Antonin Bernanos jugé avec quatre autres pour violences lors d'une manifestation

Plus d'un millier de militants antifascistes manifestent à Genève au cri de "Zemour casse-toi !", le 24 novembre 2011 (Photo, AFP).
Plus d'un millier de militants antifascistes manifestent à Genève au cri de "Zemour casse-toi !", le 24 novembre 2011 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 avril 2022

Antonin Bernanos jugé avec quatre autres pour violences lors d'une manifestation

  • Les cinq prévenus, de la mouvance antifasciste, sont jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour des violences en réunion
  • Antonin Bernanos avait été condamné à cinq ans de prison pour son implication après l'attaque contre une voiture de police quai de Valmy en 2016

PARIS: Des peines allant de 120 jours d'amende à six mois d'emprisonnement assortis de sursis ont été requises jeudi contre cinq hommes, dont Antonin Bernanos, figure de la mouvance antifasciste, pour des violences lors d'une manifestation en 2016. 

Les cinq prévenus sont jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour des violences en réunion ayant entraîné plus de huit jours d'ITT, sur Léopold Jimmy, ancien candidat du Front national devenu animateur de l'agence de presse "LDC" (Ligne de conduite). 

La décision a été mise en délibéré au 21 avril.

Le 12 mars 2016 lors d'une manifestation contre l'état d'urgence, Léopold Jimmy filme le début d'un rassemblement lancé à l'appel du DAL place Saint-Michel, au cœur de la capitale.

A la barre, il raconte avoir été soudain interpellé par son nom, insulté, traité de "sale chinetoque", "sale fasciste", puis "roué de coups". Il sera exfiltré de la place par la police. Plusieurs hématomes seront constatés après l'agression à l'hôpital.

"Ils m'ont tous porté des coups", assure encore le plaignant, constitué partie civile, se tournant vers les prévenus, âgés de 26 à 33 ans, et désignant Antonin Bernanos comme "le plus véhément verbalement".

A de maintes reprises le tribunal visionne une courte vidéo enregistrée par un journaliste indépendant collaborant pour la filiale du média d’État russe RT, situé à plusieurs mètres de la scène. C'est la principale pièce du dossier.

On y aperçoit Léopold Jimmy, au sol. "C'est à ce moment-là que j'ai subi mon agression, au moment où une dame qui ne voulait pas que ça soit filmé met la main devant la caméra", raconte-t-il.

C'est sur ce flou que s'appuient les prévenus pour nier tout implication. La vidéo est "un élément à décharge majeur", plaide Me Arié Alimi, conseil de M. Bernanos.

Lors des débats, les échanges sont rugueux ou mutiques. "Est-ce que vous voyez des coups sur la vidéo ?", lance avec aplomb l'un des prévenus au procureur. 

"Concrètement il n'y a aucun élément factuel si ce n'est des éléments contradictoires" de la victime, lâche Antonin Bernanos, le seul à reconnaître ouvertement son militantisme antifasciste et qui aspire à débuter une thèse en sociologie.  

Pendant près de deux heures, les débats portent sur le parcours politique de la victime, ancien de l'armée de l'air, candidat à deux reprises sur des listes du Front national et qui se présente comme "un journaliste de droite".

"Ce n'est pas le procès de l'extrême gauche contre l'extrême droite", a balayé le ministère public, "c'est celui d'un groupe de jeunes personnes qui ont participé à une manifestation violente", "un groupe à qui ça déplaît que (la victime, NDLR) soit en train de filmer" et qui a voulu "partir avec un trophée", en l'occurrence la caméra.

Le procureur a rappelé que "derrière la victime, quelles que soient ses opinions politiques, il y a un homme".

Antonin Bernanos avait été condamné en 2017 à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour son implication dans la retentissante attaque contre une voiture de police quai de Valmy à Paris en 2016.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.