Législatives libanaises: défi relevé à Athènes, des élections à 350 euros

A l’entrée de l’ambassade, des guides pratiques sur la manière de voter sont placardés au mur (Photo fournie).
A l’entrée de l’ambassade, des guides pratiques sur la manière de voter sont placardés au mur (Photo fournie).
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Publié le Mardi 10 mai 2022

Législatives libanaises: défi relevé à Athènes, des élections à 350 euros

  • Rania Abdallah est bien connue du cercle des expatriés libanais avec lequel elle communique régulièrement par le biais d’un groupe WhatsApp
  • Son défi cette année aura été d’organiser des élections moyennant un budget qui avoisine zéro…

ATHÈNES : Organiser des élections législatives avec zéro budget, c’est le défi auquel s’est trouvée confrontée la chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Athènes, Rania Abdallah. 

Faute d’ambassadeur – le précédent ayant pris sa retraite et les permutations diplomatiques n’ayant pas eu lieu – c’est elle qui se charge aussi bien des affaires consulaires que de représenter le Liban en Grèce. Les difficultés qu’elle rencontre au quotidien, par manque de budget, pour satisfaire les besoins des expatriés libanais ne l’empêche pas de sourire. Son grand bureau s’est métamorphosé depuis une semaine en bureau de vote et elle n’en est pas peu fière. «Les photos au sein du bureau de vote sont strictement interdites», rappelle-t-elle. De même que de décacheter la liste des personnes inscrites pour voter. 

Le maigre budget dont dispose son service n’est qu’un secret de polichinelle, et «dès le départ, le ministère libanais des Affaires étrangères nous a fait savoir qu’il allait falloir dépenser le moins possible lors de la préparation et l’organisation du scrutin», raconte ainsi en toute transparence Rania Abdallah à Arab News en français.  

Cette réalité s’est vite imposée à tous les niveaux de l’organisation. «Ce dimanche, les employés de l’ambassade travaillent gratuitement. Ils ne seront pas payés pour cette journée de plus, mais bénéficieront seulement en échange de trois jours de congé», poursuit Abdallah. Au total, elle aura dépensé la modique somme de 350 euros pour faire en sorte que ces élections puissent avoir lieu. «C’est pour acheter ce trépied et ce téléphone ainsi que cette rallonge» affirme-t-elle en désignant les objets qui trônent au milieu du bureau de vote. Ils serviront à filmer le processus électoral.

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La chargée d’affaires de l’ambassade d’Athènes Rania Abdallah (à droite) a travaillé d’arrache-pied pour organiser ces législatives 2022 avec de maigres moyens. Ici, elle signe un passeport qu’un citoyen désire renouveler afin de pouvoir voter ce dimanche (Photo fournie).

 

Même avec un passeport «bleu» périmé, il reste possible de voter

Pour voter, il convient de se prémunir d’une pièce d’identité plastifiée (et non pas les anciennes cartes en carton) ou bien d’un passeport bleu. Celui-ci peut être périmé, cela ne pose pas de problèmes explique la chargée d’affaires à Arab News en français

«Pour les élections, le gouvernement libanais a mis en place un système de renouvellement du passeport uniquement pour permettre à son porteur de voter. C’est un renouvellement ponctuel qui ne vaut que pour les élections et ne permet pas de voyager», explique-t-elle. Ce renouvellement coûte 10 euros.

Une manière d’encourager ceux dont la pièce d’identité n’est plus valide à voter. «Certains y ont vu une façon de faire payer les gens pour voter. Ce n’est absolument pas le cas, c’est un service que nous avons choisi d’offrir aux Libanais qui n’auraient pas eu le temps ou l’argent nécessaire au renouvellement de leur passeport», précise Rania Abdallah.

