Initiative tous azimuts de Hariri pour tenter de réanimer le plan Macron

L'ancien Premier ministre Saad al-Hariri prend la parole au palais présidentiel de Baabda, au Liban, le 12 octobre 2020 (REUTERS)
L'ancien Premier ministre Saad al-Hariri prend la parole au palais présidentiel de Baabda, au Liban, le 12 octobre 2020 (REUTERS)
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

Initiative tous azimuts de Hariri pour tenter de réanimer le plan Macron

  • L'intervention de Saad Hariri intervient alors que le Liban doit entamer mercredi des négociations avec Israël afin de délimiter les frontières maritimes
  • Les pharmacies du pays se préparent à organiser la première grève de leur histoire ce mardi

BEYROUTH: L’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s’est proposé comme leader potentiel pour aider le pays à sortir de l’impasse politique croissante.

Il aurait également entamé des discussions politiques lundi avec les acteurs politiques locaux afin de relancer, peut-être avec succès, le plan de sauvetage français.

En visite au palais présidentiel, Hariri a déclaré à la suite d’une rencontre avec le président Michel Aoun que le Liban n’a «pas de temps à perdre en polémiques politiques. Si quelqu'un veut changer l’esprit de l'initiative française, qu’il en prenne seul la responsabilité ».

La feuille de route française, définie le 1er septembre dernier par le président Emmanuel Macron pour faire face aux crises du pays, a échoué après que le Hezbollah et le mouvement Amal aient réclamé qu’on leur attribue le ministère des finances et la nomination des ministres chiites.

Hariri a rappelé que le gouvernement devrait être «formé de spécialistes sans appartenance politique, et que ceux-là devront entreprendre des réformes spécifiques dans un délai de quelques mois».

Le Liban doit entamer mercredi des négociations avec Israël afin de délimiter les frontières maritimes, alors que le pays, sans gouvernement, traverse l'une des pires crises économiques et fiscales de son histoire.

Le président Aoun a de son côté déclaré qu'il «souhaite former un nouveau gouvernement le plus rapidement possible, car la situation ne permet aucune marge de détérioration ».

Aoun a également insisté sur «la nécessité d’adopter l'initiative française ».

Dans un communiqué publié lundi, Hariri a déclaré que les discussions qui comprennent des réunions avec le président du Parlement Nabih Berri et d'autres anciens premiers ministres, ont pour but de « promouvoir l'initiative de Macron ».

L’initiative française est selon lui « l’unique et ultime occasion pour freiner la chute et rebâtir ce qui a été détruit par l'explosion du port de Beyrouth ».

Hariri compte envoyer «une délégation pour relancer tous les principaux acteurs politiques, afin de s'assurer de leur engagement aux termes du document qui avait fait l’unanimité lors de la réunion avec le président Macron à la Résidence des Pins. Le (prochain) gouvernement a pour unique objectif d’appliquer les réformes économiques, financières et administratives. Les cabinets traditionnels, axés autour de la représentation des partis politiques, n'ont pas réussi à le faire et ont conduit le pays à la chute libre que nous voyons. Un effondrement de cette ampleur annoncerait un renouvellement des tragédies au pays, et signifierait l’annihilation de l'État ».

«Macron s'est engagé devant nous à mobiliser la communauté internationale pour amener des investissement et fournir un financement. Comprenez-vous la signification de cet engagement? Cela prendrait la forme d’une une conférence pour sauver le Liban de l'effondrement. Si quelqu'un veut changer l’esprit de l'initiative française, notamment en ce qui concerne l’aspect économique ou la clause des ministres spécialisés, sachant pertinemment que cela conduirait à un échec, qu’il en prenne seul la responsabilité, et qu’il en informe lui-même le peuple libanais », a ajouté l’ancien Premier ministre.

Les consultations du président Michel Aoun avec les blocs parlementaires débuteront le 15 octobre. Elles ont pour but de désigner une figure sunnite qui formera le prochain cabinet ministériel qui succédera au gouvernement intérimaire du Premier ministre Hassan Diab.

Le gouvernement de Diab a démissionné le 10 août à la suite de l'explosion de Beyrouth. Son successeur, Mustapha Adib, nommé Premier ministre le 31 août, a démissionné un mois plus tard après avoir échoué à former un cabinet qui remplisse les critères de la feuille de route française.

L’échec d’Adib a poussé Macron à condamner le dysfonctionnement politique du Liban, citant en particulier le Hezbollah et le mouvement Amal. Il a qualifié le premier de «milice terroriste qui utilise son arsenal pour terroriser les forces politiques», ajoutant que «certains dirigeants préfèrent être pris otages par le Hezbollah».

