La Commission royale pour AlUla s’invite à l’édition 2022 de l'Arabian Travel Market (ATM)

Partenaire de l’Autorité saoudienne du tourisme, la Commission royale pour AlUla participe au Pavillon saoudien. (Photo, Arab News)
Partenaire de l’Autorité saoudienne du tourisme, la Commission royale pour AlUla participe au Pavillon saoudien. (Photo, Arab News)
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Publié le Dimanche 08 mai 2022

La Commission royale pour AlUla s’invite à l’édition 2022 de l'Arabian Travel Market (ATM)

  • AlUla, destination luxueuse, est considérée comme un joyau de la couronne du patrimoine et de la culture saoudienne
  • Au cours de l’événement qui s'étale sur quatre jours, la Commission royale pour AlUla participe à des tables rondes et à des réunions en face à face

PARIS: Plus grand salon commercial dédié à l'industrie interne et externe du voyage au Moyen-Orient, l’ATM se tiendra au Dubaï World Trade Center du 9 au 12 mai, et les 17 et 18 mai dans un format virtuel.  

Avec cette 28e édition, cette exposition professionnelle annuelle rassemble les acheteurs influents, les exposants, les médias et les visiteurs professionnels provenant du Moyen-Orient et des quatre coins du monde.

Partenaire de l’Autorité saoudienne du tourisme, la Commission royale pour AlUla participe au Pavillon saoudien. AlUla, destination luxueuse, est considérée comme un joyau de la couronne du patrimoine et de la culture saoudienne.

​​Les principales annonces d’AlUla à l’ATM cette année comprendront les détails du nouveau calendrier des événements d’AlUla pour les années 2022-2023, suite à une première édition réussie, organisée sous la bannière d'AlUla Moments. Il y aura également des nouveautés sur l’hébergement, y compris les détails d’une nouvelle auberge écologique. Pour le marché du CCG, les activités et promotions estivales d’AlUla seront également au cœur des préoccupations.

Cinq autres participants clés feront équipe avec AlUla à l’ATM afin de promouvoir la destination. Parmi eux, figurent trois marques d’hébergement : Banyan Tree AlUla Resort, Shaden Resort et Habitas AlUla Resort. Husaak Adventures et Livenation s’associeront également à la Commission royale pour AlUla, exposant une gamme croissante d’activités d’aventure et de plein air et les événements et possibilités en évolution dans l’emblématique salle de concert, de conférence et de divertissement, Maraya.

« La Commission royale pour AlUla est ravie de sa présence à l’ATM cette année et du retour des voyages dans la région. Nous avons d’excellents partenaires et sommes impatients d’entrer en contact avec l’industrie mondiale du tourisme, au moment où nous continuons de développer l’écosystème touristique d’AlUla. Notre objectif est de mettre en place une destination touristique tournée vers l'avenir et axée sur la durabilité », déclare Mélanie de Souza, directrice exécutive du marketing de destination au sein de la Commission royale pour AlUla. 

Au cours de l’événement qui s'étale sur quatre jours, la Commission royale pour AlUla participe à des tables rondes et à des réunions en face à face avec des médias, des partenaires potentiels et des acheteurs du marché touristique régional et international.

La participation de la commission à l’ATM fait partie du plan de Vision 2030, qui vise à diversifier l’économie en particulier en augmentant la contribution du secteur du tourisme au PIB de 3 à plus de 10% d’ici à 2030.

« L’empreinte touristique mondiale d’AlUla comprend une représentation sur dix marchés de l’industrie du voyage et des agences spécialisées en communication marketing avec un objectif global d’accueillir deux millions de visiteurs d’ici à 2035 en garantissant des emplois pour 130 000 personnes. Il s’agit d’un objectif bien calculé et réalisable pour une destination riche en histoire ancienne et en patrimoine. Comme détaillé dans le plan directeur Journey Through Time, la Commission royale pour AlUla se concentre sur le fait de donner la priorité absolue à la préservation et la protection de notre patrimoine à AlUla », ajoute-t-elle.

