L'ONU appelée à créer une commission d'enquête sur les violences policières aux Etats-Unis

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, avant une conférence de presse le 9 décembre 2020 à Genève. (Phorto, AFP)
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, avant une conférence de presse le 9 décembre 2020 à Genève. (Phorto, AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

L'ONU appelée à créer une commission d'enquête sur les violences policières aux Etats-Unis

  • Le Conseil des droits de l'Homme, instance onusienne basée à Genève, s'était réuni en urgence après la mort, le 25 mai 2020, de l'Afro-américain George Floyd sous le genou d'un policier blanc
  • Human Rights Watch, Amnesty International, l'ACLU... et 171 familles ont écrit à la Haute-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, qui doit présenter en juin un rapport sur «le racisme systémique» et les violences policières

WASHINGTON: Plusieurs grandes associations de défense des droits humains et des proches de victimes ont appelé lundi l'ONU à créer une commission d'enquête indépendante sur les violences policières contre les Afro-Américains aux États-Unis.

Human Rights Watch, Amnesty International, l'ACLU... et 171 familles ont écrit à la Haute-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, qui doit présenter en juin un rapport sur «le racisme systémique» et les violences policières.

Les signataires du courrier lui demandent d'inclure dans les conclusions de ce rapport – qui ne concerne pas explicitement les États-Unis – des «recommandations spécifiques» pour l'établissement d'une commission d'enquête internationale sur l'usage de la force par la police américaine, notamment contre la minorité noire. 

Ce type de commission est une structure de haut niveau généralement réservée aux grandes crises comme le conflit syrien.

«Nous pensons qu'un mécanisme international solide renforcera et complétera, et ne minera pas, les efforts» du gouvernement de Joe Biden pour «s'attaquer aux inégalités raciales», justifient les signataires du courrier, en rappelant que la police américaine tue en moyenne un millier de personnes par an, avec une surreprésentation des Afro-Américains parmi les victimes.

Ils demandent aussi à l'ancienne présidente chilienne de recommander aux États-membres d'adopter des plans de lutte nationaux contre le racisme et de mettre en place des mécanismes de réparations pour les descendants des victimes de l'esclavage.

Le Conseil des droits de l'Homme, instance onusienne basée à Genève, s'était réuni en urgence après la mort, le 25 mai 2020, de l'Afro-américain George Floyd sous le genou d'un policier blanc, qui avait entraîné des manifestations monstres contre le racisme dans le monde entier.

À cette occasion, les États africains avaient présenté une résolution réclamant l'établissement d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur le «racisme systémique» aux États-Unis. Mais, sous la pression du gouvernement de Donald Trump, le texte avait été édulcoré. Il se contentait de demander un rapport à Mme Bachelet sans cibler nommément les États-Unis.

«Nous considérons que le rôle du Conseil en la matière ne doit pas s'arrêter avec la présentation de ce rapport final», ont plaidé lundi les 270 associations, qui ont également écrit aux pays-membres africains pour leur demander de «continuer à soutenir leurs demandes».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.