Plus de 150 Palestiniens blessés lors de heurts à Jérusalem

Un membre des forces de sécurité israéliennes se déplace en position lors d'affrontements avec des manifestants palestiniens dans l'enceinte qui abrite la mosquée Al-Aqsa (Photo, Reuters).
Un membre des forces de sécurité israéliennes se déplace en position lors d'affrontements avec des manifestants palestiniens dans l'enceinte qui abrite la mosquée Al-Aqsa (Photo, Reuters).
Des Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes dans l'enceinte de la mosquée Al Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem, le vendredi 15 avril 2022 (Photo, AP).
Des Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes dans l'enceinte de la mosquée Al Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem, le vendredi 15 avril 2022 (Photo, AP).
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Publié le Samedi 16 avril 2022

Plus de 150 Palestiniens blessés lors de heurts à Jérusalem

Des Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes dans l'enceinte de la mosquée Al Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem, le vendredi 15 avril 2022. (AP)
  • Plus de 153 blessés palestiniens ont été transférés dans des hôpitaux de Jérusalem
  • Washington s'est dit «profondément préoccupé par la violence à Jérusalem»

JÉRUSALEM: Plus de 150 Palestiniens ont été blessés vendredi lors d'affrontements avec des policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, les premiers sur ce lieu depuis le début du ramadan, sur fond de crainte d'un embrasement dans les Territoires palestiniens.

Selon un bilan du Croissant-Rouge palestinien en fin d'après-midi, "153 blessés palestiniens ont été transférés" dans des hôpitaux de Jérusalem et des "dizaines" d'autres traités sur le site.

De son côté, la police israélienne a fait état d'au moins trois blessés dans ses rangs. Et environ 400 personnes ont été arrêtées, selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de défense des détenus.

Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des Mosquées -- nommée aussi Mont du Temple par les juifs -- est située dans la Vieille ville à Jérusalem-Est, secteur occupé depuis 1967 par Israël et théâtre de nombreux affrontements violents entre policiers israéliens et manifestants palestiniens.

«Ligne rouge»

Tôt vendredi, des témoins ont fait état de pierres lancées par des Palestiniens et de tirs de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes de la part de policiers israéliens.

Vers 04H00 du matin, "des dizaines de jeunes émeutiers masqués", certains s'affichant avec des drapeaux du mouvement islamiste armé Hamas, ont défilé sur l'esplanade des Mosquées.

Ils ont lancé des pierres en direction du Mur des Lamentations adjacent, plus important lieu de prière de la tradition juive, a indiqué la police israélienne, disant être intervenue pour "rétablir l'ordre".

De son côté, Omar al-Kiswani, directeur de la mosquée al-Aqsa, située sur l'esplanade, a affirmé que la police israélienne était intervenue à l'intérieur même de ce lieu culte. La mosquée al-Aqsa est une "ligne rouge à ne pas franchir", a-t-il déclaré à l'AFP.

Ces affrontements sont les premiers cette année depuis le début du ramadan, période de grands rassemblements pour les musulmans sur ce lieu sacré au cœur du conflit israélo-palestinien.

Lors du ramadan en 2021, des manifestations nocturnes à Jérusalem et des heurts sur l'esplanade s'étaient mués en onze jours de guerre entre le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et Israël.

Le Hamas, dont les capacités ont été affectées pendant cette guerre, "ne veut pas d'une nouvelle confrontation", estime Moukhaimer Abou Saada, professeur de sciences politiques à l'université Al-Azhar de Gaza.

Le Jihad islamique, second mouvement islamiste palestinien, serait quant à lui plus enclin à une escalade avec Israël, indique une source sécuritaire israélienne sous couvert d'anonymat. 

"La confrontation sera plus (...) difficile" pour les forces israéliennes si "elles ne mettent pas fin à l'agression contre notre peuple", a affirmé vendredi ce mouvement qui a réuni à Gaza des milliers de partisans, avec le Hamas, en soutien à la défense de l'esplanade, selon une équipe de l'AFP sur place.

L'Union européenne, les Etats-Unis et la Ligue arabe ont fait part de leur inquiétude, le médiateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, appelant "à une désescalade immédiate".

Washington s'est dit "profondément préoccupé par la violence à Jérusalem".

"Nous appelons toutes les parties à la retenue, à éviter toute provocation par des paroles ou des actes, et à préserver le statu quo historique sur l'esplanade des Mosquées/le Mont du Temple", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.

«Retenue»

La France avait également appelé plus tôt à la "plus grande retenue", alors que le Qatar, qui a fait office de médiateur entre Israël et les Palestiniens par le passé, a exprimé sa "ferme condamnation" de l'"attaque contre les fidèles" musulmans.

"Nous n'avons aucun intérêt à ce que le Mont du Temple devienne le centre de violences. Cela nuirait à la fois aux musulmans sur place et aux juifs au Mur des Lamentations", a commenté le ministre israélien de la sécurité publique Omer Bar-Lev, membre de la coalition hétéroclite du Premier ministre Naftali Bennett.

Ce dernier a perdu la semaine dernière sa majorité au Parlement avec le départ d'une députée de droite.

Des mesures trop musclées de la police pourraient compromettre le soutien de députés arabes à la coalition, tandis que des violences par des Palestiniens ou des Arabes israéliens pourraient favoriser d'autres départs de député de droite, estime la presse locale.

Les derniers affrontements, qui coïncident avec le début des célébrations chrétienne de Pâques et juive de Pessah, s'ajoutent à des semaines de tensions en Israël et en Cisjordanie occupée.

Depuis le 22 mars, Israël a été frappé par quatre attaques, les deux premières menées par des Arabes israéliens liés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) et dont les trois auteurs ont été tués par les forces israéliennes. Deux autres attaques ont été perpétrées dans la région de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires du secteur de Jénine, en Cisjordanie occupée.

Ces attaques ont coûté la vie à quatorze personnes en Israël. En outre, 22 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués depuis cette date dans des violences, liées notamment à des "opérations antiterroristes" en Cisjordanie, selon un décompte de l'AFP.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.