Terrain, programmation et directs: TF1 et France TV à l’heure de la présidentielle US

Les éditions des journaux présentés par Anne-Claire Coudray se mettront à l'heure américaine durant tout le weekend du 23 au 25 octobre (Photo, AFP)
Les éditions des journaux présentés par Anne-Claire Coudray se mettront à l'heure américaine durant tout le weekend du 23 au 25 octobre (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

Terrain, programmation et directs: TF1 et France TV à l’heure de la présidentielle US

  • Le 20H de Gilles Bouleau consacrera sa rubrique « Ma Ville » à la campagne électorale, avec des reportages au Texas, dans l'Oregon, le Nebraska et l'Ohio
  • France 2 proposera une soirée spéciale le 3 novembre, qui s'ouvrira par le 20h d'Anne-Sophie Lapix en direct depuis New York

PARIS : Les groupes TF1 et France Télévisions ont dévoilé tour à tour lundi leurs dispositifs respectifs pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis, à grand renfort de reportages, interviews, documentaires et nuits spéciales pour suivre les résultats de ce scrutin lourd d'enjeux.

TF1/LCI

Côté TF1, les JT seront au coeur de cette mobilisation, avec quatre équipes de reporters envoyées aux Etats-Unis en renfort des correspondantes de la chaîne, pour couvrir les dernières étapes de la campagne, selon un communiqué du groupe TF1.

En outre, les éditions des journaux présentés par Anne-Claire Coudray se mettront à l'heure américaine durant tout le weekend du 23 au 25 octobre. Des interviews d'électeurs par la présentatrice, les différentes rubriques de ces JT et des « pages spéciales » de 10 minutes nourriront cette opération spéciale.

Le 20H de Gilles Bouleau consacrera sa rubrique « Ma Ville » à la campagne électorale, avec des reportages au Texas, dans l'Oregon, le Nebraska et l'Ohio, et sera bien sûr mobilisé les 3 et 4 novembre pour le jour du vote et les résultats. Même le 13H de Jean-Pierre Pernaut sera de la partie, avec une « page spéciale » le 4 novembre pour analyser les résultats.

Sur LCI, un dispositif important est prévu pour le 3 novembre. La chaîne d'info « délocalisera son studio à quelques mètres de la Maison-Blanche à Washington », afin de suivre au plus près les résultats de l'élection, lors d'une « Nuit américaine », qui sera suivie d'une Matinale spéciale le 4 novembre.

La chaîne d'info, positionnée sur la campagne présidentielle américaine dès les primaires, en début d'année, a également prévu de diffuser le dernier débat Trump/Biden, dans la nuit du 22 au 23 octobre, et s'appuiera sur des équipes renforcées aux Etats-Unis et à Paris pour couvrir les ultimes rebondissements de cette campagne sans précédent.

Le tout sera doublé d'un dispositif numérique sur LCI.fr avec aussi une lettre d'info et un podcast dédiés.

Enfin, la chaîne thématique du groupe TF1, Histoire TV, prévoit également une programmation spéciale autour de la présidentielle américaine, avec plusieurs documentaires inédits et le film « Frost/Nixon » de Ron Howard.

France Télévisions

France Télévisions promet un dispositif guidé par « un impératif de pédagogie, de décryptage et de lutte contre les infox ».

France 2 proposera une soirée spéciale le 3 novembre, qui s'ouvrira par le 20h d'Anne-Sophie Lapix en direct depuis New York, suivi d'une émission spéciale à 21h, présentée par Julian Bugier depuis Paris, avec Anne-Sophie Lapix en duplex et de nombreux invités, les correspondants et envoyés spéciaux de la rédaction.

franceinfo diffusera ensuite une nuit spéciale consacrée au « Choix américain » à suivre de 23h30 à 6h30, et retransmise en direct et en simultané par des médias publics francophones (la RTS, la RTBF, TV5 Monde et France 24). Enfin le 20h de France 2 le 4 novembre sera en direct, cette fois, de Washington.

Les journaux de France 2 et France 3 se mettront à l'heure américaine plusieurs jours avant, et de nombreux rendez-vous s'installeront sur franceinfo, dont des directs à partir du 30 octobre dans plusieurs Etats américains.

Les magazines de France 2 seront également mobilisés, dont « Envoyé Spécial » le 22 octobre, et « 13h15 le dimanche » le 1er novembre. France 5 programme quant à elle deux soirées documentaires complétées par diverses émissions.

Enfin des contenus variés seront proposés sur franceinfo.fr, dont le projet #MonAmérique qui vise à donner la parole à de jeunes Américains, et une carte interactive pour suivre les résultats au fur et à mesure. La plateforme éducative du service public Lumni a elle aussi mis en place un dossier pédagogique.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».


Selon ManPowerGroup, l'IA pourrait réduire l'importance des « compétences » dans le recrutement

Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Des visiteurs font le tour des stands du salon VivaTech dédié aux start-ups technologiques et à l'innovation, à Paris Expo Porte de Versailles, à Paris, le 12 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences ».
  • « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

PARIS : L'irruption de l'intelligence artificielle (IA) bouleverse le marché du travail ainsi que les modes de recrutement et pourrait amener les employeurs à privilégier le « potentiel » des candidats plutôt que leurs « compétences », selon un dirigeant de ManPowerGroup.

En effet, « les compétences pourraient s'avérer obsolètes dans six mois », explique Tomas Chamorro-Premuzic, directeur de l'innovation du géant américain du travail temporaire, rencontré par l'AFP au salon Vivatech, à Paris, qui ferme ses portes samedi.  Selon lui, « il vaut mieux savoir que vous travaillez dur, que vous êtes curieux, que vous avez de bonnes aptitudes relationnelles et ça, l'IA peut vous aider à l'évaluer ».

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), « un travailleur sur quatre dans le monde exerce une profession plus ou moins exposée à l'IA générative, mais la plupart des emplois seront transformés au lieu d'être supprimés, car une intervention humaine reste indispensable ».

Cependant, les tâches informatiques (utilisation d'Internet, messagerie, etc.) pouvant être accomplies de manière autonome par des agents d'IA connaissent une « rapide expansion ». 

Dans ce contexte, les employeurs pourraient rechercher de plus en plus de salariés dotés de compétences hors de portée de l'IA, telles que le jugement éthique, le service client, le management ou la stratégie, comme l'indique une enquête de ManpowerGroup menée auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays et publiée cette semaine.

M. Chamorro-Premuzic déplore toutefois que ces compétences ne soient pas encore davantage mises en avant dans la formation. « Pour chaque dollar que vous investissez dans la technologie, vous devez investir huit ou neuf dollars dans les ressources humaines, la transformation culturelle, la gestion du changement », dit-il.

Les craintes d'un chômage de masse provoqué par l'IA restent par ailleurs exagérées à ce stade, estime le dirigeant, malgré certaines prédictions alarmistes.

D'après Dario Amodei, patron de la société d'intelligence artificielle Anthropic, cette technologie pourrait faire disparaître la moitié des emplois de bureau les moins qualifiés d'ici cinq ans. 

« Si l'histoire nous enseigne une chose, c'est que la plupart des prévisions sont fausses », répond M. Chamorro-Premuzic.

Concernant le recrutement, activité principale de ManPowerGroup, le dirigeant ajoute que « les agents d'intelligence artificielle ne deviendront certainement pas le cœur de notre métier dans un futur proche ». Il constate également que l'IA est utilisée par les demandeurs d'emploi.

« Des candidats sont capables d'envoyer 500 candidatures parfaites en une journée, de passer des entretiens avec leurs bots et de déjouer certains éléments des évaluations », énumère-t-il.