Présidentielle: Les perceptions des principaux candidats sur le rôle de l’Iran au Moyen-Orient

La France sous la présidence Macron a opté pour un jeu d’équilibrisme permanent (Photo, AFP).
La France sous la présidence Macron a opté pour un jeu d’équilibrisme permanent (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 09 avril 2022

Présidentielle: Les perceptions des principaux candidats sur le rôle de l’Iran au Moyen-Orient

  • La France sous la présidence Macron a opté pour un jeu d’équilibrisme permanent, insistant sur la primauté de la stabilité régionale et la non-prolifération nucléaire
  • Marine Le Pen n’a jamais développé une approche globale sur la sécurité au Moyen-Orient

PARIS: Le 10 avril, les Français se rendront aux urnes pour voter au premier tour de l’élection présidentielle. Si les enjeux internes priment dans le choix des électeurs, la politique étrangère prônée par les candidats compte pour 73% des Français. En dépit de la guerre en Ukraine, qui domine l’actualité internationale, le Moyen-Orient (et notamment le rôle de l’Iran dans la région) suscite toujours un certain intérêt dans l’opinion française.

Implication et conséquences de l’approche française

Historiquement, la zone outre-Méditerranée (Moyen-Orient, Maghreb et Sahel) représentait l’un des axes prioritaires de la politique étrangère française, en raison de l’ampleur des enjeux stratégiques et des intérêts économiques. Depuis le tournant de la création de «la République islamique d’Iran» à la fin des années 1970, la France a été mêlée, volontairement ou involontairement, aux soubresauts de l’activisme iranien au Moyen-Orient.

La stratégie iranienne n’a cessé d’évoluer et se développer, passant de l’exportation de la révolution à la guerre avec l’Irak et à l’extension de son influence dans quatre pays arabes (Irak, Syrie, Liban et Yémen) au développement de son programme nucléaire. La France sous la présidence Macron a opté pour un jeu d’équilibrisme permanent, insistant sur la primauté de la stabilité régionale et la non-prolifération nucléaire.

Incontestablement pour tout locataire de l’Élysée, la politique moyen-orientale représente un test à l’échelle globale pour évaluer l’influence française. Rappelons que l'ancienne «Perse» était une sphère d’influence russo-allemande-anglo-saxonne, et la France y jouait un rôle peu important. Cependant, les relations contemporaines franco-iraniennes se sont intensifiées à l’époque du Chah, avec notamment la contribution française au programme nucléaire civil de l’Iran. Sous le régime islamique, les liens bilatéraux entre Paris et Téhéran s’avèrent souvent compliqués et rarement confiants.

La diplomatie française, préoccupée par le dossier nucléaire iranien depuis 2003, ne lâche pas prise avec un long processus de médiation afin d’éviter une diffusion plus large des armes de destruction massive dans une région instable. Parallèlement, Paris rejette les politiques régionales expansionnistes de l’Iran. Sans doute, le projet iranien d'expansion vers la Méditerranée signifie pour Paris une rupture des équilibres et un risque de conflits chroniques.

L’approche nuancée d’Emmanuel Macron

Depuis son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron adopte une approche nuancée sur l’Iran et de son rôle Moyen-Orient. Macron joue l’équilibriste entre l’Iran, les pays arabes et Israël, tout en s’opposant à l’activisme turc en Méditerranée.

En août 2017, dans son intervention devant la conférence des ambassadeurs, le président français proclame son attachement à l’accord nucléaire de 2015. Le président réclame de retravailler ses dispositions, qu’il juge insuffisamment sûres pour l’après-2025. Mais Téhéran oppose une fin de non-recevoir et refuse tout amendement à l’accord. Le président français nuance par la suite ses exigences en parlant de «compléter des piliers» du programme iranien de missiles balistiques et des «activités régionales déstabilisantes de l’Iran».

