L’UE continuera à apporter son soutien «indéfectible» aux Palestiniens

Le commissaire de l’UE, Oliver Varhelyi, et le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh, à Ramallah, le 24 mars 2022 (Photo, Twitter).
Le commissaire de l’UE, Oliver Varhelyi, et le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh, à Ramallah, le 24 mars 2022 (Photo, Twitter).
Short Url
Publié le Vendredi 25 mars 2022

L’UE continuera à apporter son soutien «indéfectible» aux Palestiniens

  • Le bloc est attaché à une solution juste au conflit israélo-palestinien, selon Oliver Varhelyi
  • L’Europe est un «ami du peuple palestinien depuis des décennies», affirme le Premier ministre palestinien

RAMALLAH: Un haut fonctionnaire de l’UE a réaffirmé l’engagement de l’Europe envers les Palestiniens, après la suspension partielle de son soutien l’année dernière.
Ces propos ont été tenus jeudi par Oliver Varhelyi, commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, lors d’une réunion avec de hauts responsables palestiniens à Ramallah.
Les deux parties ont également discuté de la mise en œuvre du nouveau programme de l’UE pour la Méditerranée et du plan économique et d’investissement qui lui est associé.
Varhelyi s’est par ailleurs entretenu avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh, et avec des représentants de la communauté chrétienne de Jérusalem-Est.
«L’Europe a été et reste un partenaire et un ami du peuple palestinien et lui apporte un soutien essentiel depuis des décennies», a déclaré Chtayyeh.
Il a souligné l’importance du soutien financier européen pour la Palestine, affectée par la hausse des prix liée aux conflits en cours et par «les réductions injustes de nos fonds par Israël».
Le soutien de l’UE à la Palestine a été partiellement suspendu en 2021, ce qui a nui considérablement aux personnes bénéficiaires d'aides sociale.
Les retards de l’aide budgétaire européenne «ont eu un impact négatif sur notre capacité à nous acquitter de nos obligations envers les groupes qui reçoivent une aide sociale et des salaires d’employés, ainsi que sur le travail des institutions», a indiqué Chtayyeh.
Cependant, a-t-il ajouté, «nous refusons de conditionner l’aide européenne et nous voulons maintenir un véritable partenariat basé sur le respect et la coopération, pas sur des conditions».
Le Premier ministre palestinien a informé Varhelyi des derniers développements politiques et des mesures prises par Israël, notamment l’expansion des colonies et les saisies de terres, qui empêchent la création d’un État palestinien.
Il a souligné la nécessité de créer une voie politique pour sauver la solution à deux États, mettre fin à l’occupation et établir une Palestine indépendante.
Oliver Varhelyi a également visité le camp de réfugiés de Qalandiya et le centre d’enseignement et de formation technique et professionnel, où il s’est entretenu avec Leni Stenseth, commissaire générale adjointe de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Varhelyi a indiqué que cette visite était une occasion de discuter des moyens de faire avancer les grands projets de l’UE, tels que l’usine centrale de dessalement de Gaza et la distribution de gaz dans l’enclave.
Il a assuré que l’UE continuerait à apporter un «appui essentiel et indéfectible» aux Palestiniens, avec une aide financière destinée à mettre en place des institutions responsables en vue d’un futur État palestinien et à soutenir l’émergence d’une économie fondée sur l’autosuffisance.
Il a affirmé que le bloc resterait attaché à une solution juste et globale au conflit israélo-palestinien, fondée sur la solution à deux États.
La délégation de l’UE a ensuite visité l’hôpital Augusta Victoria et rencontré des représentants des hôpitaux de Jérusalem-Est.
Les délégués ont été informés des difficultés financières et des défis auxquels sont confrontés les hôpitaux en raison de l’accumulation des factures impayées de transferts de services de santé émises par l’Autorité palestinienne (AP).
Les représentants de l’hôpital Augusta Victoria ont fait savoir que l’établissement était confronté à une crise financière qui affectait sa capacité à fournir des traitements contre le cancer, mettant ainsi en danger la vie de ses patients.
Depuis septembre, l’hôpital a dû refuser plus de 400 patients cancéreux nouvellement diagnostiqués, et environ 580 autres patients atteints de cancer risquent de voir leur traitement interrompu. L’hôpital a demandé des subventions urgentes aux donateurs afin de remédier à la situation.
Munib Younan, ancien président du conseil d’administration de l’hôpital, a déclaré à Arab News être «profondément reconnaissants au soutien de l’UE à Augusta Victoria (...) qui fournit des services médicaux à des centaines de patients atteints de cancer et d’insuffisance rénale originaires de Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.»
Gerhard Krause, chef de la coopération de l’UE, a souligné que le bloc demeurait déterminé à aider l’AP à soutenir les hôpitaux de Jérusalem-Est et continuerait à lui apporter un soutien financier pour l’aider à couvrir les frais d’orientation médicale.
Il a ajouté que cela contribuerait à garantir la disponibilité et l’accessibilité des services de soins de santé essentiels pour les Palestiniens dans tout le territoire occupé.
«Nous sommes conscients de la crise financière complexe à laquelle sont confrontés les hôpitaux de Jérusalem-Est», a lancé Krause avant de poursuivre: «Nous exhortons l’AP à octroyer un montant suffisant et régulier d’avances aux hôpitaux afin d’éviter de graves problèmes de trésorerie et l’interruption de la fourniture de traitements et de services médicaux essentiels.»
Dans le même temps, les hôpitaux de Jérusalem-Est «doivent mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la viabilité financière des hôpitaux et maintenir la qualité des services de soins de santé», a-t-il ajouté.
L’UE verse près de 14,3 millions de dollars (1 dollar américain = 0,91 euro) par an aux hôpitaux de Jérusalem-Est. Depuis 2012, le bloc et deux de ses États membres, l’Italie et la Finlande, payent plus de 153,7 millions de dollars pour couvrir partiellement les frais des orientations médicales, émises par l’AP aux hôpitaux.
Les hôpitaux de Jérusalem-Est font partie intégrante du système de santé palestinien, fournissant des services techniques que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Les patients qui ont besoin de services médicaux non disponibles en Cisjordanie et à Gaza, tels que l’oncologie, les soins rénaux et la chirurgie cardiaque, sont orientés par le ministère palestinien de la Santé vers six établissements de santé à Jérusalem-Est: l’hôpital Augusta Victoria, l’hôpital Al-Makassed, l’hôpital Saint-Joseph, l’hôpital ophtalmologique Saint-Jean, la maternité du Croissant-Rouge palestinien et le centre de rééducation de l’hôpital Princesse Basma.
Selon un communiqué publié précédemment par le bureau de la Commission européenne à Jérusalem, jusqu’en 2020, la valeur du soutien apporté par les pays de l’UE à l’AP se situait entre 369 et 381 millions de dollars.
Sur ce montant, environ 165 millions de dollars soutiennent le budget de l’AP, 100 millions de dollars sont versés pour soutenir l’UNRWA et le reste est destiné aux organisations de la société civile.
«Les délibérations au sein des institutions de l’UE concernant l’approbation du budget sont toujours en cours», a précisé un porte-parole de l’UE, expliquant que «la discussion n’est pas encore terminée» et que «l’UE contribue à la moitié de la valeur des allocations de développement social et ne porte pas toute la responsabilité».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Chareh à Alep un an après l'offensive sur la ville

