La milice Al-Hachd al-Chaabi soutenue par l’Iran domine la société irakienne

La journaliste Baria Alamuddin s’exprime lors de la sortie de son livre Militia State au Royal United Services Institute de Londres le 30 mars 2022. (Capture d’écran)
La journaliste Baria Alamuddin s’exprime lors de la sortie de son livre Militia State au Royal United Services Institute de Londres le 30 mars 2022. (Capture d’écran)
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

La milice Al-Hachd al-Chaabi soutenue par l’Iran domine la société irakienne

  • La journaliste et animatrice Baria Alamuddin compare la milice Al-Hachd al-Chaabi à des gangsters
  • Cette milice a vu le jour à la suite du conflit de 2014 avec Daech

LONDRES: Les Forces de mobilisation populaire irakiennes – Al-Hachd al-Chaabi – contrôlent tous les aspects de la société au sein du pays, a déclaré mercredi une experte des milices soutenues par l’Iran.

S’exprimant lors de la sortie de son livre Militia State au Royal United Services Institute de Londres, la journaliste et animatrice primée, Baria Alamuddin, déclare que la milice domine le pays sur les plans militaire, politique, économique et idéologique.

Elle précise que cette milice a vu le jour à la suite du conflit de 2014 avec Daech. La coalition comprend des milices comme les Brigades Badr, mises sur pied par l’Iran postrévolution pendant la guerre Iran-Irak de 1980.

«En 2017, ces milices ont chassé les peshmerga, des combattants kurdes, du centre de l’Irak après la chute de Daech et elles dominent depuis tous les niveaux de la société dans ces régions», indique-t-elle.

«Qu’est-ce que j’entends par dominer? Il s’agit d’abord de domination militaire. La présence dominante des forces paramilitaires dans des provinces centrales comme Diyala, Salah ad-Dine et Ninive.»
Les milices dominent également l’Irak sur le plan politique, «à la fois au cœur de Bagdad, où les alliés de la milice occupent des postes essentiels au sein des ministères, mais aussi à l’échelle des provinces», poursuit-elle.

Ensuite, il existe une domination économique. «Les chefs de milice ont exploité leur domination militaire pour accumuler des gains financiers considérables. Mossoul fourmille de bureaux économiques de la milice qui se servent de leurs liens politiques pour détourner des millions de dollars destinés à la reconstruction», ajoute-t-elle.

L’experte compare les milices Al-Hachd al-Chaabi à des gangsters, affirmant qu’elles «extorquent systématiquement de l’argent aux entreprises locales et elles récoltent des millions de dollars grâce aux points de contrôle illégaux ou à la contrebande, notamment celle de stupéfiants».

Citant le ministre irakien des Finances, Ali Allawi, elle souligne que «90 % des recettes douanières devant être versées au Trésor du pays sont volées par ces milices».

Les milices dominent également sur le plan idéologique en se concentrant sur «le secteur de l’éducation et en cherchant à imposer leur autorité au sein des institutions culturelles et théologiques de l’Irak».

La domination des milices soutenues par l’Iran en Irak est «un horrible rappel de ce qui s’est passé dans mon Liban natal sous domination du Hezbollah. Cela se produit également en Syrie et au Yémen, où que ces milices soient», renchérit-elle.

Elle ajoute que, pour l’Iran, la création de la milice Al-Hachd al-Chaabi en tant que force parrainée par l’État était un remarquable tour de force. En effet, la République islamique n’a pas à financer ces groupes puisque c’est l’État irakien qui s’en charge, à hauteur de deux milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) par an.

Les leçons que nous devrions tirer des conflits en Ukraine, en Irak et en Syrie sont que «la souveraineté, la liberté, l’intégrité territoriale et le droit international ne sont pas des attributs naturels qui prévalent spontanément», souligne-t-elle.

Ce sont plutôt des «principes fondamentaux pour lesquels il faut lutter. Des millions de citoyens épris de paix montrent actuellement qu’ils sont prêts à mourir pour les défendre.»

Le livre Militia State a été publié le 24 mars par Nomad Publishing.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com