Après le retrait unilatéral de Donald Trump de l’accord nucléaire iranien, Macron a tout tenté pour sauvegarder le deal, mais sa tentative de réunir Trump et Hassan Rohani, l’ancien président iranien, a échoué à cause du veto du Guide suprême, Ali Khamenei. Malgré l’échec de son rôle de médiateur, Macron a continué à déployer sa politique dans des circonstances particulièrement difficiles, entre l’ère Trump, la pandémie et la montée des périls géopolitiques autour de l’Europe.

Du Liban à l’Irak en passant par les pays du Golfe, Macron n’a pas réussi son objectif de promouvoir la stabilité régionale. Sa politique «conciliante» à l’égard de l’Iran n’a pas eu les dividendes escomptés. L’une des raisons conduisant Macron à amadouer Téhéran semble être les intérêts économiques de la France ou de grands groupes hexagonaux en Iran, le président misant sur de gros investissements. Cette vision de Macron, en cas de réélection, serait adaptée à la conclusion ou non-conclusion de l’accord nucléaire iranien.

Les positions ambiguës de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon

La présidente du Rassemblement National consacre l’essentiel de son programme à la politique interne et fait de l’immigration et de l’islamisme ses chevaux de bataille. Mais, lors de la guerre contre Daech, la candidate d'extrême droite avait plaidé pour une alliance incluant la Russie et l'Iran pour affronter l'organisation terroriste. Pourtant, côté iranien, certains responsables traitaient Le Pen d'«extrémiste de droite hostile à l'islam ». Malgré ses tentatives d’améliorer son image auprès d’Israël et de certains pays arabes, Le Pen n’a jamais développé une approche globale concernant la sécurité au Moyen-Orient.

Quant au radical de gauche, Jean-Luc Mélenchon, président de la France insoumise, il ne développe pas non plus une approche globale et précise concernant l’Iran et son rôle régional. Mais son hostilité à la politique américaine semble le rapprocher des thèses du régime iranien. Par exemple, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale le 15 janvier 2020, Mélenchon avait dénoncé l’alignement de la France sur les États-Unis après que ceux-ci soient sortis unilatéralement des accords de Vienne sur la dénucléarisation de l’Iran. Il a cependant également expliqué que ce non-alignement sur les Américains ne devait pas constituer un blanc-seing pour le régime théocratique de l’Iran, qui vise notamment à détruire Israël. Son point de vue semble ambigu concernant un seul aspect du rôle régional néfaste de l’Iran.

La position singulière et contradictoire d’Éric Zemmour

Le candidat populiste, Éric Zemmour, opposé férocement à l’immigration et à l’islam, ne développe pas de positions nettes en politique étrangère et semble patauger dans une approche nationaliste rhétorique sans fondements. Cependant, lorsqu’il était chroniqueur, bien avant de faire irruption sur la scène politique, il distinguait la Corée du Nord de l’Iran, qui selon lui, faisait partie d'un réseau d’alliances solide avec la Russie et le Hezbollah. En face, pour Zemmour se «tramait une alliance en partie non avouée entre les États-Unis, Israël et l'Arabie saoudite».

Mais, le silence de Zemmour sur la possible acquisition par l’Iran d’une bombe nucléaire a été vivement critiqué en Israël, craignant l’hypothèse de la nucléarisation d’un État islamiste appelant à la destruction d’Israël.


Moyen-Orient: À force de se vouloir équilibrée, la posture française en devient illisible

Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu lors d'une cérémonie d'arrivée au sommet du Groupe des Sept (G7) au Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran
  • Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue »

