Crise du blé: l’Algérie se met à l’abri 

Des employés algériens remplissent des sacs de pain alors qu'ils servent des clients dans une boulangerie de la capitale Alger, le 27 février 2022 (Photo, AFP).
Des employés algériens remplissent des sacs de pain alors qu'ils servent des clients dans une boulangerie de la capitale Alger, le 27 février 2022 (Photo, AFP).
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Crise du blé: l’Algérie se met à l’abri 

  • L’Algérie a fixé plusieurs conditions strictes d'importation de blé et de diversification des fournisseurs
  • La France perd progressivement de plus en plus de parts de marché dans ce pays d’Afrique du Nord

ALGER: Le blé, céréale essentielle à notre alimentation, a de tout temps été, un outil de puissance et un indicateur de richesse. Cette matière première alimentaire a toujours été au cœur d’enjeux stratégiques et géopolitiques majeurs mondiaux.

Anciennement surnommé le grenier de l’Union soviétique, l'Ukraine est dotée d'un quart des sols les plus fertiles du monde.  Au cours des dernières décennies, ce pays est devenu le grenier de toute l'Europe et de certains pays du monde arabe. 

De ce fait, d’après les données publiées par la banque mondiale, l’effet domino engendré par le conflit russo-ukrainien a déclenché, une crise alimentaire mondiale qui affecte de nombreux pays du globe. Cependant, l’Algérie, semble avoir pris les devant en se mettant temporairement à l'abri du besoin.

Se préparant au pire, le gouvernement algérien à pris les devants la semaine dernière en interdisant l’exportation de plusieurs produits de consommations.  Ainsi, afin d’éviter la pénurie alimentaire, les dérivés du blé tel que la semoule et les pâtes ou encore le sucre et l’huile sont actuellement concernés par l'interdiction. 

À l’occasion d’un conseil des ministres, le pays qui fut considéré comme le Grenier de l’Europe lors de la période coloniale prépare un projet de loi afin de dissuader et de pénaliser quiconque tentera de « saboter l’économie nationale ». 

La Russie, principale concurrente de la France en Algérie 

D’après plusieurs médias algériens, l’Algérie a fixé, depuis novembre dernier, plusieurs conditions strictes d'importation de blé et de diversification des fournisseurs dans le but de "casser le monopole du blé français sur le marché".

Ces mêmes sources ont expliqué que l'Algérie avait lancé des appels d'offres pour couvrir les besoins de la population pour 2022. Et ce, depuis la fin de l'année dernière, ce qui signifie que le marché algérien ne connaîtra pas la crise.

Selon l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), les céréales françaises subissent de plein fouet la concurrence du blé russe, qui est moins chère et considéré de meilleure qualité. En effet, la France perd progressivement de plus en plus de parts de marché dans ce pays d’Afrique du Nord, passant de 5.6 de Mt (Millions de tonnes) de blé importés en 2019 à 1.85 Mt en 2020, soit une baisse de 60% d’exportations.

Depuis l'année dernière, la Russie est devenue le principal fournisseur de l'Algérie, détrônant la France sur le marché du blé, qui détenait cette position depuis plus de soixante ans. Le ministère de l’Agriculture algérien à justifié ce changement de stratégie économique en affirmant que "l'Algérie a le droit de rechercher un marché plus compétitif, car lier ses besoins en n'importe quelle matière, quelle qu'elle soit, à un fournisseur, la rend prisonnière de ce dernier."

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Un agriculteur moissonne un champs d'orge, le 19 juillet 2006 à Giberville (Photo, AFP). 

Par ailleurs, des responsables du ministère algérien de l'Agriculture ont révélé que la crise russo-ukrainienne n'affectera pas l'Algérie et ont également souligné que le stock de blé pour l'année en cours était garanti à partir de la production nationale pour 2021 et des quantités importées précédemment. 

La sécheresse empêche l’autosuffisance

Dans le même contexte, des experts ont prévenu que l'Algérie connaîtra une "crise du blé" qui, contrairement à la hausse des prix du blé sur les marchés internationaux due à la guerre en Ukraine, sera exclusivement causée par les vagues de sécheresse qui frappent l'Algérie, les plus fortes enregistrées ces trente dernières années.

Les experts ont expliqué que la raréfaction des averses, affectera, sur le long terme, le volume de la production locale.  Ce qui signifie, selon eux, que la crise du blé sera ressentie en Algérie à partir de 2023. 

Ainsi, d’après les chiffres avancés par l’OAIC, la production locale nationale de céréales reste, néanmoins, insuffisante, car, elle couvre uniquement 34% des besoins de la population. Ce déficit étant essentiellement couvert par les importations.

Les pays exportateurs de pétrole exemptés de crise 

Enfin, d’après le rapport de la Banque mondiale sur les approvisionnements en blé, plusieurs pays seront touchés par cette crise du blé et seuls les pays exportateurs de pétrole seront épargnés.

Selon cet exposé de la BM, l’Algérie ne figure pas dans les pays directement affectés par cette crise, expliquant que « les pays exportateurs de pétrole, tels que le Qatar, l'Arabie saoudite, le Koweït et l'Algérie, ne seront pas affectés par la crise ukrainienne, car ils peuvent améliorer leurs revenus publics et leur balance des paiements extérieurs et ainsi, leurs taux de croissance ». 

Parallèlement, plusieurs pays arabes sont rudement touchés par le conflit russo-ukrainien, notamment la Tunisie, la Libye et le Liban, lesquels importent jusqu’à 40% de leurs besoins en blé d’Ukraine. 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.