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad. (AFP)
Short Url
  • "Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep
  • Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre

ALEP: Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu samedi dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, un an après l'offensive éclair menée par sa coalition islamiste qui a conduit à la chute du dirigeant Bachar al-Assad.

Il y a un an jour pour jour, cette coalition partie d'Idleb, plus au nord, arrivait aux portes de la deuxième ville de Syrie dont elle prendra le contrôle deux jours plus tard. Le 8 décembre, elle s'emparait de la capitale Damas.

"Alep renaît, et avec elle, c'est toute la Syrie qui renaît", a lancé l'ancien jihadiste devant plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la célèbre citadelle d'Alep.

Peu après, il est apparu au sommet de la tour de l'édifice près d'un immense drapeau syrien, dans ce site emblématique gravement endommagé durant les années de guerre.

Alep avait été l'un des premiers foyers de manifestations contre le pouvoir d'Assad en 2011, qui avaient dégénéré en guerre civile.

Pendant quatre ans, la ville est restée divisée entre un secteur loyaliste à l'ouest, où vivait la majorité de la population, et les rebelles dans une zone à l'est.

Avec l'appui de l'allié russe, les forces gouvernementales syriennes avaient repris le contrôle total de la ville fin 2016, avant que la coalition islamiste menée par M. Chareh ne s'en empare huit ans plus tard.

L'offensive de la coalition, lancée le 27 novembre 2024, a mis fin à plus d'un demi-siècle de domination du clan Assad.


Le pape appelle les Libanais à «rester» dans leur pays

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves". (AFP)
Short Url
  • Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël
  • Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a exhorté dimanche les Libanais à "rester" dans leur pays, où l'effondrement économique a aggravé l'émigration massive, et appelé à la "réconciliation" pour surmonter les profonds clivages politiques et communautaires au Liban.

Arrivé de Turquie dans le cadre de son premier déplacement international, Léon XIV est venu porteur d'un message de paix au Liban, qui craint le retour d'un conflit ouvert avec Israël.

