L'Académie des Oscars «condamne» la gifle de Will Smith et ouvre une enquête

La première punition infligée à l'acteur est venue des réseaux sociaux, où beaucoup dénonçait la violence dont il a fait preuve (Photo, AFP).
La première punition infligée à l'acteur est venue des réseaux sociaux, où beaucoup dénonçait la violence dont il a fait preuve (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 mars 2022

L'Académie des Oscars «condamne» la gifle de Will Smith et ouvre une enquête

  • «L'Académie condamne les actions de M. Smith lors du show de la nuit dernière», écrit l'organisation dans un communiqué
  • «Nous avons officiellement entamé une enquête sur cet incident», précise l'Académie des arts et sciences du cinéma

LOS ANGELES : L'Académie des Oscars a annoncé lundi avoir ouvert une "enquête" sur l'incident survenu la veille lors de la soirée de gala, durant laquelle l'acteur Will Smith a giflé l'humoriste Chris Rock après une blague sur les cheveux ras de son épouse.

"L'Académie condamne les actions de M. Smith lors du show de la nuit dernière", écrit l'organisation dans un communiqué transmis à l'AFP. 

"Nous avons officiellement entamé une enquête sur cet incident", précise l'Académie des arts et sciences du cinéma, qui va examiner les suites à donner à l'affaire au regard de ses "règlements et de la loi californienne".

C'est une plaisanterie de Chris Rock sur le crâne rasé de Jada Pinkett Smith, l'épouse de Will Smith atteinte d'alopécie – une maladie provoquant une importante chute de cheveux, dont elle a révélé souffrir voici quelques années – qui a déclenché l'esclandre.

Will Smith monte alors sur scène et lui décoche une gifle. "Laisse le nom de ma femme hors de ta putain de bouche!", lance l'acteur de 53 ans à deux reprises, une fois de retour dans son fauteuil.

Que risque l'acteur, sacré un peu plus tard "meilleur acteur" pour son rôle dans "La Méthode Williams" ?

Certains ont appelé l'Académie des Oscars à lui retirer sa récompense mais l'actrice Whoopi Goldberg, l'une des administratrices de l'Académie, a estimé que cela ne serait pas le cas.

Sanctions disciplinaires?

"Il y aura des conséquences, j'en suis sûre, mais je ne pense pas que c'est ce qu'ils vont faire, surtout parce que Chris" Rock a dit qu'il ne porterait pas plainte, a-t-elle dit à la télévision.

Sur le plan pénal non plus, aucune poursuite ne paraît possible à ce stade faute de plainte de Chris Rock, avait indiqué la police de Los Angeles dimanche soir.

Will Smith s'exposerait donc seulement à des sanctions disciplinaires, qui peuvent aller selon le code de conduite de l'Académie de la simple réprimande à l'expulsion.

La première punition infligée à l'acteur est venue des réseaux sociaux, où beaucoup dénonçait la violence dont il a fait preuve.

La condamnation la plus virulente est venue de l'acteur et réalisateur américain Judd Apatow dans un tweet qu'il a ensuite effacé mais que la comédienne Mia Farrow a repris: Will Smith "aurait pu le tuer. Il a tout simplement perdu le contrôle de sa colère et sa violence (...). Il a perdu la tête."

Mia Farrow elle-même, plus consensuelle, a défendu le comique Chris Rock, qui n'a fait "qu'une plaisanterie, comme il sait en faire".

Le joueur star des Golden State Warriors de San Francisco, le basketteur Stephen Curry, s'est dit lui "toujours sous le choc, comme tout le monde".

Pour l'écrivaine britannique Bernardine Evaristo, dont le père est nigérian, Will Smith a manqué une occasion de donner l'exemple, notamment pour les Afro-Américains: alors qu'il n'est "que le cinquième Noir en près de 100 ans à gagner un Oscar pour un rôle titre et le premier en 16 ans, (il) recourt à la violence au lieu d'utiliser le pouvoir des mots pour terrasser Chris Rock", a-t-elle dénoncé sur Twitter.

"Et ensuite il invoque Dieu et l'amour qui lui auraient fait faire ça", a-t-elle encore fustigé.

