Ankara a testé un système de défense russe, affirment des médias turcs

L'acquisition des S-400 par la Turquie, dans un contexte de rapprochement entre Ankara et Moscou, a provoqué des frictions avec plusieurs pays occidentaux qui mettent en avant l'incompatibilité de ces systèmes russes avec les dispositifs de l'Otan. (AP)
L'acquisition des S-400 par la Turquie, dans un contexte de rapprochement entre Ankara et Moscou, a provoqué des frictions avec plusieurs pays occidentaux qui mettent en avant l'incompatibilité de ces systèmes russes avec les dispositifs de l'Otan. (AP)
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Publié le Vendredi 16 octobre 2020

Ankara a testé un système de défense russe, affirment des médias turcs

  • « Si c'était confirmé, nous condamnerions dans les termes les plus forts le tir d'essai du S-400, incompatible avec les responsabilités de la Turquie en tant qu'allié au sein de l'Otan et partenaire stratégique des Etats-Unis »
  • Le ministère turc de la Défense a refusé de confirmer ou d'infirmer la tenue de ce tir

ISTANBUL: Des médias turcs ont affirmé que la Turquie avait effectué vendredi le premier essai d'un système russe de défense ultrasophistiqué dont l'achat par Ankara avait provoqué la colère des Etats-Unis.

« Si c'était confirmé, nous condamnerions dans les termes les plus forts le tir d'essai du S-400, incompatible avec les responsabilités de la Turquie en tant qu'allié au sein de l'Otan et partenaire stratégique des Etats-Unis », a réagi la porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus.

« Les Etats-Unis ont dit clairement qu'ils ne voulaient pas que le système S-400 devienne opérationnel. Et nous avons mis clairement en garde sur les conséquences potentiellement graves pour nos relations en matière de sécurité si la Turquie venait à activer le système », a-t-elle ajouté dans une déclaration transmise à l'AFP.

Selon la chaîne de télévision progouvernementale A Haber, l'armée turque a procédé à un tir d'essai du système S-400 dans la province de Sinop (Nord). D'autres médias turcs ont partagé une vidéo amateur montrant une traînée blanche dans le ciel.

Le ministère turc de la Défense a refusé de confirmer ou d'infirmer la tenue de ce tir.

L'acquisition des S-400 par la Turquie, dans un contexte de rapprochement entre Ankara et Moscou, a provoqué des frictions avec plusieurs pays occidentaux qui mettent en avant l'incompatibilité de ces systèmes russes avec les dispositifs de l'Otan.

En réaction à la livraison de la première batterie l'an dernier, les Etats-Unis ont suspendu la participation de la Turquie au programme de fabrication de l'avion de guerre américain dernier cri F-35, estimant que les S-400 pourraient en percer les secrets technologiques.

Washington a également menacé Ankara de sanctions si les S-400 étaient activés. Les informations sur cet essai ont immédiatement poussé les défenseurs de ces sanctions à demander au gouvernement américain de passer à l'acte.

En dépit des mises en garde répétées de Washington, le président Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois affirmé que les S-400 seraient bien déployés.

Ankara se défend en affirmant que les Etats-Unis ont refusé de lui vendre le système américain concurrent de défense anti-aérienne et antimissiles Patriot.


Reconnaissance de l'Etat de Palestine par Paris : l'Autorité palestinienne salue une décision «historique et courageuse»

L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse". (AFP)
L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse". (AFP)
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  • Le ministère des Affaires étrangères palestinien se félicite dans un communiqué "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse"
  • Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne a salué lundi soir l'annonce officielle par le président français, Emmanuel Macron, de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France, la qualifiant de décision "historique et courageuse".

Le ministère des Affaires étrangères palestinien se félicite dans un communiqué "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies, soutenant ainsi les efforts déployés pour atteindre la paix et mettre en oeuvre la solution à deux États."

Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance.

 


L'Arabie saoudite salue la reconnaissance de la Palestine par quatre États occidentaux

 L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni et le Canada sont les premiers pays du G7 à franchir le pas
  • Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix.

Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a ajouté qu'il espérait que d'autres pays suivraient cet exemple et prendraient d'autres mesures positives qui aideraient le peuple palestinien à réaliser ses aspirations à vivre en paix et permettraient à l'Autorité palestinienne d'assumer ses responsabilités, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position en faveur d'un règlement juste et global qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité du peuple palestinien.

Dimanche, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l'existence d'un État palestinien, marquant ainsi un tournant décisif dans des décennies de politique étrangère occidentale.

Le Royaume-Uni et le Canada sont devenus les premiers pays du G7 à franchir le pas. La France et d'autres pays devraient suivre lors de l'assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'ouvre lundi à New York.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com