Rania Abdallah est bien connue du cercle des expatriés libanais avec lequel elle communique régulièrement par le biais d’un groupe WhatsApp. «Malheureusement, je ne connais pas tout le monde, car les Libanais n’ont pas cette culture qui consiste à se faire connaître auprès de leur ambassade lorsqu’ils s’installent dans un pays. Il y a de nombreux nouveaux arrivants que je découvre d’ailleurs grâce aux législatives.» Elle estime le nombre de Libanais résidant en Grèce à près de 4 000 personnes. Le nombre d’inscrits pour voter s’élève cette année à 528 personnes, contre 256 en 2018, lors des précédentes législatives. «En 2018, 167 personnes ont voté » note la chargée d’affaires. Cette année, elle sent un enthousiasme palpable notamment «chez les nouveaux arrivants» fraîchement débarqués du Liban qui manifestent encore un attachement fort au pays et veulent que les choses changent.  Lorsqu’elle a lancé un appel au volontariat à l’approche des élections et pour mener à bien l’opération électorale,15 personnes se sont d'emblée manifestées. Pour cette journée électorale, les volontaires sont chargés de s’assurer que leurs compatriotes sont munis d’une pièce d’identité valide leur permettant de voter. Ils doivent aussi s’assurer que leur nom figure sur la liste, faute de quoi, l’accès au bureau de vote leur est interdit. Rania Abdallah tient à rappeler dans ce contexte que sans le soutien de la Greek Lebanese Cultural Union ainsi que celui des femmes libanaises d'Athènes, ces élections n'auraient pas pu avoir lieu avec tellement d'aisance et de facilité. 

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Tout le personnel est mobilisé pour s’assurer du bon déroulement de l’opération électorale (Photo fournie).

 

Faciliter le plus possible le vote des expatriés

En cas de problème comme l’absence d’un nom sur une liste électorale d’une personne qui se serait par ailleurs déjà inscrite sur la plateforme, l’ambassade contacte le ministère des affaires étrangères au Liban. «Nous sommes en liaison constante et directe avec les responsables au ministère» précise Rania Abdallah qui estime que son rôle est de faciliter au maximum le vote de ses compatriotes.

Abdallah apprécie cet enthousiasme malgré les difficultés qui s'imposent: «Je suis mère et je comprends. Difficile de laisser sa famille un dimanche, difficile aussi de trouver une babysitter, donc je sais qu’il y a de nombreux aléas à prendre en compte. Difficile aussi de rester d’un trait à l’ambassade puisque ce dimanche nous ouvrons les bureaux de vote à 7h et nous fermons à 22h, sachant que s’il y a encore des citoyens qui arrivent à l’ambassade à 22h, nous sommes tenus de les faire rentrer pour qu’ils votent.» C’est donc une longue journée qui s’annonce, mais cela n’a pas empêché Rania Abdallah de puiser dans ses deniers personnels pour commander entrées et autres amuse-bouches pour que les volontaires et tout le monde puisse passer une journée agréable. 

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Photos interdites, masques obligatoires (Photo fournie).

À l’ambassade du Liban à Athènes, il y a cette année deux bureaux de vote. La deuxième grande ville du pays, Thessalonique, comptant moins de 200 inscrits, il n’a pas été possible d’y installer un bureau de vote. Certains feront peut-être les quelque 500 kilomètres qui séparent les deux villes pour glisser leur bulletin dans l’urne, mais la chargée d’affaires ne se fait pas trop d’illusions: «En 2018, personne n’est venu de Thessalonique.»

Elle se dit toutefois fière de l’atmosphère qui règne entre les membres de la communauté libanaise d’Athènes: «Nous sommes comme une famille, il n’y a pas ici de divergences dues à des appartenances politiques opposées. L’atmosphère est vraiment paisible à tel point qu’en 2018 le gouvernement grec n’a pas jugé utile de dépêcher des membres de la police. Tout cela ne me rend que plus amère par rapport à la situation qui prévaut au Liban», soupire-t-elle.

Elle n’a qu’un message à l’égard de ses compatriotes: «Venez voter. C’est un droit constitutionnel. Il faut que vous veniez tous. Vous avez le choix. Le choix entre les différentes listes mais aussi, le choix de voter blanc.»


Tunisie: la famille d'un opposant en grève de la faim dénonce des «violences» en prison

L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture". (AFP)
L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture". (AFP)
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  • M. Ben Mbarek, chef de la principale coalition d'opposition FSN (Front de salut national) emprisonné depuis février 2023, a été condamné en avril à 18 ans de prison pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "adhésion à un groupe terroriste"
  • Pour protester contre sa détention qu'il a qualifiée d'"injuste" et "arbitraire", le quinquagénaire a entamé il y a deux semaines une grève de la faim où il ne mange rien et boit très peu d'eau, selon sa famille

TUNIS: L'opposant tunisien Jawhar Ben Mbarek, en grève de la faim pour protester contre sa détention, a été "frappé" par d'autres détenus et des gardiens de prison, ont affirmé mercredi sa famille et son avocate qui va porter plainte pour "actes de torture".

