Après des violences à Jérusalem, tir de roquette vers Israël

La police israélienne poursuit des manifestants palestiniens devant la Porte des lions, dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
La police israélienne poursuit des manifestants palestiniens devant la Porte des lions, dans la vieille ville de Jérusalem, le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 19 avril 2022

Après des violences à Jérusalem, tir de roquette vers Israël

  • Une Palestinienne de 18 ans, Hanan Khudur, est morte lundi après avoir été blessée par balle
  • Lundi soir, les sirènes d'alarme ont retenti dans le sud israélien pour ce premier tir de roquette

JERUSALEM : Après des attaques en Israël, des opérations musclées en Cisjordanie et des violences ce weekend à Jérusalem, une première roquette depuis des mois a été tirée lundi soir vers le territoire israélien, signe que les tensions locales ne donnent aucun signe d'apaisement.

Lundi soir, les sirènes d'alarme ont retenti dans le sud israélien pour ce premier tir de roquette de la bande de Gaza vers Israël depuis le début janvier alors qu'un projectile s'était abîmé en mer au large de la métropole Tel-Aviv.

"Une roquette a été tirée à partir de la bande de Gaza sur le territoire israélien et a été interceptée par le système de défense Dôme de fer", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Ce nouveau tir de roquette n'a pas été revendiqué mais il intervient après une série d'attaques en Israël, dont deux ont été perpétrées par des Palestiniens à Tel-Aviv, des opérations de "contreterrorisme" en Cisjordanie occupée, et un weekend de tension sur les lieux saints à Jérusalem.

Ces attaques ont fait 14 morts depuis le 22 mars en Israël. Et 23 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués dans des incidents ou des opérations israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis 1967 par l'Etat hébreu.

Une Palestinienne de 18 ans, Hanan Khudur, est morte lundi après avoir été blessée par balle par l'armée israélienne la semaine dernière dans le village de Faquaa, près de la ville de Jénine.

A Jérusalem, plus de 150 Palestiniens ont été blessés lors de heurts avec les forces israéliennes vendredi à l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam aussi considéré comme le premier lieu saint du judaïsme sous son nom de Mont du Temple.

Dimanche, des nouveaux accrochages avaient éclaté dans et autour de ce lieu saint que des juifs étaient allés visiter, ce qui a été considéré comme un affront par certains musulmans. Et des jeunes Palestiniens avaient été interpellés le jour même après avoir jeté des pierres sur des autocars de civils israéliens à proximité des lieux. 

Souvenir de mai 2021 ? 

L'an dernier, des accrochages à Jérusalem pendant la même période de l'année avaient conduit le Hamas à lancer des salves de roquettes depuis Gaza vers Israël qui avait répliqué en bombardant ce territoire palestinien de 2,3 millions d'habitants, donnant lieu à une guerre meurtrière de 11 jours.

Des sources sécuritaires israéliennes et des analystes ont répété ces dernières semaines que le Hamas, qui a salué les attaques récentes en Israël, ne souhaitait pas une guerre cette année en invoquant principalement deux raisons.

Premièrement, les capacités militaires du mouvement avaient été affectées par la guerre de mai 2021. 

Et deuxièmement parce qu'en cas de conflit, le nouveau gouvernement israélien risque de suspendre les milliers de permis de travail accordés ces derniers mois à des ouvriers de Gaza, territoire sous blocus plombé par un taux de chômage local avoisinant les 50%.

Lundi, le Jihad islamique, principal groupe islamiste armé palestinien après le Hamas, mais qui contrairement à lui n'administre pas la bande de Gaza, a menacé d'une nouvelle escalade militaire.

"Nous ne pouvons plus rester silencieux sur ce qui se passe à Jérusalem et en Cisjordanie occupée", a déclaré dans un communiqué Ziad al-Nakhalé, le chef du Jihad islamique, dont le mouvement dispose selon le renseignement israélien de milliers de combattants et de roquettes à Gaza.

Israël vs. Jordanie? 

Les incidents récents à l'esplanade des Mosquées ont par ailleurs refroidi un tantinet lundi les relations entre Israël et la Jordanie, qui a convoqué le chargé d'affaires israélien à Amman pour demander la fin des "violations israéliennes illégales et provocatrices" à l'esplanade des Mosquées.

La Jordanie, liée à Israël par un traité de paix depuis 1994, administre l'esplanade des Mosquées, où sont situés la mosquée al-Aqsa et le dôme du rocher, mais l'accès à ce lieu est contrôlé par Israël.

Cette convocation "nuit aux efforts pour ramener le calme à Jérusalem", a rétorqué le ministère israélien des Affaires étrangères. 

"Les déclarations accusant Israël de la violence qui est dirigée contre nous sont graves et inacceptables (...) c'est une récompense pour ceux qui attisent la violence", a renchéri le Premier ministre Naftali Bennett, à la tête d'une coalition réunissant entre autres la droite et un parti arabe et qui se trouve fragilisée par les récents événements.

Le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price a affirmé lundi soir que son pays était "grandement préoccupé" par les tensions.

Il a précisé que des officiels américains de premier plan étaient en contact téléphoniques avec Israël, l'Autorité palestinienne et des pays arabes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.