L'idée syrienne, de l'unité à la liberté

Des combattants affiliés au groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) rompent leur jeûne dans la campagne montagneuse du nord de la province de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie, le 23 avril 2022 (Photo, AFP).
Des combattants affiliés au groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) rompent leur jeûne dans la campagne montagneuse du nord de la province de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie, le 23 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

L'idée syrienne, de l'unité à la liberté

  • À la fin de cette décennie, la Syrie s'est dissoute dans un État uni plus grand qui l'a réunie avec l'Égypte
  • La centralité de l'unité a rendu ce pays terrifiant pour ses voisins

La Syrie a été historiquement associée à l'idée d'unité, tout comme l'Algérie a été associée à l'idée de révolution, la Palestine à la résistance et le Liban à la liberté. Le défunt président algérien, Ahmed Ben Bella, aurait affirmé, lorsque les Syriens l'accueillant à Damas scandaient : « Unité, unité » lors de sa visite là-bas, que le pays était intoxiqué par l'unité.

La Syrie, dans sa forme nominale actuelle, est le résultat de l'unité des États établie par le mandat français. La conscience politique des nombreux intellectuels nationalistes que la Syrie a produits au cours du siècle dernier tournait autour de l'unité. Certains de leurs détracteurs voyaient cela comme un agrandissement de la Syrie par la « réclamation » du Liban, de la Jordanie et de la Palestine. L'unité avec l'Irak était un sujet brûlant dans la Syrie des années 1950. À la fin de cette décennie, la Syrie s'est dissoute dans un État uni plus grand qui l'a réunie avec l'Égypte.

La centralité de l'unité a rendu ce pays terrifiant pour ses voisins, qui sont horrifiés par cette perspective, ainsi que pour les grandes puissances, qui avaient supposé que le monde, dans sa configuration actuelle d'États, était stable. Cette centralité a également contraint les adeptes de l'isolement à surnommer Damas « le cœur battant de l'arabisme ». Le fléau de la domination baathiste qui a émergé en 1963 a été justifié comme une réponse à la sécession de 1961 de l'Égypte qui était nécessaire pour rétablir l'unité. L'objectif de rétablir l'unité ne s'est évidemment jamais matérialisé, mais les implications prévisibles des armées et des forces de sécurité prônant le nationalisme l'ont fait. Au bout d'un moment, l’établissement militaro-sécuritaire né de cette obsession de l'unité a avalé son père, prenant une trajectoire indépendante qui n'a besoin ni d'idéologies ni d'idéologues.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Bruno Le Maire : Le Maroc et la France ont aujourd’hui l’occasion de réinventer leur partenariat économique

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, donne une conférence de presse après le conseil des ministres hebdomadaire à l'Elysée, à Paris, le 24 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, donne une conférence de presse après le conseil des ministres hebdomadaire à l'Elysée, à Paris, le 24 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
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  • Pour Bruno Le Maire, Rabat et Paris font face aux mêmes défis économiques
  • Le haut responsable français, qui effectue une visite de travail au Maroc, cite à cet égard notamment la sécurisation des chaînes de valeur, la décarbonation, le défi climatique, la transition numérique...

Le Matin : En compagnie de représentants du MEDEF (Mouvement des entreprises de France), vous effectuez une visite de travail au Royaume du Maroc. Quelles sont vos attentes de ce déplacement dans le Royaume ?

Bruno Le Maire :
 Il y a un peu plus de six mois, je participais aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Marrakech, dont l’organisation a été un défi relevé avec brio par le Royaume du Maroc, au lendemain même de la tragédie du séisme d’Al Haouz. À Marrakech, j’ai pu m’entretenir avec le Chef du gouvernement et les principaux responsables économiques marocains et français. Nous tombions unanimement d’accord : la relation économique entre le Maroc et la France est à la fois dense et exceptionnelle, mais c’est aussi un partenariat qui doit se renouveler pour appréhender ensemble les nombreux défis de demain – réchauffement climatique, hydrogène, sécurité alimentaire. Je m’étais alors engagé à revenir pour porter la relance de notre partenariat économique, et je constate qu’en six mois, déjà beaucoup de choses ont avancé et une nouvelle feuille de route est en train de mûrir entre nos deux pays. Je suis donc ravi de revenir au Maroc, cette fois, à Rabat !