M. Ben Mbarek, chef de la principale coalition d'opposition FSN (Front de salut national) emprisonné depuis février 2023, a été condamné en avril à 18 ans de prison pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "adhésion à un groupe terroriste". Son procès en appel aux côtés d'une quarantaine d'autres personnalités est prévu le 17 novembre.

Pour protester contre sa détention qu'il a qualifiée d'"injuste" et "arbitraire", le quinquagénaire a entamé il y a deux semaines une grève de la faim où il ne mange rien et boit très peu d'eau, selon sa famille.

"Les agents ont ordonné aux détenus de l'agresser. Ils l'ont torturé car il refusait de manger", a dénoncé dans une vidéo sur Facebook, l'avocate Dalila Msaddek, soeur de M. Ben Mbarek qui, la semaine passée, s'était inquiétée de son état "alarmant".

"Des agents et des détenus l'ont frappé, les traces de coups sont visibles sur son flanc avec des ecchymoses. Ils l'ont frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Six détenus et cinq agents ont fait cela", a affirmé Mme Msaddek, en pleurant. "Nous avons atteint le stade de la barbarie", a-t-elle dit.

L'avocate Hanen Khemiri, qui lui a rendu visite mercredi matin en prison, a confirmé en conférence de presse des "traces de torture et une côte cassée" et annoncé le dépôt d'une plainte au Parquet.

Le père de M. Ben Mbarek, le militant de gauche Ezzedine Hazgui, a rencontré le directeur de la prison qui a accusé l'avocate d'"exagérer la situation". Mais M. Hazgui s'est dit convaincu que "des gardiens criminels ont tabassé son fils".

En fin de semaine dernière, plusieurs autres opposants emprisonnés dont le chef du mouvement islamo-conservateur Ennahdha Rached Ghannouchi, 84 ans, ont annoncé une grève de la faim en solidarité avec M. Ben Mbarek.

Mardi, Mme Msaddek avait déploré une nouvelle détérioration de son état, assurant qu'il avait subi "deux crises au niveau des reins".

Le même jour, le Comité général des prisons, rattaché au gouvernement, avait démenti dans un communiqué "les rumeurs sur la détérioration de l'état de santé de tous les détenus, y compris ceux prétendant être en grève de la faim", affirmant qu'ils faisaient "l'objet d'un suivi médical constant".

Le parquet de Tunis a ordonné mercredi l'ouverture d'une enquête à l'encontre de trois avocats sur la base de plaintes de l'administration pénitentiaire qui a dénoncé la diffusion "de rumeurs et fausses informations" concernant les grèves de la faim en cours, ont indiqué des médias locaux.

Sans divulguer les noms des avocats, les médias citant une source judiciaire ont indiqué que les plaintes portent aussi sur la circulation de données jugées "erronées" relatives à la dégradation de l'état de santé de détenus déclarant observer ces grèves.

Plusieurs ONG tunisiennes et étrangères ont déploré un recul des droits et libertés en Tunisie depuis un coup de force par lequel le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.


Damas va «lutter activement» contre les groupes «terroristes», affirme un émissaire américain

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  • "Damas nous aidera désormais activement à affronter et démanteler les restes de l'Etat islamique, des Gardiens de la Révolution, du Hamas, du Hezbollah et d'autres réseaux terroristes", a affirmé sur X M. Barrack
  • Le dirigeant des Kurdes de Syrie, Mazloum Abdi, avait affirmé en octobre être parvenu à un "accord de principe" avec le pouvoir central sur l'intégration des FDS au sein des forces de sécurité syriennes

DAMAS: Damas va lutter activement contre les groupes "terroristes" dont l'Etat islamique (EI), les Gardiens de la Révolution iraniens, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, a affirmé jeudi l'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack.

Le président américain Donald Trump a reçu lundi à la Maison Blanche son homologue syrien Ahmad al-Chareh, une première pour un chef d'Etat syrien et une consécration pour l'ancien jihadiste qui pris le pouvoir en décembre 2024 après avoir renversé Bachar al-Assad.

La coalition antijihadiste dirigée par les Etats-Unis a annoncé mercredi que la Syrie était devenue le 90ème membre de ce groupe qui avait été créé en 2014 pour combattre l'EI en Syrie et en Irak.

