Brésil: le carnaval de Rio enfin de retour

Le sambodrome va vibrer à nouveau, deux nuits entières, au rythme des percussions, avec des milliers de danseurs aux costumes chatoyants (Photo, AFP).
Le sambodrome va vibrer à nouveau, deux nuits entières, au rythme des percussions, avec des milliers de danseurs aux costumes chatoyants (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

Brésil: le carnaval de Rio enfin de retour

  • La fête avait été annulée en 2021, quand le Covid-19 faisait encore plusieurs centaines de morts par jour au Brésil
  • Cette année, les défilés n'ont pas eu lieu avant le mercredi des Cendres, comme le veut la tradition

RIO DE JANEIRO: Les plumes, les paillettes et la samba enfin de retour à Rio de Janeiro! Après deux longues années, les défilés du carnaval le plus célèbre du monde auront bien lieu, vendredi et samedi soir, pour renouer avec la fête après le deuil de la pandémie.

Le sambodrome va vibrer à nouveau, deux nuits entières, au rythme des percussions, avec des milliers de danseurs aux costumes chatoyants et des chars fastueux hauts comme des immeubles de plusieurs étages.

La fête avait été annulée en 2021, quand le Covid-19 faisait encore plusieurs centaines de morts par jour au Brésil (Photo, AFP).
La fête avait été annulée en 2021, quand le Covid-19 faisait encore plusieurs centaines de morts par jour au Brésil (Photo, AFP). 

La fête avait été annulée en 2021, quand le Covid-19 faisait encore plusieurs centaines de morts par jour au Brésil.

Cette année, les défilés n'ont pas eu lieu avant le mercredi des Cendres, comme le veut la tradition: ils ont été reportés de deux mois en raison de la hausse des contaminations due au variant Omicron.

"C'est une émotion trop longtemps réprimée. Il faudra boire beaucoup d'eau pour compenser toutes les larmes qui couleront quand nous allons défiler", confie à l'AFP Talita Batista, danseuse de Portela, une des écoles de samba les plus traditionnelles.

"Ce sera un carnaval très spécial, j'ai la sensation d'être une survivante", renchérit Bianca Monteiro, Reine de la Batterie de Portela, qui défilera devant un groupe de 300 percussionnistes. 

Cette danseuse hors-pair, qui a perdu des amis et des membres de sa famille durant la pandémie, veut "rendre hommage aux victimes du Covid", qui a fait plus de 660 000 morts au Brésil.

Cette danseuse hors-pair, qui a perdu des amis et des membres de sa famille durant la pandémie, veut «rendre hommage aux victimes du Covid» (Photo, AFP).
Cette danseuse hors-pair, qui a perdu des amis et des membres de sa famille durant la pandémie, veut «rendre hommage aux victimes du Covid» (Photo, AFP).

Mais à présent, plus de 75% des Brésiliens affichent un schéma vaccinal complet et les courbes de décès et de contaminations ont fortement baissé.

Quelque 75 000 spectateurs pourront donc se masser dans les travées du sambodrome, à condition de présenter un certificat de vaccination.

"Ça me manquait, j'adore le carnaval. C'est une fête qui représente notre identité, celle de la ville et de tout un pays", a déclaré récemment le maire de Rio, Eduardo Paes, qui aime se montrer face aux caméras jouant du tambourin et dansant la samba, coiffé d'un panama.

Mouvement antiraciste

Au sambodrome, enceinte de gradins qui entoure une piste de 700 mètres de long, 12 écoles vont défiler l'une après l'autre -- six vendredi soir et six autres le lendemain -- pour tenter de remporter le titre très convoité de championne du carnaval.

Pour séduire les jurés et le public, chaque école fera défiler pendant plus d'une heure quelque 3 000 danseurs plus ou moins dénudés et une demi-douzaine de chars monumentaux.

Cette année, huit des 12 écoles ont choisi un thème lié à la lutte antiraciste et aux racines africaines très ancrées dans l'univers de la samba.

Salgueiro, par exemple, présentera lors de la première nuit son défilé intitulé "Résistance", inspiré du mouvement de contestation Black Lives Matter, qui a secoué les Etats-Unis après la mort de George Floyd, homme noir tué par un policier blanc en juin 2020.

"Cette affaire a suscité une vive émotion dans le monde entier et cela a déteint sur les écoles de samba", estime Alex Souza, directeur artistique de Salgueiro.

D'autres écoles, comme Grande Rio et Mocidade, vont rendre hommage à des divinités des religions afro-brésiliennes, Exu et Oxossi.

«Dimension politique»

"Les écoles de samba sont une manifestation de la culture afro-brésilienne", explique pour sa part l'historien Luiz Antonio Simas, auteur de nombreux ouvrages sur le carnaval.

Ces thèmes avaient déjà été abordés lors de nombreux défilés par le passé, mais ils ont une tout autre pertinence depuis l'arrivée au pouvoir en 2019 du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Coutumier des dérapages racistes ou homophobes, il est soutenu par des églises néo-pentecôtistes qui ont tendance à diaboliser les rites afro-brésiliens et le carnaval en général.

"Sous le gouvernement actuel, un carnaval viscéral, à la forte identité noire, prend toute une dimension politique", insiste M. Simas.

Le retour des festivités du carnaval est aussi un soulagement pour le secteur du tourisme, qui table sur une occupation de 85% des hôtels ce week-end.

La mairie de Rio n'a pas autorisé le carnaval de rue, dont les cortèges les plus importants, "les blocos", peuvent rassembler des centaines de milliers de fêtards, mais certains groupes moins importants devraient tout de même défiler. 


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com