Mon déplacement sera l’occasion de présenter cette nouvelle feuille de route économique, co-construite avec le secteur privé. J’ai échangé aujourd'hui avec le Chef du gouvernement et plusieurs membres du gouvernement sur l’approfondissement de nos relations économiques. J’ai également pu rencontrer les étudiants de l’Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, pour entendre leur vision du partenariat économique entre nos deux pays, car ce sont eux les décideurs de demain. Ce vendredi, j’interviendrai lors du forum d’affaires qui est co-organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Mouvement des entreprises de France international (Medef International).
 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Le monde a besoin d’un homme comme Anwar Al-Sadat

Le président égyptien Anouar El-Sadate donne une conférence de presse le 13 février 1981 à la résidence Marigny lors d'une visite privée en France. (Photo de GEORGES BENDRIHEM / AFP)
Le président égyptien Anouar El-Sadate donne une conférence de presse le 13 février 1981 à la résidence Marigny lors d'une visite privée en France. (Photo de GEORGES BENDRIHEM / AFP)
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  • El-Sadate a dit à l'intervieweur ce qu'il voulait écrire sur sa pierre tombale : « Il a vécu pour ses principes et est mort pour la paix »
  • Lorsque le renard de la politique américaine, Henry Kissinger, a écrit son livre sur le leadership mondial, il a choisi de parler de six dirigeants qu’il avait connus ou sur lesquels il avait entendu parler. El-Sadate en faisait partie

Où que vous regardiez dans ce monde en flammes, vous êtes frappé par le besoin désespéré d’un homme comme Anouar El-Sadate. Le monde n'a pas besoin d'un homme comme El-Sadate en raison de son style chic, de sa pipe caractéristique dans la bouche et de son teint foncé qui le distinguait, ni de lui parce qu'il était un orateur de premier ordre doté d'un commandement exceptionnellement distingué. de la langue...

Même s’il mérite d’être reconnu pour ces choses, ce n’est pas la raison pour laquelle nous avons besoin de lui. Nous avons besoin de lui parce que c'était un homme qui croyait en la paix comme il croyait en Dieu et qui l'a poursuivi tout au long des dix années qu'il a passées au palais présidentiel. Et comme on s’en souvient, il a réussi.

Dans une célèbre interview télévisée, une chaîne américaine a demandé à El-Sadate ce qu'il aimerait dire de lui après avoir quitté ce monde. Il n’a pas hésité ni fermé rapidement les yeux à la recherche d’une réponse appropriée, comme le font souvent ceux qui répondent aux questions à l’écran. Il a immédiatement dit à l'intervieweur ce qu'il voulait écrire sur sa pierre tombale : « Il a vécu pour ses principes et est mort pour la paix. »

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Selon le DG de la Bourse d’Alger : «L’opération CPA est la plus grande admission en Bourse en Afrique»

Le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, auditionné par la Commission des finances de l’APN. (El Watan)
Le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, auditionné par la Commission des finances de l’APN. (El Watan)
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  • De 71 milliards de dinars (mdsfa) fin 2023, la capitalisation boursière est passée à plus de 530 mds DA, soit 4 mds de dollars après l’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA) à la Bourse d’Alger
  • La Banque a, en effet, réussi à attirer 49 500 investisseurs (sur 50 000 actuellement), alors que ce marché en comptait auparavant 10 000, selon les estimations de la SGVB

De 71 milliards de dinars (mdsfa) fin 2023, la capitalisation boursière est passée à plus de 530 mds DA, soit 4 mds de dollars après l’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA) à la Bourse d’Alger. Le CPA, qui bouclera ce 26 avril un mois sur ce marché, a ainsi multiplié par sept la capitalisation boursière.

C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), Yazid Benmouhoub, le 22 avril courant, lors d’un exposé devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN). Affirmant que le regain de l’activité sur le marché ouvrait la voie à l’introduction de nouvelles sociétés, le DG de la SGVB a précisé qu’avec ce chiffre, l’opération CPA est la plus grande admission en Bourse sur le continent. 

La Banque a, en effet, réussi à attirer 49 500 investisseurs (sur 50 000 actuellement), alors que ce marché en comptait auparavant 10 000, selon les estimations de la SGVB. L’on totalise sur le nombre des nouveaux actionnaires du CPA, 80% de particuliers et 20% de sociétés. «L’introduction de la Banque de développement local (BDL), dans un avenir proche ouvrirait la voie à d’autres sociétés de différents secteurs», a prévu le DG de la Bourse. 

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