Irak: l'élection du président de nouveau reportée, faute de quorum au Parlement

Des membres irakiens du bloc sadriste (du leader chiite Moqtada Sadr), se rassemblent à l'intérieur du Parlement irakien dans la capitale Bagdad, avant l'élection présidentielle du pays, le 26 mars 2022. (AFP).
Des membres irakiens du bloc sadriste (du leader chiite Moqtada Sadr), se rassemblent à l'intérieur du Parlement irakien dans la capitale Bagdad, avant l'élection présidentielle du pays, le 26 mars 2022. (AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Irak: l'élection du président de nouveau reportée, faute de quorum au Parlement

  • Six mois après les législatives anticipées d'octobre 2021, l'Irak ne connaît toujours pas le nom de son nouveau président, ni celui de son Premier ministre
  • Ce nouvel échec retarde encore un peu plus le calendrier politique du pays pétrolier traversé par de fortes turbulences économiques et sociales

BAGDAD: Encore raté: l'élection du président irakien prévue samedi a été reportée à mercredi, le quorum des deux-tiers n'ayant pas été atteint à l'Assemblée, un nouvel échec après un premier report en février et un nouveau coup d'arrêt donné au calendrier politique.

Suivant l'appel au boycott lancé par le Cadre de coordination, une coalition chiite pro-Iran, 126 élus ont observé la politique de la chaise vide et seuls 202 députés étaient présents (sur un total de 329), tandis qu'un dernier parlementaire ne s'est pas manifesté, a indiqué un responsable du Parlement irakien à l'AFP. 

N'ayant pas atteint le quorum des deux-tiers requis pour le vote ait lieu (220 élus), le Parlement a décidé du report du vote à mercredi, a précisé son service médias.

Ce nouvel échec retarde encore un peu plus le calendrier politique du pays pétrolier traversé par de fortes turbulences économiques et sociales. Car six mois après les législatives anticipées d'octobre 2021, l'Irak ne connaît toujours pas le nom de son nouveau président, ni celui de son Premier ministre, clef de voûte de l'exécutif.

Les parlementaires doivent en effet d'abord élire le chef de l'Etat pour que celui-ci nomme à son tour le chef du gouvernement, poste qui fait l'objet d'interminables tractations entre partis.

"Nous sommes obligés de continuer à organiser des séances jusqu'à ce que le quorum soit atteint", a déclaré le président du Parlement, l'influent leader sunnite Mohammed al-Halboussi, selon l'agence de presse officielle INA.

Le Cadre de coordination est vent debout contre l'ambition de son grand rival, l'influent leader chiite Moqtada Sadr, de former un "gouvernement de majorité" sans le faire monter à bord.

Une première tentative d'élire le chef de l'Etat le 7 février s'était déjà soldée par un échec en raison, déjà, d'un boycott massif des députés. Ils souhaitaient se donner plus de temps après la mise à l'écart d'un favori, Hoshyar Zebari, rattrapé par des scandales de corruption.

Pour cette nouvelle élection, deux candidats parmi les 40 en lice se distinguent: le sortant Barham Saleh, président de l'Irak depuis 2018 et issu de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), et Rebar Ahmed du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Le candidat victorieux doit obtenir au moins deux tiers des voix.

Depuis les premières élections multipartites de 2005, organisées après l'invasion américaine de 2003 qui renversa Saddam Hussein, la présidence -- poste largement honorifique -- va traditionnellement à un Kurde de l'UPK. En échange, le PDK est à la tête du gouvernement régional kurde à Erbil.

«Echec politique»

Mais l'échec du vote de samedi met aussi en lumière les profonds clivages de la vie politique irakienne, clivages qui retardent infiniment le processus législatif et exécutif. Le budget de l'année 2022 n'a, par exemple, toujours pas été adopté par les élus.

Dans l'hémicycle, le turbulent mais incontournable Moqtada Sadr, grand gagnant des législatives d'octobre 2021, a façonné une coalition tripartite avec des partis sunnites et le PDK kurde. Il réunit au total 155 élus.

De l'autre, le Cadre de coordination, un alliage de formations chiites pro-Iran à l'origine de l'appel au boycott, compte une petite centaine de députés.

L'alliance autour de Moqtada Sadr, baptisée "Sauvetage de la patrie", soutient Rebar Ahmed pour la présidence.  

Prévoyant la suite, Moqtada Sadr veut ensuite confier le poste de Premier ministre à son cousin et beau-frère Jaafar al-Sadr, actuel ambassadeur d'Irak à Londres. Pour entrer en fonctions, ce dernier devra obtenir la majorité absolue lors d'un vote de confiance au Parlement.

Le Cadre de coordination entendait par son appel au boycott protester contre le "gouvernement majoritaire" que Moqtada Sadr appelle de ses voeux. Le Cadre ainsi que l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki veulent, eux, poursuivre la tradition irakienne du gouvernement de consensus autour de tous les partis chiites.

L'échec du vote samedi faisait peu réagir les Irakiens qui se sont largement abstenus lors des législatives en octobre dernier. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com