L’année dernière, les bureaux de représentation de la Commission royale pour AlUla sur les principaux marchés internationaux du monde entier ont négocié un total de 133 partenariats avec des compagnies aériennes et des acteurs dans le secteur du voyage. Cela a abouti à la vente de 300 forfaits touristiques AlUla sur ces marchés et a poussé plus de 666 agences de voyages dans le monde à vendre des séjours touristiques à AlUla à leurs clients. La vaste couverture médiatique mondiale de cette destination unique a augmenté l’intérêt mondial et le soutien des partenaires médiatiques. 

AlUla, en plein cœur du désert du nord-ouest de l'Arabie saoudite, est historiquement située sur la route de l’encens qui reliait autrefois la péninsule arabique aux pays méditerranéens. La ville se trouve entre de vastes montagnes, des paysages désertiques et des oasis luxuriantes. Elle offre l'un des derniers témoignages d'époque préislamique, ayant abrité plusieurs civilisations anciennes, dont les royaumes dadanite, lihyanite et nabatéen. La ville comprend d’importants repères historiques qui remontent à plus de 7 000 ans et couvrent le site du patrimoine mondial de l’Unesco de Hégra, l’ancienne ville principale du royaume nabatéen. Elle renferme plus de 110 tombes monumentales préservées et gravées dans les roches de grès de Hégra.


Hollywoood, retraites, stars et gaffes: anatomie du 76e Festival de Cannes

Le réalisateur britannique Jonathan Glazer (2e à gauche) se tient à côté du réalisateur américain Quentin Tarantino (à gauche) et du réalisateur et producteur américain Roger Corman (à droite) après avoir reçu le Grand Prix pour le film "The Zone Of Interest" lors de la cérémonie de clôture de la 76e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 27 mai 2023. (AFP).
Le réalisateur britannique Jonathan Glazer (2e à gauche) se tient à côté du réalisateur américain Quentin Tarantino (à gauche) et du réalisateur et producteur américain Roger Corman (à droite) après avoir reçu le Grand Prix pour le film "The Zone Of Interest" lors de la cérémonie de clôture de la 76e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 27 mai 2023. (AFP).
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  • Plateformes de streaming contre salles de cinéma, le match retour: les salles obscures ont pris leur revanche lors de ce 76e Festival de Cannes
  • Le plus grand festival de cinéma du monde est aussi celui qui est resté inflexible, n'acceptant en compétition que les films sortant dans les salles françaises. Une position qui semble porter ses fruits: Apple sortira d'abord en salles le film de Scorsese

CANNES : Des heureux et des déçus, le mouvement social sur les retraites qui s'invite in extremis sur scène, des légendes de Hollywood sur les marches et quelques gaffes: retour sur le 76e Festival de Cannes.

Palme d'or et politique

Grâce à Justine Triet, couronnée pour "Anatomie d'une chute", la France a remporté sa dixième Palme d'or mais la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, a eu du mal à digérer la soirée.

Après avoir reçu son prix des mains de Jane Fonda, la réalisatrice de 44 ans a profité de la tribune pour dénoncer une volonté du gouvernement de "casser l'exception culturelle sans laquelle (elle) ne serai(t) pas là aujourd'hui".

Mme Abdul Malak s'est dite "estomaquée par son discours si injuste. Ce film n'aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma qui permet une diversité unique au monde. Ne l'oublions pas", a-t-elle immédiatement répliqué.

Les déçus

Le sacre de Justine Triet était attendu mais il prive le Britannique Jonathan Glazer d'une Palme d'or que beaucoup lui promettaient pour "The Zone Of Interest". Il reçoit le Grand Prix, une médaille d'argent, pour ce film glaçant sur la vie quotidienne du commandant du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. Déçu ? "Cannes a donné une résonance au film, et c'est l'essentiel", a-t-il répondu.

Parmi les autres déçus, l'actrice allemande Sandra Hüller, très impressionnante dans deux films de la compétition, mais qui sont déjà primés au palmarès: "The Zone of Interest" justement, et "Anatomie d'une chute".

Le prix d'interprétation lui a-t-il échappé à cause du règlement qui interdit le cumul ? Ce dernier est allé à l'actrice turque Merve Dizdar pour "Les herbes sèches".