PARIS: Alors que la guerre entre Israël et l’Iran s’intensifie, la France tente de maintenir une ligne diplomatique fondée sur la retenue, la désescalade et l’équilibre.
Mais cette posture, censée affirmer une voix autonome au sein du concert international, peine désormais à convaincre. À force de vouloir ménager toutes les parties, la position française en devient brouillée, voire illisible.
S’exprimant le dimanche 15 juin, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est montré ferme : « Le programme nucléaire iranien a une vocation militaire. C’est une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a-t-il affirmé.
En rappelant que l’Iran dispose de missiles pouvant atteindre le territoire français et qu’il soutient activement le Hamas et le Hezbollah, Barrot a justifié la fermeté de la diplomatie française à l’égard de Téhéran.
Mais aussitôt, il a tempéré ses propos, indiquant qu’à ce stade, « les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés », avant de renouveler un appel classique « à la retenue » à l’adresse de toutes les parties.
Le vendredi 13 juin, à la suite des frappes israéliennes contre des cibles iraniennes, Emmanuel Macron avait rappelé « le droit d’Israël à se protéger », tout en insistant sur la nécessité de « ne pas mettre en péril la stabilité de la région ».
Il est même allé jusqu’à affirmer que la France participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, « si elle est en situation de le faire ».

La logique française se veut cohérente : elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.

« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse, et « à l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a-t-il fait valoir.
La condamnation française du programme nucléaire iranien est ancienne, tout comme son soutien au droit d’Israël à se défendre. Mais, par ailleurs, la France dénonçait, il y a quelques semaines, le blocus humanitaire imposé par Israël à Gaza, le qualifiant de « honte ».
La logique française se veut cohérente: elle soutient le droit d’Israël à se défendre, mais sans donner un chèque en blanc à la politique de Benyamin Netanyahou.
Cette même logique fait dire à Paris: oui à une riposte contre Téhéran si une ligne rouge est franchie, mais toujours dans une optique diplomatique.
À l’approche du sommet du G7 au Canada, Macron entend plaider cette voie médiane, espérant maintenir la France comme puissance d’équilibre. Mais encore faut-il être entendu et compris.
Dans les faits, Paris semble marginalisé. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a reconnu que Tel-Aviv n’avait pas informé la France de ses frappes.
« La relation n’est plus aussi proche qu’avant », a-t-il déclaré. Pour lui, la France reste un allié, « mais pas au point d’avoir été alertée », signifiant clairement que la critique française de la guerre à Gaza a éloigné les deux capitales.
Côté iranien, les leviers français sont tout aussi limités. Malgré les pressions exercées sur Téhéran, y compris une résolution récente de l’AIEA dénonçant l’enrichissement d’uranium par l’Iran, la République islamique reste sourde aux avertissements.

Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.


Les menaces françaises de déclencher la procédure de « snap back » pour rétablir les sanctions, en cas d’absence d’accord sur le nucléaire, sont prises au sérieux, mais elles n’inversent pas la dynamique de confrontation.
Les frappes croisées entre Israël et l’Iran ont aussi eu une conséquence immédiate : le report de la conférence de New York, prévue pour discuter de la reconnaissance d’un État palestinien, initiative portée conjointement par la France et l’Arabie saoudite.
À Paris, on parle d’un simple report technique, mais en vérité, la flambée de violence a démontré le décalage entre la réalité sur le terrain et cette initiative diplomatique pourtant centrale.
Le président Macron, qui souhaitait inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large d’accords régionaux, avec une normalisation entre Israël et certains pays arabes en contrepartie, doit composer avec un terrain à feu et à sang.
L’idée d’une « reconnaissance réciproque » (d’un État palestinien et de l’État d’Israël par de nouveaux acteurs) reste d’actualité, mais semble désormais hors de portée dans le contexte actuel.
Ce flou diplomatique se heurte aussi à une opinion publique française de plus en plus sceptique. Et Macron, en chute libre dans les sondages, doit composer avec un climat politique intérieur tendu.
Son autorité sur la politique étrangère, pourtant historiquement l’un des leviers du pouvoir présidentiel en France, semble contestée et contrariée.
Pour redevenir lisible et audible, Paris devra clarifier ses priorités : la dénonciation du programme nucléaire iranien ne peut s’accompagner d’une ambiguïté persistante sur la politique israélienne à Gaza et sur la reconnaissance par la France de l’État palestinien.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.