Jessica Schoucair, une artiste qui illustre la réalité libanaise avec sarcasme et nostalgie

Jessica Schoucair, artiste libanaise spécialisée dans les techniques mixtes. ( Photo : Hoda Rizk )
Jessica Schoucair, artiste libanaise spécialisée dans les techniques mixtes. ( Photo : Hoda Rizk )
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Jessica Schoucair, une artiste qui illustre la réalité libanaise avec sarcasme et nostalgie

  • Jessica Schoucair emmène ainsi son public dans un voyage nostalgique à travers plusieurs aspects traditionnels de la culture libanaise
  • De l'icône Fairouz au bâtiment « Shams » de l'architecte Joseph Phillipe Karam, ces visionnaires, repères de toute une époque, sont pour elle une inépuisable source d’inspiration

BEYROUTH : Illustrer une réalité ironique, à travers le sarcasme et l'art. C’est ainsi que Jessica Schoucair entend dépeindre la réalité de son pays avec sa propre touche d'artiste spécialisée dans les techniques mixtes. Son exposition intitulée « Sweet & Sour » est présentée à Beyrouth à The Sage Parlor à Namat Beirut, dans le secteur d’Achrafieh.

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Portrait de l'artiste Jessica Schoucair. ( Photo : fournie )

« Le titre ‘Sweet & Sour’ rappelle que l'on reste ensemble pendant les moments aigres et doux, à travers bonheur ou difficultés. Et moi, c’est ainsi que j’apprécie le Liban », affirme-t-elle à Arab News en français.

Jessica Schoucair emmène ainsi son public dans un voyage nostalgique à travers plusieurs aspects traditionnels de la culture libanaise. À travers ses œuvres, elle dévoile des éléments ironiques de la réalité de chaque Libanais, comme les coupures d'électricité et la dévaluation de la monnaie.

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Quelques œuvres d'art de l'artiste Jessica Schoucair, dont le bâtiment « Shams ». ( Photo : Hoda Rizk )

De l'icône Fairouz au bâtiment « Shams » de l'architecte Joseph Phillipe Karam, ces visionnaires, repères de toute une époque, sont pour elle une inépuisable source d’inspiration. Elle explique la source de sa passion :

« Étant elle-même une artiste du patchwork, ma mère a suscité mon intérêt pour le monde du tissu, des motifs et de la broderie », confie-t-elle.

Après une longue période consacrée à expérimenter le tissu, la peinture, la broderie et le collage sur différents supports, la jeune artiste a eu la chance de présenter son travail dans de nombreux magazines, expositions, journaux et concours depuis lors.

« Un ami m'a demandé : Est-ce que tu passes des nuits blanches pour finir ton travail avant l'exposition ? ». J'ai ri et j'ai répondu : Tu veux dire jusqu'à 1 heure du matin. Comment puis-je travailler sans électricité ? », raconte l’artiste à Arab News en français.

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L'exposition 'Sweet & Sour' de l'artiste Jessica Schoucair, à Sage Parlour à Namat Beirut, Ashrafiyeh. ( Photo : Hoda Rizk )

Étant donné le mauvais état de l’électricité dans le pays, l'artiste a choisi d'être plus efficace pendant la journée et a essayé de créer ses pièces à Dachaq, son atelier doublé d’une galerie d'art qu'elle a cofondée en 2019, dans le secteur de Badaro.

Elle poursuit : « Je ne compte pas quitter le Liban de sitôt. J’aime énormément mon pays malgré tout. Je persévère plus que jamais et je suis très reconnaissante des progrès que je réussis à accomplir. Les élections sont un moment clé que j'attends. Nous espérons un changement. »

Compte tenu de la situation actuelle au Liban, les artistes libanais sont encore plus appréciés. « Bien sûr, aujourd'hui plus que jamais, les gens misent sur l'art au Liban. Non seulement ils soutiennent notre travail, mais ils apprécient également le fait qu’en tant qu'artistes vivant au Liban, nous soyons toujours capables de trouver l’inspiration et de produire de l'art, tenant bon malgré les circonstances », explique Jessica Schoucair.

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L’accordéoniste Victor Bassila. ( Photo : Hoda Rizk )

À travers sa propre exposition, la jeune artiste a également choisi de soutenir un autre artiste local, l’accordéoniste Victor Bassila, qui a rempli la salle des airs nostalgiques qu'il interprète sur son instrument.

Jessica Schoucair, à travers son humour décalé qui en appelle autant à la nostalgie qu’à l’espoir réussit à faire rire de la réalité libanaise et un pays que ses habitants aiment autant qu’ils le détestent.


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
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  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

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Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com