«J'ai fait une Spike Lee»

La gaffe de la soirée de clôture revient à Anaïs Demoustier, présidente du jury chargé de remettre le prix du meilleur premier film en tout début de soirée. "J'ai l'honneur de décerner la Palme d'or...", a lancé par erreur l'actrice française, avant de se reprendre: "Euh la caméra d'or !". Le prix est allé au cinéaste Thien An Pham pour "L'arbre aux papillons d'or".

"J'ai fait une Spike Lee !", s'est amusée Anaïs Demoustier, en référence au président du jury de 2021, qui avait annoncé d'emblée la Palme d'or à "Titane", tuant le suspense dès le début de la soirée.

La revanche des salles

Plateformes de streaming contre salles de cinéma, le match retour: les salles obscures ont pris leur revanche lors de ce 76e Festival de Cannes.

Le plus grand festival de cinéma du monde est aussi celui qui est resté inflexible, n'acceptant en compétition que les films sortant dans les salles françaises. Une position qui semble porter ses fruits: Apple sortira d'abord en salles le film de Scorsese, que cette légende du cinéma est venue présenter avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro ; Pixar, qui menaçait à une époque de réserver ses films à Disney+, a montré son dernier long-métrage d'animation en clôture.

Le Festival s'est même offert un pied de nez avec l'avant-première de la série HBO "The Idol", avec Lily-Rose Depp et The Weeknd. Une production HBO pour le petit écran, qui a apporté à Cannes la montée des marches la plus "hype" de la quinzaine.

Parité

Cannes, principal événement mondial d'une industrie dominée historiquement par les hommes, n'en a pas fini avec la lutte pour la parité. Le 76e édition a marqué des avancées: sept réalisatrices étaient en compétition, un record, sur 21 cinéastes sélectionnés. Et Justine Triet rejoint Jane Campion et Julia Ducournau comme troisième réalisatrice sacrée de l'histoire du Festival. "Les choses sont en train de changer en ce moment pour le meilleur et c'est le début", a déclaré Justine Triet.

Mais la sélection du film de Maïwenn, "Jeanne du Barry", avec Johnny Depp en ouverture, qui a permis à la vedette américaine de faire un come-back en grande pompe après un feuilleton judiciaire sur fond d'accusations de diffamation et de violences conjugales avec son ex-épouse Amber Heard, reste en travers de la gorge de militantes féministes. Depp n'a jamais été condamné sur le fond des accusations, mais est devenu un symbole des sphères sexistes sur les réseaux sociaux.


L’Union Européenne met le court métrage à l’honneur à Riyad

Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, et a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’Union Européenne. (Photo, fournie).
Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, et a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’Union Européenne. (Photo, fournie).
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  • L’EUNIC rassemble des organisations des 27 pays membres de l’UE, ce qui ajoute de la valeur à son réseau mondial de clusters
  • En Arabie saoudite, il ambitionne de créer un lien et d’améliorer la compréhension entre l’Arabie Saoudite et l’Europe par le biais de la culture

RIYAD : Dans le cadre des activités culturelles du Mois de l’Europe, l’ EUNIC , Cluster des Instituts Nationaux de la Culture de l’Union européenne en Arabie saoudite organise, le 24 mai, au Goethe Institut, une soirée consacrée exclusivement au court métrage européen. 

L’EUNIC rassemble des organisations des 27 pays membres de l’UE, ce qui ajoute de la valeur à son réseau mondial de clusters. En Arabie saoudite, il ambitionne de créer un lien et d’améliorer la compréhension entre l’Arabie saoudite et l’Europe par le biais de la culture.  

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Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, l'institut allemand en Arabie saoudite. (Photo, fournie)

Cette soirée cinématographique a été inaugurée par la directrice du Goethe institut, Mme Charlotte Hermelink, qui a tenu à souligner l’importance de la coopération culturelle entre l’Arabie saoudite et les pays membres de l’Union Européenne, affirme que la culture, à elle seule, permet non seulement de tisser des liens de compréhension entre les peuples mais de créer des liens de tolérance et des sentiments de fraternité et d’amitié.

