A Riyad, la gastronomie des pays francophones à l'honneur

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, au Palais culturel de Riyad, a l'occasion du Festival de la gastronomie des pays francophones. (Photo, @ludovic_pouille/twitter)
L'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, au Palais culturel de Riyad, a l'occasion du Festival de la gastronomie des pays francophones. (Photo, @ludovic_pouille/twitter)
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A Riyad, la gastronomie des pays francophones à l'honneur

  • Pas moins de 1200 personnes ont visité les 13 stands de gastronomie qui avaient investi le Palais culturel de Riyad pour goûter aux différentes spécialités de pays francophones qu’on pouvait y trouver.
  • La langue française connait un fort engouement en Arabie saoudite. Elle est considérée par beaucoup comme la langue du raffinement et de plus en plus de jeunes Saoudiens s’y intéressent.

RIYAD : À l’occasion du mois de la Francophonie, l’Ambassade de France à Riyad a organisé, samedi 26 février, le Festival de la gastronomie des pays francophones, regroupant 10 ambassades de pays francophones, sous les bannières de la dégustation, la diversité et l’ouverture à l’autre.

Pas moins de 1200 personnes ont visité les 13 stands de gastronomie qui avaient investi le Palais culturel de Riyad pour goûter aux différentes spécialités de pays francophones qu’on pouvait y trouver.

Arab News en français sponsor et partenaire du Festival de la gastronomie des pays francophones
Arab News en français sponsor et partenaire du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Huda Bachatah).

Les visiteurs ont ainsi pu déguster du Bœuf bourguignon au stand français, ou encore un Tagine du côté du stand marocain, une Raclette suisse, du Fah fah ivoirien et djiboutien, un Couscous tunisien, du Mezze libanais et pour finir, savourer des bananes plantains camerounaises ou des gaufres belges.

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Stand de l’ambassade Suisse proposant de la raclette aux visiteurs du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News)

«Nous voyons depuis quelques heures défiler tout Riyad. Tout Riyad dans sa diversité. Parce que la Francophonie, c’est la diversité» explique Ludovic Pouille, Ambassadeur de France à Riyad, à Arab News en français. «C’est l’occasion de découvrir les cultures francophones, les gastronomies francophones dans toute leur variété, dans toute leur richesse».

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Stand de l’ambassade de Belgique proposant des gaufres aux visiteurs du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News)

Lors de ce mois de la Francophonie, une soixantaine d’événements ont été organisés par l’Ambassade de France, l’Alliance française et leurs partenaires, à travers plusieurs villes saoudiennes, à l’instar de Riyad, Djeddah, Khobar ou encore AlUla.

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Stand de l’ambassade du Sénégal, l’un des pays exposant lors du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News)

Comme l’explique Ludovic Pouille, «la langue française, c'est 300 millions de locuteurs dans le monde aujourd’hui, et ce seront 700 millions de locuteurs en 2050. Si j’ai un message aujourd’hui à nos amis saoudiens, c’est : apprenez la langue française, allez dans nos alliances, inscrivez-vous aux cours et devenez de vrais francophones parce que cette langue va vous aider».

EN BREF

  • 10 ambassades ont participé au Festival de la gastronomie des pays francophones : la Belgique, le Cameroun, la Côté d’Ivoire Djibouti, la France, le Liban, le Maroc, le Sénégal, la Suisse et la Tunisie.
  • 4 institutions représentées par la MDF (Maison des français), Carrefour, Arab News en Francais et l’Alliance française/ Mission campus France.
  • 4 stands d’artisanat: le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Liban et la Tunisie
  • Sponsors et partenaires : Arab News en français, Ecole Najd, Maison des Francais, Union des français de l’etranger (UFE), carrefour, Sheraton, Alliance française d’Arabie saoudite, Authority de Riyad et du Quartier diplomatique, Palais Culturel.
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Stand consacré à l’artisanat de Tunisie au palais culturel de Riyad lors du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News)

La langue française connait un fort engouement en Arabie saoudite. Elle est considérée par beaucoup comme la langue du raffinement et de plus en plus de jeunes Saoudiens s’y intéressent.

C’est le cas de Nawal al-Kherejy, jeune saoudienne francophone qui participait à l’événement. «Je suis vraiment passionnée par la culture française, la langue, la musique, le cinéma», confie-t-elle à Arab News en français. «Donc j’ai décidé d’apprendre la langue française en France, pour bien pratiquer et pour bien apprendre la langue» poursuit-elle.

L'un des visiteur du stand français du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News).
L'un des visiteur du stand d'Arab News en français du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo,  Huda Bachatah).

Le Festival de la gastronomie des pays francophones fut l'occasion, pour des touristes français, non seulement de déguster des spécialités de pays francophones mais aussi de découvrir et d’échanger avec d’autres francophones vivant en Arabie saoudite.

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Stand de l’ambassade du Maroc proposant du couscous aux visiteurs du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News)

« Franchement, je suis très contente et très surprise, je n’aurais jamais imaginé un pays aussi beau » explique à Arab News en français, Samera, une Française qui visite l’Arabie saoudite pour la première fois. 
« Après Riyad, je vais visiter Djeddah, je sais qu’il y a encore plein d’autres villes à visiter. Je n'aurai pas le temps en l’espace de 12 jours, mais je reviendrai, j’espère vraiment revenir parce que ça me fait vraiment très plaisir» explique-t-elle, manifestement enchantée. 

Séance de dégustation devant le stand fromagerie lors du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo, Arab News).
Séance de dégustation devant le stand de crêpes du Festival de la gastronomie des pays francophones (Photo,  Huda Bachatah).

«La Francophonie, c’est la diversité, c’est la tolérance, c’est l’ouverture à l’autre, c’est le dialogue des cultures que nous célébrons», nous explique l’Ambassadeur de France à Riyad. 

Ce sont toutes des valeurs finalement qui sont très importantes au Moyen-Orient, dans le reste du monde. On est entre 150 000 et 200 000 francophones en Arabie saoudite, je pense que ce chiffre va monter dans les prochaines années, poursuit-il. 

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Des visiteurs, en famille, s’arrêtent devant le stand d’Arab News en français qui propose lors de l’évènement des croissants revisités (Photo, Arab News)

« Et nous savons que dans le cadre de la Vision 2030, cet engouement pour la diversité, pour l’ouverture à l’autre, pour l’attractivité aussi du pays, pour les touristes, pour les investisseurs, le Français est essentiel» affirme-t-il en guise de conclusion.

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L'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille échange avec des organisateurs et des visiteurs du Festival de la gastronomie des pays francophones. (Photo, Arab News)

En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com