Le ministre des Finances allemand défend la politique de Scholz sur l'Ukraine

 Dans cette photo d'archive prise le 7 avril 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse à la presse après une réunion avec les chefs d'État sur l'Ukraine à Berlin. (AFP).
Dans cette photo d'archive prise le 7 avril 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse à la presse après une réunion avec les chefs d'État sur l'Ukraine à Berlin. (AFP).
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Publié le Samedi 23 avril 2022

Le ministre des Finances allemand défend la politique de Scholz sur l'Ukraine

  • Olaf Scholz est sévèrement mis en cause par ses voisins d'Europe centrale et de la Baltique pour son refus à autoriser la livraison de matériel militaire offensif à Kiev, notamment des véhicules blindés
  • Ce soutien sans équivoque d'un des poids lourds du gouvernement allemand intervient sur fond de critiques continues adressées au chancelier, par l'opposition conservatrice mais aussi au sein même du parti libéral et des Verts

BERLIN : Le ministre allemand des Finances, le libéral Christian Lindner, a pris samedi la défense du chancelier Olaf Scholz, critiqué de toute part pour son manque présumé de leadership et un soutien jugé trop timoré à l'Ukraine.

Le chancelier social-démocrate "Olaf Scholz est une personnalité dirigeante très soucieuse de ses responsabilités, qui pèse soigneusement ses décisions", a déclaré le grand argentier allemand au congrès de son parti, le FDP, à Berlin.

"Le chancelier a la confiance du FDP et aussi de son groupe parlementaire au Bundestag", a-t-il mis au point dans ce discours tenu en visioconférence depuis Washington. Le ministre a été testé positif au Covid-19 il y a quelques jours, lors d'une visite aux États-Unis.

Ce soutien sans équivoque d'un des poids lourds du gouvernement allemand intervient sur fond de critiques continues adressées au chancelier, par l'opposition conservatrice mais aussi au sein même du parti libéral et des Verts, l'autre parti composant l'exécutif en Allemagne.

Olaf Scholz est aussi sévèrement mis en cause par ses voisins d'Europe centrale et de la Baltique pour son refus à autoriser la livraison de matériel militaire offensif à Kiev, notamment des véhicules blindés, alors que les combats redoublent d'intensité dans l'est de l'Ukraine.

Concernant ces équipements, il existe deux "limites", a estimé M. Lindner. "Notre propre sécurité" ne doit pas être menacée, de même que notre "capacité de défense du territoire de l'Otan", a-t-il déclaré, soulignant au passage les ressources limitées de l'armée allemande et reprenant ainsi les arguments du chancelier.

Dans un long interview au Spiegel paru vendredi, ce dernier a aussi tenté de justifier sa politique prudente en matière d'armements lourds par le souci d'éviter une confrontation directe entre l'Otan et la Russie, puissance nucléaire. 

"Je fais tout afin d'éviter une escalade qui conduirait à une troisième guerre mondiale. Il ne doit pas y avoir de guerre atomique", a-t-il dit.

L'Allemagne a jusqu'ici livré du matériel militaire défensif, tels que des armes antichar, des lance-missiles et des missiles sol-air.

Le pays s'est par ailleurs engagé à compenser les matériels que les pays d'Europe centrale et de l'Est fourniraient à Kiev en les aidant à reconstituer leurs stocks. Des discussions ont débuté en ce sens avec la Slovénie pressentie pour livrer ses chars de fabrication soviétique à l'Ukraine.

Et des consultations sont aussi en cours entre le gouvernement et des industriels de la défense pour l'envoi éventuel d'équipements militaires supplémentaires à Kiev.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.