Parmi les films sélectionnés pour cette année, le court métrage français ‘Thermostat 6 d’une durée de cinq minutes présente une famille qui tente de finir son repas du soir sous une pluie diluvienne, un toit qui fuit, et peu à peu toute la maison se noie. Il met aussi en relief l’insouciance ou bien l’incompréhension de certaines personnes face à la menace climatique qui pèse sur toute la planète. 'Thermostat6' est une courte animation qui aborde donc le changement climatique. 

Wunschkind est un court métrage allemand de dix-huit minutes. Il met en avant l’histoire d’une jeune femme atteinte de trisomie 21, devenue mère alors qu’elle aussi a encore besoin d’assistance dans sa vie quotidienne. Elle éprouve des difficultés à effectuer certaines tâches quotidiennes très simples et en même temps, la jeune fille a compris qu’elle doit s’occuper de son bébé. Elle est consciente de sa responsabilité. Le film décrit les sentiments de la jeune femme, sa joie, ses craintes, ses espoirs et le profond désir d’autonomie et la nécessité de vivre dans une structure spécialisée.  

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Parmi les films sélectionnés pour cette année, le court métrage français ‘Thermostat 6 d’une durée de cinq minutes présente une famille qui tente de finir son repas du soir sous une pluie diluvienne, un toit qui fuit, et peu à peu toute la maison se noie. (Photo, fournie)

« The child in his own closet » d’une durée de 3mn 57, est un film soudanais réalisé par Khaled Zidan.  Primé lors du Festival de la Mer Rouge. Ce court métrage créatif explore la nature et souligne l’importance des souvenirs d’enfance dans la formation de la personne adulte. Il se concentre sur la façon dont chacun de nous interprète ses souvenirs et leur influence sur sa vie. 

« When Red Blooms » est un court métrage saoudien. C’est un film philosophique de près de six minutes où l’on voit une fille se fixer des attentes irréalistes en s’imposant un perfectionnisme morbide qui la  conduit ainsi à s’autodétruire.   

« Olmo » est film italien de 8 mn. Il retrace la vie d’un morceau de bois agité et au chômage. Ne sachant plus quoi faire de sa vie, il finit par se taper la tête. Chez « Olmo », tous les jours se ressemblent jusqu’à ce qu’une rencontre inattendue bouleverse sa vie. Ce court métrage met en avant les liens et les sentiments qui unirent un grand-père et son petit-fils.  

« Lucky you are mine » d’une durée de 18 minutes, est un court métrage saoudien. Il met en scène Ahmad et Salma, un jeune couple, nouvellement mariés. Quelques jours après leur mariage, la maman de Salma décède, le couple interrompe sa lune de miel.  Par la suite, la jeune femme vit un épisode maniaque bipolaire. Ahmad, son époux est déterminé à soutenir sa femme, mais ils arrivent à la croisée des chemins et incapables de parler. Le film est une histoire d’amour entre un couple saoudien nouvellement marié luttant pour maintenir vivants les sentiments qui les unissent.   

« Le temps des signes » est non seulement un récit expérimental, mais aussi documentaire et d’animation de près de 9 minutes.  Il aborde les problèmes inhérents au monde numérique de l’époque contemporaine, les stupidités médiatiques et les routines quotidiennes. Ce court métrage avance la question du « comment voulons-nous vivre dans une société future ? Meilleure, plus rapide, plus efficace mais votre ombre sans visage se perd dans l’univers numérique.  

Les courts métrages sélectionnés abordent tous des problèmes propres à notre vie, qui semblent d’un côté insignifiant parce qu’ils facilitent notre quotidien mais finalement influencent et bouleversent tous les aspects notre mode de vie.  


