre chef traditionnel local.

Un habitant de Bambu a raconté à l'AFP que la prise d'otage avait eu lieu après la mort de trois miliciens Codeco tombés dans une embuscade d'une milice rivale dans cette localité. Une femme enceinte se trouvait parmi les otages, a indiqué cette source qui n'a pas souhaité être identifiée pour des raisons de sécurité.

Depuis fin 2022, les morts se comptent par dizaines presque chaque semaine en Ituri, une province riche en or.

Plus d'une trentaine de personnes, dont de nombreuses femmes et des enfants, ont été massacrées le 18 mars dans plusieurs villages. Les miliciens Codeco ont été accusés de cette tuerie.

La Codeco est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema, défendus par une autre milice, les "Zaïre".

Après une décennie d'accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris fin 2017, provoquant la fuite de plus d'un million et demi de personnes et la mort de milliers de civils. Le précédent conflit entre milices communautaires avait fait des milliers de morts entre 1999 et 2003, jusqu'à l'intervention d'une force européenne, l'opération Artémis, sous commandement français.


La Corée du Nord tire un missile balistique, selon Séoul

Cette photo prise le 23 mars 2023 et publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 24 mars 2023 montre le système d'arme d'attaque stratégique nucléaire sous-marin "Haeil" tirant dans l'eau au large des côtes du comté de Riwon au sud du Hamgyong Province (Photo, AFP).
Cette photo prise le 23 mars 2023 et publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 24 mars 2023 montre le système d'arme d'attaque stratégique nucléaire sous-marin "Haeil" tirant dans l'eau au large des côtes du comté de Riwon au sud du Hamgyong Province (Photo, AFP).
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant l'exercice sous-marin du système d'arme nucléaire d'attaque stratégique dans la province du Hamgyong du Sud (Photo, AFP).
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant l'exercice sous-marin du système d'arme nucléaire d'attaque stratégique dans la province du Hamgyong du Sud (Photo, AFP).
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  • «La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié en direction de la mer de l'Est»
  • Ce lancement intervient quelques jours après que Séoul et Washington ont achevé leurs plus grands exercices militaires conjoints

SÉOUL: La Corée du Nord a tiré au moins un missile balistique lundi, a annoncé l'armée sud-coréenne, le dernier en date d'une série de tests d'armes ces dernières semaines.

"La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié en direction de la mer de l'Est", a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen, en employant le nom coréen de la mer du Japon.

Ce lancement intervient quelques jours après que Séoul et Washington ont achevé jeudi leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis cinq ans.

Pyongyang considère ces manœuvres comme des répétitions en vue d'une invasion. Elle a affirmé vendredi que les récents exercices, baptisés "Freedom Shield", constituaient un entraînement en vue d'une "occupation" de la Corée du Nord.

L'armée nord-coréenne a réagi en procédant à ses propres manœuvres militaires, notamment en testant ce qu'elle a présenté comme un nouveau "drone d'attaque nucléaire sous-marin", et en procédant au lancement de son deuxième missile balistique intercontinental (ICBM) de l'année.

Après une année record d'essais d'armes et de menaces nucléaires croissantes de la part de Pyongyang en 2022, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de sécurité.

L'année dernière, la Corée du Nord s'est déclarée puissance nucléaire "irréversible" et le dirigeant Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentation "exponentielle" de la production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques.