Ukraine: le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe dans la «normal», selon le chef de l'AIEA

Cette photo d'archive prise le 13 avril 2020, montre le dôme de protection géant construit au-dessus du sarcophage recouvrant le quatrième réacteur détruit de la centrale nucléaire de Tchernobyl. (Photo, AFP)
Cette photo d'archive prise le 13 avril 2020, montre le dôme de protection géant construit au-dessus du sarcophage recouvrant le quatrième réacteur détruit de la centrale nucléaire de Tchernobyl. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 26 avril 2022

Ukraine: le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe dans la «normal», selon le chef de l'AIEA

Cette photo d'archive prise le 13 avril 2020, montre le dôme de protection géant construit au-dessus du sarcophage recouvrant le quatrième réacteur détruit de la centrale nucléaire de Tchernobyl. (Photo, AFP)
  • «Le niveau de radioactivité est, je dirais, anormal», a déclaré Rafael Grossi
  • Le chef de l'AIEA avait jugé «absolument anormale» et «très, très dangereuse» l'occupation du site de Tchernobyl par l'armée russe

UKRAINE : Le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine est « dans la normale », a estimé mardi le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, en visite sur place. 

« Le niveau de radioactivité se situe, je dirais, dans la normale », a déclaré M. Grossi à des journalistes sur le site, qui avait été occupé par l'armée russe entre le 24 février et fin mars. « Les niveaux (de radioactivité) ont augmenté à certains moments quand les Russes amenaient dans la zone de l'équipement lourd et quand ils sont partis », a-t-il ajouté, soulignant que l'AIEA suivait la situation « quotidiennement ». 

Un peu plus tôt, le chef de l'AIEA avait jugé « absolument anormale » et « très, très dangereuse » l'occupation du site de Tchernobyl par l'armée russe, qui a commencé dès le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février et a pris fin le 31 mars. 

Occupation de Tchernobyl: Zelensky accuse Moscou d'avoir mis le monde «au bord de la catastrophe»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie d'avoir placé le monde « au bord de la catastrophe » par son occupation, au début de son invasion de l'Ukraine, de la centrale de Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l'histoire. 

« Le monde était à nouveau au bord de la catastrophe, car pour l'armée russe, la zone et la centrale de Tchernobyl étaient comme un territoire normal pour la conduite des opérations militaires », a dit M. Zelensky lors d'une conférence de presse commune à Kiev avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

M. Grossi est accompagné sur place par une équipe d'experts « pour livrer des équipements vitaux » (dosimètres, combinaisons de protection, etc...), effectuer « des contrôles radiologiques et autres ». 

Ces experts doivent « réparer les systèmes de surveillance à distance, qui ont cessé de transmettre les données vers le siège » de l'AIEA à Vienne (Autriche) peu après le début de la guerre, a-t-il indiqué. 

Situé à 150 kilomètres au nord de Kiev, à la frontière biélorusse, la centrale nucléaire de Tchernobyl avait, dès le début de son occupation par les Russes, été victime d'une coupure d'électricité et des réseaux de communications.  

Rafael Grossi s'était déjà rendu en Ukraine, fin mars, pour jeter les bases d'un accord de fourniture d'assistance technique. Il avait visité la centrale méridionale de Ioujno-Oukraïnsk, avant de rencontrer de hauts responsables russes à Kaliningrad sur les bords de la Baltique. 

L'Ukraine compte 15 réacteurs dans quatre centrales en activité, outre les dépôts de déchets comme celui de la centrale de Tchernobyl. La plus grande centrale est celle située à Energodar, proche de la ville de Zaporijjia, frappée mardi par deux tirs de missiles russes, selon les Ukrainiens. 

Un réacteur de Tchernobyl a explosé en 1986 contaminant une bonne partie de l'Europe mais surtout l'Ukraine, la Russie et le Bélarus. Devenu « zone d'exclusion », le territoire dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale est toujours fortement contaminé et il est interdit d'y habiter en permanence. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.