Le Liban, petit pays du Moyen-Orient aux équilibres communautaires fragiles

Une procession du dimanche des Rameaux passe devant la mosquée Mohammed al-Amin dans le quartier du centre-ville de la capitale libanaise, Beyrouth, le 10 avril 2022. (AFP).
Une procession du dimanche des Rameaux passe devant la mosquée Mohammed al-Amin dans le quartier du centre-ville de la capitale libanaise, Beyrouth, le 10 avril 2022. (AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Le Liban, petit pays du Moyen-Orient aux équilibres communautaires fragiles

  • Le Liban est un des plus petits Etats du Moyen-Orient avec un territoire de quelque 10 000 kilomètres carrés, bordé à l'ouest par la Méditerranée.
  • Conformément au pacte national datant de l'indépendance de la France en 1943, le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite

BEYROUTH : Le Liban, qui renouvelle ses députés le 15 mai dans un contexte d'effondrement économique, est un pays aux équilibres communautaires fragiles, malmené par les crises politiques et souvent victime collatérale de vives tensions régionales.

Multiconfessionnel

Le Liban est un des plus petits Etats du Moyen-Orient avec un territoire de quelque 10 000 kilomètres carrés, bordé à l'ouest par la Méditerranée.

Considéré comme relativement libéral dans une région plutôt conservatrice, il abrite 18 communautés religieuses, et l'Etat est régi par un système complexe de partage du pouvoir entre les principales confessions.

Conformément au pacte national datant de l'indépendance de la France en 1943, le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.

Entre Israël et la Syrie 

Après 15 ans de guerre civile (1975-1990), le pays est passé de facto sous tutelle syrienne des années 1990 jusqu'au retrait des soldats syriens en 2005.

Malgré la fin de cette tutelle, les institutions politiques sont restées ralenties ou paralysées par les antagonismes entre pro et antisyriens.

En mars 1978, l'armée israélienne pénètre au Liban pour mettre fin aux attaques de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qu'elle repousse jusqu'au fleuve Litani, avant de se retirer en juin.

Israël envahit une nouvelle fois le Liban en juin 1982 et établit une zone tampon pour assurer la sécurité des localités du nord d'Israël.

En 2006, une guerre oppose Israël au mouvement chiite Hezbollah, créé dans la foulée de l'invasion israélienne de 1982 et financé par l'Iran.

Le Hezbollah a reconnu en 2013 l'engagement de ses combattants dans la guerre en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad, une implication qui a divisé davantage la scène politique libanaise.

Le conflit syrien a régulièrement débordé sur le Liban, où plusieurs attentats ont eu lieu.

Réfugiés

Avec une population de 4,5 millions d'habitants, le Liban dit accueillir 1,5 million de réfugiés syriens, dont près d'un million sont inscrits auprès de l'ONU.

Plus des trois quarts des familles de réfugiés syriens vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

En outre, des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens vivent au Liban, pour la plupart dans les 12 camps du pays.

Effondrement économique

Le Liban traverse selon la Banque mondiale une des pires crises économiques au niveau mondial depuis 1850, causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d'une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d'années.

Depuis 2019, les Libanais sont soumis à des restrictions bancaires draconiennes qui les empêchent d'avoir librement accès à leur argent, tandis que la monnaie locale a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché noir. Plus de 80% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Le pays, qui a fait défaut sur sa dette souveraine en 2020, souffre d'importantes lacunes en matière de développement, notamment en termes d'alimentation en eau, de production d'électricité et de traitement des déchets.

Liens très solides avec Paris

Alliée traditionnelle du Liban, la France a avec ce pays des liens historiques, culturels, politiques et économiques, nourris par la francophonie.  

Ces liens étroits plongent leurs racines loin dans le passé. C'est au XVIe siècle, après un accord entre François 1er et la Sublime Porte, que les rois de France sont devenus les protecteurs officiels des chrétiens d'Orient.

Après l'effondrement de l'empire ottoman, la France devient en 1920 la puissance mandataire du Liban, dont elle fixe les frontières avec la Syrie. La France libre lui accordera en 1943 son indépendance.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com