Dans un discours au palais présidentiel peu après son arrivée, il a insisté sur la situation intérieure et la nécessité d’œuvrer pour la "paix" - un mot répété 27 fois - sans évoquer les tensions régionales ni les récents bombardements israéliens.

Léon XIV a également souligné le besoin "d’autorités et d’institutions qui reconnaissent que le bien commun est supérieur à celui d’une partie", et appelé la classe dirigeante à "se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement".

La crise économique inédite qui a éclaté à l'automne 2019 et ruiné les Libanais a été imputée en grande partie à la négligence de la classe politique, régulièrement accusée de clientélisme communautaire et de corruption.

Evoquant "une hémorragie de jeunes et de familles" quittant le pays, il a reconnu qu'"il arrive parfois qu'il soit plus facile de fuir ou, tout simplement, plus pratique d'aller ailleurs". "Il faut vraiment du courage et de la clairvoyance pour rester ou revenir dans son pays", a-t-il déclaré.

L'effondrement économique depuis 2019 a accentué l'émigration massive depuis le pays, notamment des jeunes parmi lesquels un grand nombre de chrétiens.

En l'absence de chiffres officiels, un centre de recherche indépendant, al-Doualiya, estime que 800.000 Libanais ont émigré entre 2012 et 2024. La population actuelle est estimée à 5,8 millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens.

"Résilience" 

Dans son discours devant les responsables, la société civile et le corps diplomatique, accueilli par des applaudissements, le pape américain a appelé le Liban à "emprunter la voie difficile de la réconciliation" pour refermer les "blessures personnelles et collectives".

"Si elles ne sont pas soignées, si l'on ne travaille pas à une guérison de la mémoire, à un rapprochement entre ceux qui ont subi des torts et des injustices, il sera difficile d'avancer vers la paix", a-t-il mis en garde.

Le pays a connu une longue guerre civile (1975-1990) au sortir de laquelle aucun travail de mémoire ni de véritable réconciliation n'a été fait.

La dernière guerre avec Israël a approfondi les clivages, le Hezbollah chiite ayant ouvert le front contre Israël en octobre 2023 pour soutenir le Hamas palestinien, soulevant l'opposition d'une grande partie des autres communautés, dont les chrétiens.

Le pape américain a salué la "résilience" d'un "peuple qui ne succombe pas, mais qui sait toujours renaître avec courage face aux épreuves".

"Vous avez beaucoup souffert des conséquences d’une économie qui tue, de l'instabilité mondiale qui a également, au Levant, des répercussions dévastatrices de la radicalisation des identités et des conflits, mais vous avez toujours voulu et su recommencer", a lancé le chef de l'Eglise catholique.

Pour sa part, le président libanais Joseph Aoun, seul chef d'Etat chrétien du monde arabe, a assuré dans son discours que "la sauvegarde du Liban, unique modèle de coexistence" entre chrétiens et musulmans, "est un devoir pour l’humanité".

"Car si ce modèle venait à disparaître, nul autre lieu ne pourrait le remplacer", a-t-il ajouté.

"Dites au monde entier que nous ne mourrons pas, nous ne partirons pas, nous ne désespérerons pas et nous ne nous rendrons pas (...) Nous demeurons l’unique espace de rencontre, dans notre région - et si j’ose dire dans le monde entier", a encore dit le président libanais.

 


L’Arabie saoudite fournit plus de 142 milliards de dollars d’aide à 173 pays

Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
Al-Rabeeah a déclaré que le Royaume avait mené à bien 8 406 projets humanitaires, d'aide, de développement et caritatifs d'une valeur totale de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays. (Fourni)
Short Url
  • Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient considérablement intensifiés

LONDRES : Le Dr Abdullah Al-Rabeeah, directeur général de KSrelief, a souligné le rôle de premier plan joué par l'Arabie saoudite dans l'action humanitaire mondiale.

Lors d’une conférence sur l’humanité en médecine au Zayed Centre for Research into Rare Disease in Children, au Great Ormond Street Hospital de Londres, Al-Rabeeah a indiqué que le Royaume avait réalisé 8 406 projets humanitaires, de secours, de développement et caritatifs, pour une valeur de plus de 142 milliards de dollars dans 173 pays.

Cela le classe au premier rang du monde arabe et en fait l’un des principaux donateurs au niveau international.

Al-Rabeeah a ajouté que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, les efforts humanitaires du Royaume s’étaient fortement développés.

Depuis sa création en 2015, KSrelief a à lui seul mis en œuvre 3 881 projets d’une valeur de plus de 8,25 milliards de dollars dans 109 pays, couvrant des secteurs clés tels que la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’eau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com