"Damas nous aidera désormais activement à affronter et démanteler les restes de l'Etat islamique, des Gardiens de la Révolution, du Hamas, du Hezbollah et d'autres réseaux terroristes", a affirmé sur X M. Barrack.

L'Iran, à travers les Gardiens de la Révolution, son armée idéologique, et le Hezbollah soutenaient militairement le pouvoir de Bachar al-Assad avant sa chute, contrairement au Hamas qui n'y avait pas de présence armée.

Une réunion tenue cette semaine à Washington avec les chefs de la diplomatie américaine Marco Rubio, turque Hakan Fidan et syrienne Assaad al-Chaibani a évoqué l'intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et qui contrôlent de vastes pans du nord-est syrien, au sein de l'Etat, selon l'émissaire.

Soutenues par les Etats-Unis, les FDS ont été le fer de lance de la lutte en Syrie contre le groupe EI, qui y a été défait.

Le dirigeant des Kurdes de Syrie, Mazloum Abdi, avait affirmé en octobre être parvenu à un "accord de principe" avec le pouvoir central sur l'intégration des FDS au sein des forces de sécurité syriennes.

Sur X, M. Abdi a indiqué avoir discuté au téléphone avec Tom Barrack de son engagement "à accélérer l'intégration des FDS au sein de l'Etat syrien".

Le pouvoir de M. Chareh et les Kurdes avaient signé un accord en mars pour intégrer dans un délai d'un an leurs institutions civiles et militaires au sein du pouvoir central mais son application a été entravée par des divergences entre les deux parties.

 


Cisjordanie : le chef de l'armée israélienne veut «mettre fin» aux violences de colons

Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies. (AFP)
Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies. (AFP)
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  • Fait rare, alors que Palestiniens et ONG de défense des droits de l'Homme dénoncent l'impunité avec laquelle agissent les colons violents en Cisjordanie, la police et l'armée israéliennes ont annoncé mardi l'arrestation de plusieurs Israéliens
  • Selon Hussein Hammadi, le maire, quelque 200 colons ont fondu sur le village où ils ont saccagé une usine laitière et blessé dix personnes

JERUSALEM: Le chef de l'armée israélienne a affirmé mercredi vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée, où l'ONU a recensé en octobre un pic des violences en près de deux décennies.

"Nous sommes déterminés à mettre fin à ce phénomène et nous agirons avec fermeté jusqu'à ce que justice soit rendue", a déclaré le lieutenant-général Eyal Zamir lors d'une visite à des troupes en exercice dans ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, selon un communiqué militaire.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaire de l'ONU (Ocha) a annoncé avoir enregistré en Cisjordanie "264 attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en octobre, soit "le bilan mensuel le plus élevé en près de deux décennies de collecte de données".

Fait rare, alors que Palestiniens et ONG de défense des droits de l'Homme dénoncent l'impunité avec laquelle agissent les colons violents en Cisjordanie, la police et l'armée israéliennes ont annoncé mardi l'arrestation de plusieurs Israéliens en lien avec une descente violente menée contre la localité palestinienne de Beit Lid, près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Selon Hussein Hammadi, le maire, quelque 200 colons ont fondu sur le village où ils ont saccagé une usine laitière et blessé dix personnes.

Le président israélien Isaac Herzog a condamné ces exactions les qualifiant de "choquantes et inacceptables".

"L'armée ne tolérera pas de comportements criminels de la part d'une petite minorité qui ternit l'image d'une population respectueuse des lois", a déclaré le général Zamir, alors que nombre de témoignages accusent les soldats israéliens de rester passifs face à la violence de ces colons.

Ces dernières semaines, les attaques attribuées à des colons de plus en plus jeunes et violents vivant généralement dans des avant-postes (implantations illégales au regard du droit israélien et destinées à créer des faits accomplis sur le terrain) se sont multipliées en Cisjordanie, visant des Palestiniens mais aussi des militants anticolonisation israéliens ou étrangers, des journalistes et parfois aussi des soldats.

Plus de 500.000 Israéliens vivent en Cisjordanie dans des colonies régulièrement condamnées par l'ONU comme illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Les violences ont explosé dans ce territoire depuis le début de la guerre de Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël. Elles n'ont pas cessé, loin de là, avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

Au moins 1.003 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 36 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.