19e édition de Talents des cités: les Talents des cités récompensent la créativité

L’édition 2020 a permis de collecter 674 candidatures à travers 14 régions de France, avec 28 entrepreneurs qui ont participé au concours dans deux catégories: Création et Émergence (Photo, Fournie)
L’édition 2020 a permis de collecter 674 candidatures à travers 14 régions de France, avec 28 entrepreneurs qui ont participé au concours dans deux catégories: Création et Émergence (Photo, Fournie)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

19e édition de Talents des cités: les Talents des cités récompensent la créativité

  • Ce concours a pour objectif de valoriser les initiatives et les réussites entrepreneuriales dans les quartiers prioritaires de la ville
  • « Cette année, la diversité des projets des lauréats révèle cette vitalité entrepreneuriale, allant de la réalité augmentée à l’artisanat d’art »

PARIS: Créé à l’initiative du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et de Bpifrance, ce concours a pour objectif de valoriser les initiatives et les réussites entrepreneuriales dans les quartiers prioritaires de la ville.

L’édition 2020, organisée grâce à la participation des entreprises, de partenaires comme France Télévisions, Radio France, Appui aux entrepreneurs (BGE), Entrepreneuriat pour tous, Art and Blind et le Club XXIe siècle, a permis de collecter 674 candidatures à travers 14 régions de France, avec 28 entrepreneurs qui ont participé au concours dans deux catégories: Création et Émergence.

La première catégorie réunissait les créateurs d’entreprises immatriculés depuis moins de trois ans, issus et/ou implantés dans un quartier prioritaire de la ville; la seconde s’adressait aux porteurs de projets issus des quartiers populaires de la ville ou souhaitant s’y installer.

Autre critère pris en compte: l’entrepreneur doit avoir bénéficié de l’appui ou du suivi d’une structure ayant pour objectif de promouvoir la création d’entreprise.

«Ce prix Talents des cités prend une résonnance particulière cette année, marquée par une crise sanitaire sans précédent qui entraîne avec elle des conséquences économiques et sociales auxquelles le gouvernement s’est attelé à répondre», souligne Nadia Hai, ministre chargée de la Ville. «Les quartiers ont été touchés de plein fouet par la crise […]. C’est dans ce contexte de relance qu’il nous faut, plus que jamais, soutenir l’initiative économique, saluer le courage, la détermination et l’audace créative des femmes et des hommes qui innovent, créent des emplois et dynamisent la vie économique de nos quartiers», ajoute-t-elle.

Prix nationaux et régionaux

Pour la première fois, la remise des prix du concours s’est déroulée à l’UGC Ciné Cité Bercy, à l’occasion de Bpifrance Inno Génération (BIG), cet événement qui concentre les énergies d’entrepreneurs venus de toute la France. «Parce que les Talents des cités sont des entrepreneurs comme tous les autres», a affirmé Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

Dans la catégorie Émergence, le grand prix, parrainé par Bpifrance, a été attribué à Abderhaman Nour Ebad, Nadir Tayach, Karim Boucenna et Hilel Tagarount pour leur entreprise Qamiab. Installée dans le quartier de Bron à Vaulx-en-Velin, Qamiab est spécialisée dans la commercialisation du safran, exploité pour ses qualités gustatives ou pour ses propriétés médicinales. L’entreprise, certifiée par le contrôle ISO 3632, est accompagnée par Entrepreneurs dans la ville, BoostInLyon, fondation Deloitte, RDI et Singa.

«Cette année, la diversité des projets des lauréats révèle cette vitalité entrepreneuriale, allant de la réalité augmentée à l’artisanat d’art, en passant par les procédés d’innovation technique ou encore la valorisation de la gastronomie des terroirs de France. Plus que jamais, ces femmes et ces hommes qui entreprennent justifient l’ambition du programme Entreprenariat pour tous», déclare le directeur général de Bpifrance.

Dans la catégorie Création, le prix du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a été attribué à Redouane Bouchane et Ahmed Belabbas pour leur entreprise Reenbow, située à Châtenay-Malabry, dans le quartier de la Butte-Rouge.

Les fondateurs de la start-up, soutenus par la Station F et le réseau Entreprendre, ont été distingués pour la création de Mirabo, un kit de réalité augmentée et de réalité mixte pour aider les enfants à apprendre l’anglais de manière ludique. «Composé d’un casque de réalité virtuelle et d’un livre avec un chevalet, assortis d’une application mobile, ce kit comprend 60 leçons d’anglais», soulignent les organisateurs. «Grâce à̀ un prix abordable, Reenbow démocratise les technologies de pointe pour l'éducation tout en créant des emplois. Il s’agit d’un produit Made in France, qui met en avant le progrès technologique au service de la pédagogie.» Créé en 2019, ce projet a d’ores et déjà reçu près de 7 000 commandes auprès des grands distributeurs français et internationaux.

Le prix Radio France a été accordée à Fatoumata Sylla (quartier Planoise à Besançon) pour son projet Toc & Miam, soutenu par Émergence et accompagné par BGE. Toc & Miam, une start-up qui se développera sur une plate-forme en ligne combinée à une application, permet d’offrir aux utilisateurs le choix de recevoir des convives pour un repas ou, à l’inverse, d’être invité.

Quant au prix France Télévisions, il a été attribué à Frédérique Longin, venue du quartier Rénovation à Cayenne (Guyane), pour la création de son entreprise Yanakaz, une auberge traditionnelle qui permettra d’accueillir dans le centre-ville de Cayenne les habitants des communes isolées situées à l’intérieur de la région, qui viendraient séjourner dans la capitale à des prix très abordables.

Le Coup de cœur, parrainé par Bpifrance, a été accordé à Mohammed Errafi pour la création de Gravipack, un sac à dos doté de bretelles innovantes qui rendent le poids de la charge presque nul. «Cette innovation, validée par une étude scientifique et médicale, s’adresse aux sportifs, aux randonneurs et aux professionnels. Mohammed souhaite la décliner pour les étudiants dès la rentrée 2020», lit-on sur la fiche de présentation. Le jeune entrepreneur souhaite rassembler des fonds pour créer son unité de production et embaucher des salariés en situation de handicap.

Pour rappel, les lauréats sont considérés comme des ambassadeurs qui vont encourager les jeunes pousses à émerger dans les quartiers défavorisés et qui vont faire connaître d’autres initiatives permettant de créer des activités économiques et des emplois dans les régions les plus défavorisées de France.

En effet, depuis 2002, ce concours a permis à plus de 600 entrepreneurs de créer plus de 2 500 emplois. Les entreprises lauréates affichent également un taux de pérennité à trois ans de 82 %, contre 71 % pour la moyenne nationale.


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com