L'audience des Oscars rebondit, dopée par l'esclandre de Will Smith

Les Oscars avaient désespérément besoin de redresser une audience en chute libre: ils ont réussi leur pari dimanche soir, attirant plus de 15 millions d'Américains devant leur écran.

Les chiffres d'audience provisoires, dévoilés par la chaîne ABC qui diffusait la soirée de gala, enregistrent un net rebond par rapport aux 9,85 millions de spectateurs l'an dernier, un niveau historiquement bas.

Avec 15,36 millions dimanche soir, il s'agit malgré tout de la seconde plus mauvaise performance des Oscars depuis qu'ils sont retransmis à la télévision.

Will Smith, sacré meilleur acteur pour "La Méthode Williams", et à son corps défendant Chris Rock auront beaucoup contribué à doper la popularité du show.

"Est-ce que l'Académie (des Oscars) veut ce genre de publicité ? Non, pas du tout. Ils ne veulent pas d'une publicité qui dit qu'il y a de la violence aux Oscars", a déclaré Marc Malkin, du magazine spécialisé Variety.

"Cela dit, est-ce que les gens parlent davantage des Oscars ? C'est certain. Simplement, je ne suis pas sûr que c'est de cette manière dont ils veulent qu'on parle d'eux", poursuit-il.

Cette reprise de l'audience des Oscars fait écho à celle enregistrée en septembre dernier pour la cérémonie des Emmy Awards et plus récemment celle des prix décernés par le syndicat des acteurs américains.

«Manque de respect»

De fait, Will Smith a présenté ses excuses dimanche à l'Académie des Oscars en affirmant, en larmes, que "l'amour vous fait faire des choses folles", tout en condamnant les "gens qui vous manquent de respect".

Mais le réalisateur Rob Reiner s'est interrogé sur la sincérité de ces excuses, relevant qu'elles ne s'adressaient pas à Chris Rock lui-même. Will Smith peut s'estimer "chanceux que Chris ne porte pas plainte pour agression", écrit-il.

Le rappeur Sean "Diddy" Combs a assuré dimanche après la cérémonie que les deux hommes étaient passés outre ce coup de sang. "Ce n'est pas un problème. C'est fini. Je peux le confirmer", a déclaré Diddy au site people Page Six.

"Tout va bien", avait confirmé peu après à Variety Will Smith lui-même, alors qu'il participait à une soirée en compagnie de son épouse et ses enfants. L'acteur avait boudé la salle de presse des Oscars après la remise de son trophée. 

Certaines célébrités ont toutefois apporté leur soutien à Will Smith. L'ancien chanteur des One Direction, Liam Payne, a ainsi réagi auprès de journalistes: "Je crois que quoi qu'il ait fait, il avait le droit de le faire."

L'élue démocrate du Massachusetts Ayanna Pressley, elle aussi atteinte d'alopécie, l'a remercié dans un tweet depuis effacé. "Bravo à tous les maris qui défendent leurs femmes atteintes d'alopécie face à l'ignorance et aux insultes du quotidien", avait-elle écrit.

Will Smith a également été défendu par l'actrice Tiffany Haddish: "C'est ce que votre mari est supposé faire, non? Vous protéger", a-t-elle dit au magazine People.

Will Smith présente ses excuses à Chris Rock

"Mon comportement la nuit dernière aux Oscars était inacceptable et inexcusable. Les blagues à mes dépens font partie du boulot, mais une blague sur le problème de santé de Jada était trop pour moi et j'ai réagi de manière émotionnelle", explique l'acteur de 53 ans, qui a reçu un Oscar pour son rôle dans "La Méthode Williams".

"Je voudrais publiquement te demander pardon, Chris. Ce que j'ai fait était déplacé et j'ai eu tort", poursuit-il, adressant également ses excuses aux organisateurs et aux invités de la soirée des Oscars.

"La violence, sous quelque forme que ce soit, est toxique et destructrice", écrit encore Will Smith dans son message, assurant que ses "actions n'ont pas été représentatives de l'homme que je veux être".


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com