Négociations frontalières avec Israël

Sur un autre plan, le Liban a publié, Lundi, les noms des membres de la délégation qui négociera les frontières maritimes avec Israël. La réunion, qui débute le 14 octobre au siège de la FINUL de Naqoura, est chapeautée par des délégués américains.

La délégation est présidée par le brigadier général et pilote Bassam Yassin, tandis que les membres comptent dans leurs rangs le colonel de la marine Mazen Basbous, dirigeant de l'administration pétrolière Wissam Chbat, ainsi que l'expert maritime Najib Masihi.

La présidence de la République insiste que les négociations sont «purement techniques», mettant fin aux rumeurs selon lesquelles les pourparlers seraient un prélude à un quelconque processus de normalisation avec Israël.

Le bloc parlementaire du Hezbollah a assuré la semaine dernière que les négociations «n’ont rien à voir avec une paix avec Israël, et ne s'inscrivent pas dans un contexte de réconciliation avec l’ennemi, ni avec des efforts de normalisation ».

Pénurie de médicaments

Alors que la mainmise économique sur le public libanais se resserre, les citoyens ressentent la pénurie de médicaments dans les pharmacies.

Les pharmacies du pays se préparent à organiser la première grève de leur histoire ce mardi, pour empêcher «le trafic de médicaments subventionnés vers l’extérieur du Liban, ainsi que les mesures qui ôteront les subventions des médicaments».

Dr Ghassan Al-Amin, président du Syndicat des pharmaciens, a déclaré que le trafic de médicaments affecte la capacité du Liban à offrir les médicaments vitaux. Il affirme qu’«il y a 17 pharmacies en Irak qui vendent des médicaments venus Liban, idem en Syrie ».

Amin a aussi mis en garde contre «les importateurs qui stockent les médicaments subventionnés au Liban».

Le ministre de la Santé Hamad Hassan a révélé lors d'une réunion avec le syndicat des pharmaciens qu '«un camion couvert de bâches et contenant un grand nombre de vaccins a été saisi en route vers l'étranger».

Le ministre a mis en garde à son tour contre «les grandes quantités de médicaments qui arrivent dans les pharmacies avant d’être envoyées à travers la frontière avec la Syrie».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Assassinat au Liban: les autorités pointent du doigt le Mossad

Le corps de Mohammad Sarur, qui faisait l'objet de sanctions des Etats-Unis, a été retrouvé criblé de sept balles dans une villa proche de Beyrouth le 9 avril. (AFP).
Le corps de Mohammad Sarur, qui faisait l'objet de sanctions des Etats-Unis, a été retrouvé criblé de sept balles dans une villa proche de Beyrouth le 9 avril. (AFP).
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  • Le corps de Mohammad Sarur, qui faisait l'objet de sanctions des Etats-Unis, a été retrouvé criblé de sept balles dans une villa proche de Beyrouth le 9 avril
  • "Ce crime (...) selon les données que nous avons jusqu'à présent, a été exécuté par des services de renseignement", a affirmé dimanche soir le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, lors d'une interview télévisée

BEYROUTH: Le ministre libanais de l'Intérieur et deux autres hauts responsables ont affirmé que le Mossad était impliqué dans l'assassinat d'un homme accusé de transférer des fonds de l'Iran au Hamas palestinien, selon les premiers résultats de l'enquête.

Le corps de Mohammad Sarur, qui faisait l'objet de sanctions des Etats-Unis, a été retrouvé criblé de sept balles dans une villa proche de Beyrouth le 9 avril.

"Ce crime (...) selon les données que nous avons jusqu'à présent, a été exécuté par des services de renseignement", a affirmé dimanche soir le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, lors d'une interview télévisée.

Au journaliste de la chaîne Al-Jadeed qui lui demandait s'il pensait qu'il s'agissait du Mossad, le service de renseignement israélien, il a répondu "oui".

Sarur travaillait pour des institutions financières du puissant Hezbollah pro-iranien, allié du Hamas, selon une source de sécurité libanaise.

En août 2019, le Trésor américain avait annoncé des sanctions à son encontre, l'accusant d'être "responsable du transfert de dizaines de millions de dollars entre les Gardiens de la révolution d'Iran", l'armée idéologique du régime, "et les brigades Ezzeddine al-Qassam", la branche armée du Hamas, "à travers le Hezbollah au Liban".

"Toutes les données indiquent que le Mossad est derrière son assassinat", a affirmé lundi à l'AFP un haut responsable judiciaire qui a requis l'anonymat.

"L'enquête en est à ses début, et rassemble les éléments, notamment des télécommunications", a ajouté ce responsable.

Un responsable de sécurité qui a également requis l'anonymat a précisé à l'AFP que "le Mossad a utilisé des agents libanais et syriens pour attirer Sarur dans une villa à Beit Méry", sur les hauteurs de Beyrouth.

