Algérie: lourdes peines de prison pour d’ex responsables de l'ère Bouteflika

Des membres des forces de sécurité algériennes escortent le véhicule transportant l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia alors qu'il quitte la Cour suprême après une audience à Alger, le 12 juin 2019. (AFP)
Des membres des forces de sécurité algériennes escortent le véhicule transportant l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia alors qu'il quitte la Cour suprême après une audience à Alger, le 12 juin 2019. (AFP)
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Publié le Samedi 11 juillet 2020

Algérie: lourdes peines de prison pour d’ex responsables de l'ère Bouteflika

  • 15 personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à 20 ans de prison.
  • Les accusés étaient jugés pour "blanchiment et transfert à l'étranger de capitaux issus des revenus criminels"

ALGER: La justice algérienne a prononcé mercredi de lourdes peines de prison à l'encontre d'anciens hauts responsables politiques et un patron du secteur automobile, lors d'un nouveau procès pour corruption concernant l'ère Bouteflika.

Sur les 17 personnes jugées, 15 ont été condamnées à des peines allant de deux à 20 ans de prison. Deux autres ont été relaxées.

Les accusés étaient jugés pour "blanchiment et transfert à l'étranger de capitaux issus des revenus criminels", "corruption", "trafic d'influence", et "pression sur des fonctionnaires publics pour l'obtention d'indus privilèges", selon l'agence officielle APS.

Ahmed Ouyahia, qui avait été Premier ministre du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a été condamné à 12 ans de prison ferme. 

Mourad Oulmi, PDG du groupe automobile Sovac, distributeur des véhicules Volkswagen et partenaire du géant allemand dans une usine d'assemblage en Algérie, a écopé d'une peine de 10 ans de prison ferme. Son frère Khider Oulmi a été condamné à sept ans de prison ferme. L'épouse de Mourad Oulmi, Fatiha Benmoussa, qui est en fuite, a été condamnée par contumace à 20 ans de prison ferme, tout comme l'ancien ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, également à l'étranger. 

Le juge a également ordonné, selon les médias locaux, la saisie de tous les biens de la famille Oulmi et le gel de leurs comptes bancaires, ainsi que la saisie des comptes bancaires de M. Ouyahia.

Parmi les autres accusés, l'ex-ministre de l'Industrie Youcef Yousfi et l'ex PDG d'une banque publique, Omar Boudhiab. Ils ont été condamnés à trois ans de prison ferme.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.