UE: Rome veut l'ouverture «immédiate» des négociations pour intégrer Albanie et Macédoine

Le Premier ministre italien Mario Draghi s'exprime lors d'une conférence de presse, le 31 mars 2022, à l'Association de la presse étrangère à Rome. (Photo, AFP)
Le Premier ministre italien Mario Draghi s'exprime lors d'une conférence de presse, le 31 mars 2022, à l'Association de la presse étrangère à Rome. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 03 mai 2022

UE: Rome veut l'ouverture «immédiate» des négociations pour intégrer Albanie et Macédoine

Le Premier ministre italien Mario Draghi s'exprime lors d'une conférence de presse, le 31 mars 2022, à l'Association de la presse étrangère à Rome. (Photo, AFP)
  • «L'Italie soutient l’ouverture immédiate de négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord, conformément à la décision prise par le Conseil européen en mars 2020», a indiqué Mario Draghi
  • Les gouvernements de la Macédoine du Nord et de l'Albanie espèrent l'ouverture des négociations d'adhésion en juin ou en juillet

STRASBOURG: Le Premier ministre italien Mario Draghi a réclamé mardi l'ouverture « immédiate » des négociations formelles pour intégrer la Macédoine du Nord et l'Albanie dans l'UE, ainsi que l'« accélération » des pourparlers en cours avec la Serbie et le Monténégro. 
Alors que l'UE a conforté son unité en soutenant l'Ukraine face à l'offensive russe, « la pleine intégration des pays qui manifestent des aspirations européennes ne représente pas une menace pour le maintien du projet européen, cela fait partie de sa réalisation », a-t-il affirmé lors d'un discours au Parlement européen à Strasbourg. 
« L'Italie soutient l’ouverture immédiate de négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord, conformément à la décision prise par le Conseil européen en mars 2020 », a-t-il indiqué. 
Les gouvernements de la Macédoine du Nord et de l'Albanie espèrent l'ouverture des négociations d'adhésion en juin ou en juillet. 
En 2020, les Vingt-Sept avaient approuvé l'ouverture des négociations pour intégrer la Macédoine du Nord et, sous conditions, l'Albanie. L'Allemagne et les Pays-Bas avaient en effet imposé à Tirana d'exigeantes réformes à accomplir avant l'ouverture formelle des pourparlers, notamment des réformes électorale, judiciaire et de lutte contre la corruption et la criminalité organisée. 
Concernant la Macédoine, le blocage sur la voie européenne vient de la Bulgarie à cause de contentieux liés à la langue et à l'histoire. Toutefois, le Premier ministre bulgare, Kiril Petkov, a déclaré fin mars que des « progrès » avaient été réalisés dans les discussions en cours depuis janvier. 
« Nous voulons donner un nouvel élan aux négociations avec la Serbie et le Monténégro, et accorder la plus grande attention aux aspirations légitimes de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo », a également déclaré mardi Mario Draghi. 
« En prenant des décisions urgentes et sages, (le Monténégro) peut devenir bientôt pays membre de l'UE », a affirmé le nouveau Premier ministre monténégrin, Dritan Abazovic. 
« Nous sommes favorables à l'entrée de tous ces pays (dans l'UE), et nous voulons également l'Ukraine dans l'Union européenne: nous devons suivre le processus d’adhésion que nous avons mis au point, mais nous devons aussi procéder le plus rapidement possible », a insisté Mario Draghi. 
Début mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait réclamé l'intégration « sans délai » de son pays à l'UE. 
« Nous prendrons nos responsabilités », lui avait répondu le président du Conseil européen Charles Michel. 
Mais il n'existe aucune procédure d'intégration accélérée. Etre admis au sein de l'UE nécessite notamment de rapprocher la législation du pays candidat du droit européen, un processus long et difficile. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.