"C'est là qu'il a été torturé et tué", a ajouté cette source, selon laquelle "les auteurs du crime ont utilisé des pistolets munis de silencieux et effacé toutes les empreintes digitales" sur les lieux du crime.

Selon sa famille, il avait disparu six jours avant que son corps soit retrouvé.

Le Liban et Israël sont toujours en état de guerre et les autorités annoncent régulièrement avoir arrêté des personnes accusées d'espionner pour le compte de leur ennemi.

En janvier 2019, l'armée libanaise avait annoncé avoir arrêté un agent du Mossad impliqué dans une tentative d'assassinat un an plus tôt d'un responsable du Hamas dans le sud du Liban.

Mais les opérations du Mossad au Liban remontent à plus de cinquante ans. Le service de renseignement extérieur israélien avait notamment assassiné, en avril 1973, trois responsables palestiniens lors d'une attaque spectaculaire à Beyrouth.

Mohammed Youssef al-Najjar, Kamal Adwan et Kamal Nasser, avaient été abattus à leurs domiciles par un commando dont faisait partie Ehud Barak, devenu plus tard Premier ministre, déguisé en femme.

En janvier 1979, un autre haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine, Ali Hassan Salamé, avait été tué dans l'explosion de son véhicule à Beyrouth, attribuée au Mossad.

Salamé, marié à l'époque à l'ex-Miss Univers libanaise Georgina Rizk, comme les trois autres dirigeants, étaient poursuivis pour leur implication dans la mort d'athlètes israéliens à Munich en 1972.


Attaquer directement Israël n'est plus tabou pour l'Iran

Au cours des 45 dernières années, les deux ennemis ont pris l'habitude de lancer des opérations clandestines, qu'ils ne revendiquent pas, ou de s'en remettre à des actions menées par des organisations non-étatiques, comme le Hezbollah libanais soutenu par Téhéran. (AFP).
Au cours des 45 dernières années, les deux ennemis ont pris l'habitude de lancer des opérations clandestines, qu'ils ne revendiquent pas, ou de s'en remettre à des actions menées par des organisations non-étatiques, comme le Hezbollah libanais soutenu par Téhéran. (AFP).
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  • Au cours des 45 dernières années, les deux ennemis ont pris l'habitude de lancer des opérations clandestines, qu'ils ne revendiquent pas,
  • "Aujourd’hui, l’équation stratégique a changé. Cibler les forces et les moyens iraniens entraînera une réponse directe", a averti Mohammad Jamshidi

TEHERAN: En attaquant pour la première fois le territoire israélien, l'Iran a annoncé avoir appliqué sa nouvelle stratégie: répliquer directement depuis son territoire à Israël lorsque les intérêts iraniens seront pris pour cibles en Iran ou à l'étranger.

Ce changement de posture face à son ennemi juré a été dévoilé par les dirigeants politiques et militaires iraniens qui se sont exprimés depuis la vague de drones, missiles balistiques et de croisière lancés samedi soir vers Israël.

Israël a affirmé avoir intercepté, avec l'aide des Etats-Unis notamment, 99% des plus de 350 projectiles. Seuls quelques missiles sont entrés dans l'espace aérien israélien touchant "légèrement" une base militaire et il y a eu quelques blessés, d'après lui.

A Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a dit avoir infligé une "leçon instructive à l'ennemi sioniste".

Pour lui, "la punition de l'agresseur" s'est réalisée sur "la base du droit légitime de se défendre" après la mort de sept militaires iraniens dans une frappe attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas le 1er avril.

Mais l'envergure de la riposte a surpris la communauté internationale car la République islamique s'était gardée d'attaquer frontalement Israël depuis son instauration en 1979.

Au cours des 45 dernières années, les deux ennemis ont pris l'habitude de lancer des opérations clandestines, qu'ils ne revendiquent pas, ou de s'en remettre à des actions menées par des organisations non-étatiques, comme le Hezbollah libanais soutenu par Téhéran.

« La nouvelle stratégie »

"Aujourd’hui, l’équation stratégique a changé. Cibler les forces et les moyens iraniens entraînera une réponse directe", a averti Mohammad Jamshidi, un conseiller de M. Raïssi, dans un message posté sur X dimanche.

Hossein Salami, le commandant des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a été plus explicite: "la nouvelle équation est la suivante: désormais, en cas d'attaque israélienne contre des intérêts, des personnalités ou des citoyens iraniens n’importe où, il y aura une riposte" lancée depuis l'Iran.

Saluant à la une le succès "historique" de l'attaque, le quotidien gouvernemental Iran a souligné lundi qu'elle illustrait la "nouvelle stratégie du pouvoir dans la région".

Elle représente "un test dont l'Iran avait besoin pour savoir comment agir dans les batailles futures", a renchéri le quotidien ultraconservateur Javan.