Loin de Cannes, Bollywood récompense ses artistes à Abou Dhabi

L'acteur de Bollywood Ritesh Deshmukh et sa femme l'actrice Genelia Deshmukh arrivent pour la 23e édition des International Indian Film Academy (IIFA) Awards à Abu Dhabi (Photo, AFP).
L'acteur de Bollywood Ritesh Deshmukh et sa femme l'actrice Genelia Deshmukh arrivent pour la 23e édition des International Indian Film Academy (IIFA) Awards à Abu Dhabi (Photo, AFP).
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  • Comme chaque année, la cérémonie a été ponctuée de plusieurs tableaux spectaculaires
  • Mais ce succès tranche avec la crise que traverse Bollywood depuis la pandémie de Covid-19

ABOU DHABI: Au moment du clap de fin du 76e Festival de Cannes, la cérémonie des Oscars indiens s'est tenue samedi à Abou Dhabi pour récompenser les meilleurs films de Bollywood, mastodonte du cinéma indien, le plus prolifique au monde.

La 23e édition du Indian Film Academy and Awards (IIFA), l'une des cérémonies les plus prestigieuses de Bollywood, se tient généralement à l'étranger et depuis 2022 dans la capitale des Emirats arabes unis.

La vedette Salman Khan a côtoyé d'autres stars comme Hrithik Roshan, Nora Fatehi, Abhishek Bachchan, Vicky Kaushal, Sara Ali Khan, Kriti Sanon et Jacqueline Fernandez sur le tapis vert, clin d'oeil écologique de Bollywood.

"L'IIFA représente une ouverture sur la scène mondiale", s'est réjouit l'actrice Jacqueline Fernandez, l'une des plus célèbres à Bollywood.

"C'est important pour moi d'être ici pour représenter la communauté (de Bollywood)", a abondé l'acteur indien de 63 ans Boman Irani.

En tête du palmarès figure le film d'aventure fantastique "Brahmastra : Part One - Shiva" mais le prix du meilleur film a été décerné au policier Drishyam de Nishikant Kamat.

Comme chaque année, la cérémonie a été ponctuée de plusieurs tableaux spectaculaires avec des dizaines de danseurs sur scène, dont l'une des plus célèbres, la canado-marocaine Nora Fatehi, star montante de Bollywood qui s'est dite "honorée" de participer à l'événement.

L'Inde produit en moyenne 1.600 films par an, soit plus que n'importe quel autre pays au monde, une industrie largement dominée par le cinéma de Bollywood en langue hindi.

Le géant asiatique aux plus de 1,4 milliard d'habitants exporte ses productions à travers le monde, notamment en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient, mais aussi en Europe et en Amérique du Nord.

Le film "Pathaan", avec la superstar Shah Rukh Khan, a battu tous les records au box-office indien à sa sortie en janvier, avec environ 30 millions de dollars de recettes au cours de ses cinq premiers jours à l'affiche.

«Ere post-Covid»

Mais ce succès tranche avec la crise que traverse Bollywood depuis la pandémie de Covid-19, le marché indien n'échappant pas à la tendance de baisse de fréquentation des salles obscures à travers le monde.

Avec environ la moitié de la population indienne ayant accès à internet, les plateformes de streaming ont porté un coup dur à Bollywood, la crise s'étant encore accentuée avec les périodes de confinement.

Pour le spécialiste des médias Karan Taurani, le public a de plus en plus accès à des contenus divers et devient plus exigeant, refusant de se contenter d'oeuvres sans originalité au scénario léger, souvent des "remakes", comme c'était le cas par le passé.

"Dans l'ère post-Covid, on a vu un grand changement : même si un film a une grande star à l'affiche, mais que le scénario est mauvais, le public va s'en détourner", explique cet analyste à Elara Capital, une société d'investissement.

Et des films indiens non produits à Bollywood connaissent ainsi de plus en plus de succès, souligne-t-il, comme "RRR" qui "s'est distingué" car le marché attend plus que les "deux ou trois stars" qui dominent les affiches.

Produit par l'industrie cinématographique en langue telugu - appelée Tollywood - du sud de l'Inde, "RRR" a connu un succès jusqu'à Hollywood, remportant, en début d'année, un Golden Globe et un Oscar de la meilleure bande originale.

Bollywood subit aussi les assauts des radicaux hindous, de plus en plus actifs sous le pouvoir du Premier ministre nationaliste Narendra Modi, appelant au boycott de films mettant en scène des acteurs de confession musulmane.