Lavrov en Algérie pour renforcer le «partenariat» avec la Russie

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, le 10 mars 2022. (Reuters)
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, le 10 mars 2022. (Reuters)
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Publié le Mardi 10 mai 2022

Lavrov en Algérie pour renforcer le «partenariat» avec la Russie

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, le 10 mars 2022. (Reuters)
  • «La Russie, l'Algérie et les autres pays exportateurs du gaz nous estimons qu'il faut respecter les accords déjà conclus», a souligné M. Lavrov
  • L'Algérie, exportateur de gaz de premier plan, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie

ALGER: Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a effectué mardi une visite en Algérie pour renforcer le « partenariat » avec cet allié de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire se dépendance du gaz russe. 

M. Lavrov s'est entretenu avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, et a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune. 

« Nous apprécions beaucoup la position pondérée, objective et équilibrée de l'Algérie sur la question ukrainienne », a déclaré M. Lavrov à l'issue de ses entretiens. 

L'Algérie, exportateur de gaz de premier plan, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie. 

Plusieurs pays cherchant à réduire leur dépendance des livraisons russes depuis l'invasion de l'Ukraine se sont tournés vers l'Algérie, qui ne dispose que d'une capacité très limitée pour augmenter ses exportations. 

Dans un apparent souci de ne pas se mettre à dos Moscou, l'Algérie répète aussi que ses capacités supplémentaires d'exportation ne sauraient se substituer au gaz russe. 

« La Russie, l'Algérie et les autres pays exportateurs du gaz nous estimons qu'il faut respecter les accords déjà conclus », a souligné M. Lavrov. 

Le ministre russe s'est en outre félicité de la hausse des échanges commerciaux entre Alger et Moscou « qui ont atteint l'année dernière trois milliards de dollars malgré la pandémie du coronavirus ». 

Il a affirmé avoir aussi évoqué avec ses interlocuteurs algériens le « renforcement de la coopération militaire et technique qui a des racines solides et de bonnes perspectives ». 

Lors de son entretien avec son homologue algérien, M Lavrov a affirmé que Moscou soutenait « l'initiative de nos amis algériens visant à élaborer un nouveau document stratégique interétatique qui sera le reflet de la nouvelle qualité du partenariat bilatéral », selon le ministère russe des affaires étrangères. 

M. Lavrov s'en est par ailleurs violemment pris lors de sa conférence de presse au chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Josep Borrell pour avoir proposé dans une interview au quotidien britannique Financial Times d'utiliser les actifs russes gelés pour reconstruire l'Ukraine 

« On peut dire que c'est du vol qu'on n'essaie même pas de dissimuler », a affirmé M. Lavrov en réponse à une question au sujet de cette interview de M. Borrell. « Il ne devrait pas oublier qu'il est le diplomate en chef de l’UE, et non pas son chef militaire. » 

« Mais peut-être que, bientôt, le poste de diplomate en chef de l'UE n'existera plus puisque l'UE n'a presque plus de politique étrangère car elle affiche sa solidarité entière avec la politique imposée par les Etats-Unis », a-t-il ajouté. 

La visite de M. Lavrov en Algérie, sa première depuis janvier 2019, coïncide avec le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l'Algérie. 

Le président russe Vladimir Poutine a lancé l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, à laquelle les Occidentaux ont rétorqué avec une série de sanctions contre Moscou. 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.