Dubaï fait le grand saut dans le secteur de la cryptomonnaie

La société peut désormais lancer ses activités et se développer dans la région selon le modèle «test-adaptation-évolution» de l’émirat pour les marchés des actifs numériques. (Shutterstock
La société peut désormais lancer ses activités et se développer dans la région selon le modèle «test-adaptation-évolution» de l’émirat pour les marchés des actifs numériques. (Shutterstock
Short Url
Publié le Dimanche 17 avril 2022

Dubaï fait le grand saut dans le secteur de la cryptomonnaie

  • Binance Holdings proposera ses produits aux meilleures institutions et investisseurs accrédités lors de la première phase de mise en œuvre à Dubaï
  • De plus, dans le cadre de ses efforts pour redonner confiance en la monnaie, Binance gère un fonds d’assurance d’urgence, appelé Secure Asset Fund for Users, ou Safu, qui protège les clients

DUBAÏ: Binance Holdings, la plus grande bourse de cryptomonnaie en termes de volume de transactions, proposera ses produits aux meilleures institutions et investisseurs accrédités lors de la première phase de mise en œuvre à Dubaï, déclare le responsable de la région Mena, Richard Teng, à Arab News.

«Nous voulons devenir la plate-forme qui crée des outils pour accélérer l’adoption de la cryptomonnaie et améliorer la liberté de l’argent dans la région», déclare M. Teng. Il ajoute que la société a l’intention de répondre aux besoins d’une plus grande clientèle en proposant plus de produits.

Les perspectives s’annoncent prometteuses. En effet, l’Autorité de régulation des actifs virtuels de Dubaï a remis à la bourse de cryptomonnaie son permis officiel la semaine dernière. La société peut désormais lancer ses activités et se développer dans la région selon le modèle «test-adaptation-évolution» de l’émirat pour les marchés des actifs numériques.

Richard Teng. (Photo fournie)
Richard Teng. (Photo fournie)

«C’est une approche extrêmement innovante de la part du gouvernement de Dubaï. Il reconnaît que la cryptomonnaie est assez différente des valeurs mobilières, des jetons numériques et des matières premières et propose un cadre adéquat capable de répondre aux besoins des différentes parties de la chaîne de valeur, de gérer les risques et de soutenir l’innovation», poursuit-il.

La confiance de M. Teng ne découle pas de son optimisme. Il a passé vingt ans dans l’espace réglementaire et comprend parfaitement bien les enjeux de la région. Il a occupé le poste de PDG d’Abu Dhabi Global Market pendant six ans avant de se retrouver à la tête de l’une des plus grandes plates-formes de cryptomonnaie au monde.

«En travaillant avec le gouvernement de Dubaï, vous vous rendez compte à quel point le pays soutient l’innovation, l’adoption de la cryptomonnaie et le développement de la chaîne de blocs. Cela est utile puisque ces facteurs deviendront les piliers de plusieurs segments de l’économie à l’avenir», dit M. Teng.

En BREF

Binance travaille pour la mise en place d’un écosystème compatible avec les cryptomonnaies qui soit inclusif, transparent et sécurisé.

 

En décembre dernier, la société a signé un accord de partenariat avec la Dubai World Trade Center Authority.

 

Elle cherche également à pourvoir cent postes aux Émirats arabes unis pour maintenir la dynamique dans la région.

Les crypto-monnaies ont récemment fait la une des journaux pour leur rôle sans précédent dans la guerre russo-ukrainienne. Le gouvernement ukrainien a levé des millions de dollars pour financer sa lutte contre l’invasion, braquant les projecteurs sur les jetons. Tant que vous avez Internet et un dispositif informatique, vous pouvez effectuer des transactions.

«Les cryptomonnaies seront l’avenir de la finance et des services financiers. Elles jouent un rôle important dans les paiements transfrontaliers», affirme M. Teng. Il ajoute que cela pose actuellement un défi considérable puisque les frais desdits paiements sont incroyablement élevés.

Cependant, Binance travaille pour la mise en place d’un écosystème compatible avec les cryptomonnaies qui soit inclusif, transparent et sécurisé. En décembre dernier, la société a signé un accord de partenariat avec la Dubai World Trade Center Authority pour l’aider à établir et à réglementer un écosystème international d’actifs virtuels, ce qui constitue un excellent argument pour un partenariat public-privé dans l’espace numérique. Elle cherche également à pourvoir cent postes aux Émirats arabes unis pour maintenir la dynamique dans la région.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec les institutions pour nous assurer que la prochaine génération est prête pour la cryptomonnaie, la chaîne de blocs et l’économie de jetons», précise-t-il. L’entreprise va bientôt mettre en place des programmes de formation dans la région sur les marchés et la manière de faire du commerce responsable.

De plus, dans le cadre de ses efforts pour redonner confiance en la monnaie, Binance gère un fonds d’assurance d’urgence, appelé Secure Asset Fund for Users, ou Safu, qui protège les clients. Lancé en 2018, il s’élève aujourd’hui à plus d’un milliard de dollars (1 dollar = 0,92 euro). Si un utilisateur subit une perte en raison d’une activité illégale comme le piratage, l’entreprise compense la perte.

Pourtant, les investisseurs potentiels sont sceptiques quant au concept d’un monde de la finance décentralisé, compte tenu également de sa forte volatilité. Les entreprises bien établies et les pays adopteront les atouts inhérents au secteur de la cryptomonnaie et en tireront profit. Ce n’est qu’une question de temps.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Short Url
  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Short Url
  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

Short Url
  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com