Chili: forte mobilisation pour le premier anniversaire de la révolte sociale

Les premiers manifestants se sont retrouvés dès le début de la matinée dans le centre de la capitale, sur la Plaza Italia, point de rassemblement emblématique de la contestation (Photo, AFP)
Les premiers manifestants se sont retrouvés dès le début de la matinée dans le centre de la capitale, sur la Plaza Italia, point de rassemblement emblématique de la contestation (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 19 octobre 2020

Chili: forte mobilisation pour le premier anniversaire de la révolte sociale

  • « C'est beau, très positif. Nous devons nous unir, le peuple chilien doit s'unir et nous devons croire que nous pouvons parvenir à changer les choses »
  • lus de 14 millions de Chiliens seront appelés à se prononcer pour ou contre la rédaction d'une nouvelle Constitution en remplacement de l'actuelle, votée en 1980, en plein régime militaire

SANTIAGO : Des dizaines de milliers de Chiliens se sont rassemblés dimanche à Santiago pour commémorer le premier anniversaire du début de la contestation sociale pour plus d'égalité et se mobiliser en faveur du « oui » au référendum constitutionnel.

A une semaine de ce référendum historique, où les Chiliens sont appelés à se prononcer sur un changement de Constitution, la manifestation s'est globalement déroulée dans une ambiance festive. 

Des heurts ont toutefois eu lieu dans l'après-midi avec les forces de l'ordre, déployées en masse. Une église a été pillée et incendiée, mais le feu a été rapidement maîtrisé.

Les premiers manifestants se sont retrouvés dès le début de la matinée dans le centre de la capitale, sur la Plaza Italia, point de rassemblement emblématique de la contestation.

Parmi les manifestants, de nombreux jeunes, mais aussi des familles. Certains agitaient des drapeaux, sautaient ou criaient des slogans appelant à des réformes sociales profondes. De nombreuses banderoles ont été déployées tout autour de la place. 

« C'est beau, très positif. Nous devons nous unir, le peuple chilien doit s'unir et nous devons croire que nous pouvons parvenir à changer les choses », s'est réjouie Viviana Donoso, 43 ans, au milieu d'un groupe d'amis.

Olga Neira, 68 ans, est venue manifester avec sa fille « pour célébrer quelque chose que je n'aurais jamais imaginé au Chili depuis le retour de la démocratie » en 1990. 

« Ce pays peut faire en sorte que les gens aient des retraites décentes, des salaires plus décents. Aujourd'hui, c'est beau et dimanche prochain, ce sera encore mieux ! », dit-elle, confiante en la victoire du « Apruebo » (« J'approuve ») au référendum.

Des appels à manifester pacifiquement avaient été lancés, notamment par des syndicats, alors qu'une grande majorité de la population aspirait à une commémoration pacifique et sans excès, selon plusieurs sondages.

Accord historique

Il y a un an, une protestation contre une hausse du prix des tickets de métro avait débouché sur une flambée de violence. Cette journée avait été le point de départ de manifestations massives, de pillages et d'affrontements avec les forces de l'ordre. 

Plusieurs milliers de personnes avaient été de blessées au cours des mois de contestation et une trentaine d'autres sont mortes, dont au moins cinq après l'intervention des forces de l'ordre. 

Près d'un mois après le début de la contestation, la coalition gouvernementale et les principaux partis d'opposition étaient parvenus à un accord historique sur l'organisation d'un référendum pour changer la Constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).

Reporté en avril à cause de la pandémie, il se tiendra finalement le 25 octobre.

Plus de 14 millions de Chiliens seront appelés à se prononcer pour ou contre la rédaction d'une nouvelle Constitution en remplacement de l'actuelle, votée en 1980, en plein régime militaire. 

Le jour du vote, les Chiliens devront répondre à deux questions : l'une sur le remplacement ou non de la Constitution et l'autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, à savoir la mise en place d'une « Convention mixte » composée à parts égales de citoyens élus à cette fin et de parlementaires en exercice, ou d'une « Convention constituante » intégralement composée de citoyens spécifiquement élus.

Le gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera, fortement contesté depuis le début de la crise, a lui aussi appelé à la tenue dimanche d'une manifestation pacifique et respectueuse des mesures sanitaires imposées en raison de la pandémie de Covid-19.

Dans ce pays qui recense quelque 490.003 cas de contamination et 13.588 morts depuis le début de l'épidémie, un couvre-feu est également en vigueur à partir de 23H00.

Le Parti communiste a aussi appelé à un hommage, dimanche, aux victimes de violences policières, sur un pont enjambant le fleuve Mapocho où, deux semaines plus tôt, un adolescent de 16 ans est tombé après avoir été poussé par un policier, lui infligeant de graves blessures.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.