Téhéran met en garde Israël contre la « moindre action » visant l'Iran

Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont confirmé avoir tiré les projectiles, affirmant que l'attaque visait un "centre stratégique" utilisé par Israël. (AFP).
Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont confirmé avoir tiré les projectiles, affirmant que l'attaque visait un "centre stratégique" utilisé par Israël. (AFP).
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Publié le Lundi 18 avril 2022

Téhéran met en garde Israël contre la « moindre action » visant l'Iran

  • Le président iranien avait averti jeudi que l'Iran ne permettrait pas à son ennemi juré Israël de mettre en danger la sécurité de la région par le biais de n'importe quel pays, y compris l'Irak
  • En mars, l'Iran a tiré une douzaine de missiles balistiques sur Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, blessant légèrement deux civils

TEHERAN : Le président iranien Ebrahim Raïssi a mis en garde Israël lundi contre toute action visant l'Iran, lors d'un discours devant des militaires à l'occasion de la Journée  de l'armée à Téhéran.


"Sachez que si vous menez la moindre action contre la nation iranienne, l'objectif de nos forces armées sera le coeur du régime sioniste [Israël, NDLR]. (...) Elles ne vous laisseront pas tranquille", a déclaré M. Raïssi.


Le président iranien avait averti jeudi que l'Iran ne permettrait pas à son ennemi juré Israël de mettre en danger la sécurité de la région par le biais de n'importe quel pays, y compris l'Irak.

L'Iran juge éloigné un accord sur le dossier nucléaire, accuse Washington

La République islamique d'Iran a affirmé lundi qu'une entente avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire était éloignée, en accusant les Etats-Unis d'être responsables du retard.


Des négociations pour sauver l'accord de 2015 encadrant le programme nucléaire civil iranien n'ont toujours pas abouti un an après leur démarrage à Vienne. Après plusieurs déclarations optimistes sur une entente imminente à Vienne, des désaccords ont réapparu ces dernières semaines principalement entre Téhéran et Washington, des ennemis jurés.   


A Vienne, les négociations ont lieu entre l'Iran d'une part, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine de l'autre. Les Etats-Unis y participent indirectement par le biais de l'Union européenne.


En 2018, Washington s'est retiré unilatéralement de l'accord de 2015 en rétablissant des sanctions économiques à l'Iran. En riposte, l'Iran s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire dans le cadre de l'accord de 2015.


"Il y a plus d'un sujet en suspens entre l'Iran et les Etats-Unis. Les messages transmis par l'intermédiaire de M. Mora ces dernières semaines, avant et après sa visite à Téhéran, sont loin de représenter les solutions permettant de parler d'un accord", a déclaré à Téhéran le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.


Enrique Mora, le coordinateur de l'UE chargé de superviser les pourparlers à Vienne, tente de régler les derniers points de désaccord en vue d'un règlement.


"Les Etats-Unis sont responsables de ces retards car ils tardent à donner une réponse" qui conviendrait à l'Iran, a ajouté le porte-parole iranien.


Pour parvenir à une entente à Vienne, les Iraniens réclament notamment que les Américains retirent les Gardiens de la révolution, armée d'élite de l'Iran,  de leur liste des "organisations terroristes". Jusque-là Washington a refusé.


L'objectif à Vienne est de faire revenir les Etats-Unis dans l'accord de 2015 avec une levée des sanctions et de faire revenir l'Iran à ses engagements.


L'Iran a toujours nié chercher à se doter de la bombe atomique.

                

En mars, l'Iran a tiré une douzaine de missiles balistiques sur Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, blessant légèrement deux civils.


Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont confirmé avoir tiré les projectiles, affirmant que l'attaque visait un "centre stratégique" utilisé par Israël.


Le gouverneur d'Erbil, Oumid Khouchnaw, a qualifié de "sans fondement" l'existence de sites israéliens à Erbil et autour, affirmant qu'"il n'y avait pas de sites israéliens dans la région".


"Sachez que la grande puissance de nos forces armées ne vous laissera pas tranquille", a lancé lundi M. Raïssi à l'encontre de l'Etat hébreu.


Téhéran avait annoncé fin janvier son intention de cesser d'utiliser le complexe dit Tesa à Karaj, à l'ouest de la capitale, visé à l'été 2021 par une attaque attribuée à Israël par la République islamique.


Jeudi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré avoir été informée par l'Iran de la mise en service d'un nouvel atelier de fabrication de composants de centrifugeuses à Natanz (centre), principal site d'enrichissement d'uranium du pays.


Ce développement survient alors que les négociations pour sauver l'accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien n'ont toujours pas abouti à une entente, un an après leur démarrage à Vienne.


Pour parvenir à un accord à Vienne, les Iraniens réclament notamment que les Américains retirent les Gardiens de la révolution de leur liste noire des "organisations terroristes étrangères". 


Mais la droite américaine et Israël ont mis en garde Washington contre une telle décision.


Israël s'oppose a un possible retour à l'accord international de 2015 encadrant le programme nucléaire de l'Iran.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.