Lisa Cook confirmée par le Sénat, devient la première gouverneure noire à la Fed

 Lisa DeNell Cook, nommée au poste de membre du Conseil des gouverneurs du Système fédéral de réserve, prête serment lors d'une audience de confirmation de la Commission bancaire, du logement et des affaires urbaines du Sénat, le 3 février 2022, à Washington, DC.  (AFP).
Lisa DeNell Cook, nommée au poste de membre du Conseil des gouverneurs du Système fédéral de réserve, prête serment lors d'une audience de confirmation de la Commission bancaire, du logement et des affaires urbaines du Sénat, le 3 février 2022, à Washington, DC. (AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Lisa Cook confirmée par le Sénat, devient la première gouverneure noire à la Fed

  • Les sénateurs ont voté par 51 voix contre 50 en faveur de la candidate Lisa Cook choisie par le président Joe Biden, le vote de la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris ayant permis d'aboutir à une majorité
  • Sa nomination s'était heurtée à une forte opposition. Les sénateurs n'étaient ainsi, fin avril, pas parvenus à organiser un vote final de confirmation, les républicains étant opposés à cette nomination

WASHINGTON : Le Sénat américain a confirmé mardi la nomination au poste de gouverneure de la banque centrale américaine (Fed) de l'économiste Lisa Cook, qui devient la première femme noire à occuper cette fonction, malgré l'opposition des républicains.

Les sénateurs ont voté par 51 voix contre 50 en faveur de la candidate choisie par le président Joe Biden, le vote de la vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris ayant permis d'aboutir à une majorité.

Sa nomination s'était heurtée à une forte opposition. Les sénateurs n'étaient ainsi, fin avril, pas parvenus à organiser un vote final de confirmation, les républicains étant opposés à cette nomination.  

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, avait même reproché à Lisa Cook d'avoir "poussé des théories du complot" autour du racisme et de la police.

Lisa Cook a fait partie des conseillers économiques de la Maison Blanche à l'époque de Barack Obama, mais aussi dans l'équipe de transition de Joe Biden.

Pour ses partisans, elle apportera une nouvelle perspective à la puissante Réserve fédérale. 

Professeure d'économie et de relations internationales à l'Université d'Etat du Michigan, elle a consacré une grande partie de ses recherches aux cicatrices économiques, jusque-là non mesurées, de la discrimination sur la capacité de production de la plus grande économie du monde.

Elle est également diplômée en économie de l'Université d'Oxford et titulaire d'un doctorat de l'Université de Californie à Berkeley, et parle cinq langues, dont le français et le russe. Elle a aussi travaillé sur le redressement du Rwanda après le génocide de 1994.

Enfance dans le Sud

"Mes convictions ont été façonnées par mon enfance à Milledgeville, en Géorgie (sud-est des Etats-Unis, ndlr). C'était le Sud déségrégationniste", avait-elle expliqué le 3 février, lors de son audition devant la commission bancaire du Sénat.

"Les deux côtés de ma famille faisaient la promotion d'un changement non-violent aux côtés d'un ami de la famille, le révérend Martin Luther King", avait-elle ajouté.

Elle "a été l'un des premiers enfants noirs à intégrer son école publique, et a passé sa vie à briser les barrières raciales et de genre", avait alors salué le sénateur de Géorgie Raphael Warnock.

Fille d'un aumônier baptiste et d'une professeure en école d'infirmiers, elle porte d'ailleurs sous l’œil droit la cicatrice physique du racisme, après avoir été attaquée, enfant, alors qu'elle fréquentait une école auparavant réservée aux élèves blancs.

Dans sa région natale, plutôt que d'autoriser aux personnes noires l'accès aux piscines publiques, celles-ci étaient détruites, ce qui a conduit cette économiste à observer dans ses travaux les conséquences de cette discrimination, qui, explique-t-elle, a ralenti l'ensemble de la société, pas seulement les victimes directes de l'injustice.

Nominations en attente

Son mandat court jusqu'en janvier 2024, et sa nomination intervient alors que la banque centrale doit lutter contre la forte inflation, sans pour autant peser sur la croissance économique et l'emploi.

"Le Dr Cook comprend comment la politique économique affecte tous les Américains. Elle sait que les travailleurs sont le moteur de notre croissance économique et elle comprend que lorsque tout le monde participe à notre économie, elle croît plus vite et plus fort", a salué le sénateur démocrate Sherrod Brown dans un communiqué.

Elle fait partie des nombreux postes que Joe Biden avait à pourvoir à la Fed, lui donnant l'occasion de remodeler le conseil des gouverneurs de l'institution.

Lael Brainard, qui en était la seule démocrate depuis 2014, a été confirmée fin avril, au poste de vice-présidente de l'institution.

L'assemblée plénière du Sénat doit encore se prononcer sur la reconduction du président Jerome Powell, à qui Joe Biden a offert un second mandat de quatre ans, ainsi que sur la nomination au poste de gouverneur de Philip Jefferson, un professeur d'économie afro-américain.

La Maison Blanche doit désormais proposer un nouveau candidat au poste clé de vice-président à la régulation bancaire, après que Sarah Bloom Raskin, qui avait été choisie, a renoncé, faute de soutien suffisant.


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".