RIYAD: La Saudi Heritage Commission a lancé un certain nombre d'événements culturels à Riyad pour la Journée du patrimoine mondial, intégrant patrimoine et innovation, et soulignant la culture du Royaume ainsi que l'importance de la préserver.
Le lancement a eu lieu au King Abdulaziz Historical Center et les événements ont lieu du 18 au 22 avril.
Parmi les activités figuraient un espace pour le café saoudien, une exposition de photos de sites du patrimoine mondial de l'Unesco, des démonstrations en direct d'artisans et des activités interactives pour les visiteurs.
Cet événement a eu lieu au palais Murabba du roi Abdulaziz, également connu sous le nom de Palais de l'hospitalité. Des enfants de la région ont entonné des chants traditionnels et joué à des jeux anciens, tandis que les artisans fabriquaient des produits visant à mettre en valeur les méthodes de fabrication traditionnelles.
Les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur les produits artisanaux tels que la poterie, le Bisht al-Asiri (manteau traditionnel des hommes) et les paniers fabriqués à partir de feuilles de palmier.
Umm Fahd, l'une des femmes qui ont exposé leur artisanat lors de l'événement, a déclaré qu'elle avait appris le métier de torsader des cordes auprès de ses grands-parents.
«Je tiens cet artisanat de ma famille depuis mon plus jeune âge. Je fabrique de nombreux produits, tels que des chaussures, des balais, des balançoires, etc., en torsadant les cordes», a-t-elle précisé.
«J’espère qu’il y aura plus d'activités qui relient la génération actuelle au patrimoine du passé et que notre patrimoine ne disparaîtra pas. Il doit être enseigné aux générations futures car il s’agit de notre identité», a-t-elle ajouté.
Les visiteurs peuvent également se rendre dans l’espace de Nasser al-Jedaei, un artiste-artisan qui sculpte la pierre.
«Chaque pierre a une nature différente de l'autre. Il y a par exemple des pierres légères qui peuvent être taillées en seulement quatre jours, et il y a des pierres plus dures qui demandent plus de temps. Par le passé, les gens sculptaient des pierres pour en faire un objet afin de moudre les grains qui font du pain, et également pour fabriquer des plats et des pots», a affirmé Al-Jedaei.
Il y a aussi la beauté des couleurs d'Al-Qatt al-Asiri, une technique traditionnelle de peinture murale utilisant des matériaux naturels.
Fatima, propriétaire du Fatima Museum for the Heritage of Asiri Women à Abha, affirme que toutes les couleurs sont extraites de façon naturelle du charbon, du curcuma, de la grenade, du trèfle et d'autres ressources naturelles.
«Nous ajoutons de la colle avec des matériaux naturels, et nous avons utilisé cet art pour décorer les maisons par le passé. Je travaille dans ce domaine artistique depuis 22 ans et j'ai formé 700 femmes. Le musée est devenu une destination touristique pour la région d'Asir», a-t-elle indiqué.
«J'ai un studio qui est devenu une école d'art d'Al-Qatt al-Asiri, et nous avons réalisé une peinture murale pour le siège de l'ONU à New York avec le ministère de la Culture. Le MiSK Institute et la Saudi Heritage Preservation Society ont également travaillé dur pour documenter cet art à l'Unesco et lui redonner vie», a-t-elle ajouté.
L'art du Sadu, fait de laine de mouton et de chameau, qui a ses propres couleurs et formes distinctives, a été reconnu par l'Unesco en 2022. Les visiteurs peuvent acheter tous les produits du patrimoine auprès des artisans du centre.
Il y a également une section de fauconnerie où les visiteurs peuvent porter des faucons et prendre des photos avec eux.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com