Le journal réformateur Ham Mihan souligne que "la réponse directe" de l'Iran à Israël a "mis fin au statu quo et brisé les règles du conflit qui oppose les deux parties" depuis des décennies.

"Il n'y a plus de guerre de l'ombre entre les deux camps", qui "peuvent oser attaquer directement l'autre partie", écrit-il.

Cela n'avait pas été le cas après les précédentes attaques attribuées à Israël contre des intérêts iraniens en Syrie, ou ailleurs, ces dernières années.

« L'ère de la patience est terminée »

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, l'Iran défend avec force ce mouvement. En s'appuyant surtout, selon des experts, sur la stratégie d'essayer d'épuiser Israël par des actions menées par ses alliés, les Houthis yéménites ou le Hezbollah libanais.

En 2020, l'Iran avait aussi choisi une réaction relativement limitée, selon les spécialistes, à la mort du général Qassem Soleimani, un important chef  des Gardiens de la Révolution, dans une frappe américaine près de Bagdad en janvier 2020.

Quatre jours plus tard, il avait lancé des missiles contre deux bases américaines en Irak, mais en avertissant au préalable les Etats-Unis selon des sources américaines. Aucun soldat n'avait été tué.

Dans son message dimanche, Mohammad Jamshidi a souligné: "l'ère de la patience stratégique face aux vices du régime sioniste est terminée".

Le concept de la "patience stratégique" a été défendu par l'ex-président modéré Hassan Rohani après la décision des Etats-Unis de quitter l'accord sur le nucléaire en 2018 sous la présidence de Donald Trump. Il justifiait le fait que Téhéran ne prendrait pas immédiatement de contre-mesures et attendrait la bonne opportunité en pariant sur le long terme.

Après la frappe contre le consulat d'Iran à Damas, des partisans de la République islamique ont critiqué cette stratégie, estimant qu'elle était trop passive et encourageait Israël à mener davantage d'attaques contre les intérêts iraniens.

"L'opération victorieuse" contre Israël a "renforcé la dissuasion stratégique de l'Iran face aux ennemis", a affirmé lundi le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian.


L'Iran a fermé ses installations nucléaires le jour de son attaque contre Israël

Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP).
Les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. (AFP).
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  • M. Grossi a été interrogé sur la possibilité d'une frappe de représailles israélienne contre des installations nucléaires iraniennes
  • "Ce que je peux vous dire, c'est que nos inspecteurs en Iran ont été informés par le gouvernement iranien qu'hier (dimanche, NDLR), toutes les installations nucléaires que nous inspectons chaque jour resteraient fermées pour des raisons de sécurité"

NATIONS-UNIES: L'Iran a fermé ses installations nucléaires dimanche, jour de son attaque contre Israël, a indiqué lundi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

Lors d'une conférence de presse en marge d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, M. Grossi a été interrogé sur la possibilité d'une frappe de représailles israélienne contre des installations nucléaires iraniennes.

"Nous sommes toujours préoccupés par cette possibilité", a répondu le chef de l'AIEA.

"Ce que je peux vous dire, c'est que nos inspecteurs en Iran ont été informés par le gouvernement iranien qu'hier (dimanche, NDLR), toutes les installations nucléaires que nous inspectons chaque jour resteraient fermées pour des raisons de sécurité", a-t-il ajouté.

Selon lui, les installations iraniennes devaient rouvrir lundi. "J'ai décidé de ne pas laisser les inspecteurs revenir tant que la situation n'est pas complètement calme. Nous reprendrons demain" (mardi, NDLR), a-t-il expliqué.

Cette fermeture "n'a pas eu d'impact sur nos activités d'inspection. Mais bien sûr, nous appelons toujours à la plus grande retenue", a-t-il poursuivi.

En 1981, Israël avait bombardé le réacteur nucléaire d'Osirak, dans l'Irak de Saddam Hussein, malgré l'opposition de Washington. Israël a également admis, en 2018, avoir lancé un raid aérien ultrasecret onze ans plus tôt contre un réacteur nucléaire dans l'est de la Syrie.

Les services secrets israéliens sont aussi accusés par Téhéran d'avoir assassiné deux physiciens nucléaires iraniens en 2010, et d'en avoir enlevé un autre l'année précédente.

Egalement en 2010, une cyberattaque très sophistiquée via le virus Stuxnet, attribuée par Téhéran à Israël et aux Etats-Unis, avait frappé le programme nucléaire iranien, entraînant une série de pannes dans son parc de centrifugeuses utilisées pour l'enrichissement de l'uranium.

Israël accuse l'Iran - qui dément - de vouloir se doter de la bombe atomique et dit chercher par tous les moyens à l'en empêcher.