«Noël au balcon, Pâques aux tisons»: la France agricole en mode combat face au froid

83 / 5,000 Translation results Une femme regarde la Tour Eiffel alors qu'une légère neige tombe sur Paris, le 1er avril 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 03 avril 2022

«Noël au balcon, Pâques aux tisons»: la France agricole en mode combat face au froid

83 / 5,000 Translation results Une femme regarde la Tour Eiffel alors qu'une légère neige tombe sur Paris, le 1er avril 2022. (Photo, AFP)
  • «On a eu Noël au balcon, on va avoir Pâques aux tisons»
  • Le gel lui a déjà fait perdre la récolte de trois variétés ces dernières semaines

PARIS: « On a eu Noël au balcon, on va avoir Pâques aux tisons »: la France viticole et agricole s'est mise en mode combat dimanche face au gel printanier qui menace les bourgeons et donc les futures récoltes, après une première nuit difficile, surtout dans le Sud-Ouest. 

A Bergerac (Dordogne), où le thermomètre est descendu à -5,1 degrés dans la nuit de samedi à dimanche, un record pour un mois d'avril, Eric Chadourne, viticulteur et président de l'interprofession des vins de Bergerac et Duras a été frappé par la durée du gel: « trois ou quatre heures » entre -3 et -5 degrés dans la nuit de samedi à dimanche. 

« Il va y avoir de la casse », prédit ce vigneron qui a mis son éolienne en route dès 22H30 samedi pour brasser l'air autour de ses vignes, et ainsi essayer d'empêcher le gel de détruire les jeunes pousses tout juste apparues. 

« La vallée de la Garonne a été particulièrement touchée dans la nuit de samedi à dimanche et on a enregistré de nombreux records de températures à la baisse », confirme Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. 

En moyenne, en France, les températures dimanche étaient 6 degrés au-dessous de la moyenne de saison, selon Météo-France. Une vague d'air polaire venue de Scandinavie qui touche surtout une diagonale du froid allant du nord-est du pays au sud-ouest, favorisera les gels nocturnes, surtout lorsque le ciel sera dégagé lundi et mardi, indique Météo-France. 

Dans la nuit de samedi à dimanche, le thermomètre est descendu à 0,3 degré à Toulon, ville méditerranéenne où le précédent record de froid pour cette période datait de 1958 (+1,1 degré). A Brest, il est tombé à -2,4 degrés, contre -2,3 degrés en 1978, selon Météo-France. 

L'organisme prévoit de nouveau de « fortes gelées » la nuit de dimanche à lundi, sur la même diagonale, de l'Alsace aux Pyrénées en passant par le Centre-Est et le Massif Central. « Dans la région de Nevers, les températures pourront descendre à -7 degrés », indique M. Amm. 

Il met en garde aussi contre le risque de verglas sur les routes dans les mêmes régions. 

Le gestionnaire du réseau électrique RTE a aussi prévu une situation tendue lundi matin, pour la même raison, en appelant entreprises et particuliers à freiner leur consommation d'électricité, notamment entre 07H00 et 10H00, en particulier pour les appareils électroménagers. 

« Il faut guetter toute la nuit »  

Côté agriculture, dans le Tarn-et-Garonne, Pierre Bonnet, arboriculteur du nord du département a passé une nuit blanche samedi avec des températures descendues à -4 degrés sur ses terres. « La différence avec l'an dernier est que cette température est la même dans les bas-fonds des champs que sur les coteaux » dit-il, craignant pour les variétés précoces de prunes. 

Dans le même département, Béatrice Lamanerie, arboricultrice à Lizac, a lancé à minuit l'aspersion sur ses arbres, une technique « basée sur l'arrosage »: Les fruits y gagnent une enveloppe de glace qui les protège. 

Toujours dans le Sud-Ouest, le vignoble de Saint-Emilion a aussi été touché, « mais il n'y aura pas les mêmes dégâts » que l'an passé, la vigne étant moins avancée que l'an dernier, espère Jean-François Galhaud, président du conseil des vins de Saint-Emilion. 

Même espoir à Chablis, où Stéphane Aufrère, installé à Fleys, espère que les bourgeons, un peu plus en retard que l'an passé, vont résister au froid. Il a déjà passé la nuit dernière pour « chauffer » ce qu'il peut et « prépare la nuit qui vient ». 

« Nous chauffons deux hectares sur vingt » à l'aide de grosses bougies réparties entre les rangs de vigne pour empêcher le froid de saisir les plantes. « Nous n'avons ni les moyens ni le personnel pour protéger toute notre vigne », dit-il.  

Dans la vallée du Rhône aussi on se prépare.  

« Il n’y a pas eu trop de dégâts pour l'instant mais ils annoncent plus de froid pour les nuits à venir, ça s'annonce compliqué jusqu'à mercredi », relève Elodie Merlin, qui exploite 3 ha d’abricotiers à Bourg-les-Valence (Drôme).  

Le gel lui a déjà fait perdre la récolte de trois variétés ces dernières semaines. Son mari dort sur place pour surveiller les vergers: « Il faut guetter toute la nuit, les alarmes sonnent tout le temps… ». 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.